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| [4,115] καὶ ὁ μὲν τοιαῦτα εἰπὼν καὶ παραθαρσύνας διελθουσῶν 
τῶν σπονδῶν τὰς προσβολὰς ἐποιεῖτο  τῇ Ληκύθῳ· 
οἱ δὲ Ἀθηναῖοι ἠμύνοντό τε ἐκ φαύλου τειχίσματος 
(4.115.2)  καὶ ἀπ' οἰκιῶν ἐπάλξεις ἐχουσῶν, καὶ μίαν μὲν  
ἡμέραν ἀπεκρούσαντο· τῇ δ' ὑστεραίᾳ μηχανῆς μελλούσης  
προσάξεσθαι αὐτοῖς ἀπὸ τῶν ἐναντίων, ἀφ' ἧς πῦρ ἐνήσειν  
διενοοῦντο ἐς τὰ ξύλινα παραφράγματα, καὶ προσιόντος ἤδη  
τοῦ στρατεύματος, ᾗ ᾤοντο μάλιστα αὐτοὺς προσκομιεῖν τὴν  
μηχανὴν καὶ ἦν ἐπιμαχώτατον, πύργον ξύλινον ἐπ' οἴκημα  
ἀντέστησαν, καὶ ὕδατος ἀμφορέας πολλοὺς καὶ πίθους ἀνεφόρησαν 
καὶ λίθους μεγάλους, ἄνθρωποί τε πολλοὶ ἀνέβησαν.  
(4.115.3) τὸ δὲ οἴκημα λαβὸν μεῖζον ἄχθος ἐξαπίνης κατερράγη καὶ  
ψόφου πολλοῦ γενομένου τοὺς μὲν ἐγγὺς καὶ ὁρῶντας τῶν  
Ἀθηναίων ἐλύπησε μᾶλλον ἢ ἐφόβησεν, οἱ δὲ ἄπωθεν,  
καὶ μάλιστα οἱ διὰ πλείστου, νομίσαντες ταύτῃ ἑαλωκέναι  
ἤδη τὸ χωρίον, φυγῇ ἐς τὴν θάλασσαν καὶ τὰς ναῦς ὥρμησαν.  
 | [4,115] Telles furent les paroles par lesquelles il 
voulut leur rendre confiance. La trêve expirée, il 
commença l'attaque de Lécythos. Les 
Athéniens n'avaient pour se défendre qu'un 
rempart délabré et les maisons où ils avaient 
aménagé des créneaux. Pendant un jour, ils 
repoussèrent les assaillants. Le lendemain, 
l'ennemi se disposa à faire avancer une machine 
destinée à mettre le feu dans les palissades du 
rempart. L'armée déjà approchait ; les Athéniens se 
portèrent à l'endroit le plus facile à emporter où ils 
croyaient que l'ennemi utiliserait cette machine ; ils 
y dressèrent au-dessus d'un bâtiment une tour de 
bois, y apportèrent quantité d'amphores et de 
jarres pleines d'eau et de grosses pierres ; un 
détachement important s'y installa. Mais le 
bâtiment, trop lourdement chargé, s'écroula 
soudain avec un grand fracas. A cette vue, les 
Athéniens placés à proximité furent moins effrayés 
que consternés, mais ceux qui étaient à distance, 
ceux-là surtout qui étaient le plus éloignés du lieu 
de l'accident, pensèrent que l'ennemi avait forcé la 
place de ce côté et s'enfuirent dans la direction de 
la mer et des vaisseaux. 
 |  | [4,116] καὶ ὁ Βρασίδας ὡς ᾔσθετο αὐτοὺς ἀπολείποντάς τε τὰς  
ἐπάλξεις καὶ τὸ γιγνόμενον ὁρῶν, ἐπιφερόμενος τῷ στρατῷ  
εὐθὺς τὸ τείχισμα λαμβάνει, καὶ ὅσους ἐγκατέλαβε διέφθειρεν.
(4.116.2)  καὶ οἱ μὲν Ἀθηναῖοι τοῖς τε πλοίοις καὶ ταῖς  
ναυσὶ τούτῳ τῷ τρόπῳ ἐκλιπόντες τὸ χωρίον ἐς Παλλήνην  
διεκομίσθησαν· ὁ δὲ Βρασίδας (ἔστι γὰρ ἐν τῇ Ληκύθῳ  
Ἀθηνᾶς ἱερόν, καὶ ἔτυχε κηρύξας, ὅτε ἔμελλε προσβαλεῖν, 
τῷ ἐπιβάντι πρώτῳ τοῦ τείχους τριάκοντα μνᾶς ἀργυρίου  
δώσειν) νομίσας ἄλλῳ τινὶ τρόπῳ ἢ ἀνθρωπείῳ τὴν ἅλωσιν  
γενέσθαι, τάς τε τριάκοντα μνᾶς τῇ θεῷ ἀπέδωκεν ἐς τὸ  
ἱερὸν καὶ τὴν Λήκυθον καθελὼν καὶ ἀνασκευάσας τέμενος  
(4.116.3) ἀνῆκεν ἅπαν. καὶ ὁ μὲν τὸ λοιπὸν τοῦ χειμῶνος ἅ τε εἶχε  
τῶν χωρίων καθίστατο καὶ τοῖς ἄλλοις ἐπεβούλευεν· καὶ  
τοῦ χειμῶνος διελθόντος ὄγδοον ἔτος ἐτελεύτα τῷ πολέμῳ.  
 | [4,116] Brasidas, voyant ce qui se passait et qu'ils 
abandonnaient leurs créneaux, porta 
immédiatement ses troupes en avant et occupa le 
rempart. Tous les prisonniers furent mis à mort. 
Quant aux Athéniens, qui avaient ainsi abandonné 
la place, ils se réfugièrent à Pallénè sur des 
vaisseaux et des embarcations légères. Il y a à 
Lécythos un temple d'Athéna. Brasidas avait fait 
publier, au moment de l'assaut, qu'il accorderait 
trente mines d'argent à celui qui, le premier, 
escaladerait le rempart. Estimant que la prise de la 
ville avait quelque chose de surnaturel, il fit don 
des trente mines à la déesse pour les besoins du 
sanctuaire. Puis, il rasa entièrement Lécythos et 
consacra tout le territoire à la déesse. Il employa le 
reste de l'hiver à organiser les places en sa 
possession et se prépara à attaquer les autres. 
Avec l'hiver finit la huitième année de la guerre.  
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