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[4,5] οἱ δὲ ἑορτήν τινα ἔτυχον ἄγοντες καὶ ἅμα πυνθανόμενοι ἐν
ὀλιγωρίᾳ ἐποιοῦντο, ὡς, ὅταν ἐξέλθωσιν, ἢ οὐχ ὑπομενοῦντας
σφᾶς ἢ ῥᾳδίως ληψόμενοι βίᾳ· καί τι καὶ αὐτοὺς
(4.5.2) ὁ στρατὸς ἔτι ἐν ταῖς Ἀθήναις ὢν ἐπέσχεν. τειχίσαντες
δὲ οἱ Ἀθηναῖοι τοῦ χωρίου τὰ πρὸς ἤπειρον καὶ ἃ μάλιστα
ἔδει ἐν ἡμέραις ἓξ τὸν μὲν Δημοσθένη μετὰ νεῶν πέντε
αὐτοῦ φύλακα καταλείπουσι, ταῖς δὲ πλείοσι ναυσὶ τὸν ἐς
τὴν Κέρκυραν πλοῦν καὶ Σικελίαν ἠπείγοντο.
| [4,5] Les Lacédémoniens étaient justement occupés
à célébrer une fête, quand ces préparatifs vinrent à
leur connaissance. Ils ne prirent aucune
disposition, se disant qu'à leur arrivée les
Athéniens se retireraient ; que dans le cas contraire
la force aurait facilement raison d'eux. D'ailleurs ce
qui les retardait encore, c'est que leur armée se
trouvait en Attique. En six jours les Athéniens
fortifièrent le côté du continent et les endroits qui
avaient le plus besoin de défense. Cela fait, ils
laissèrent Démosthénès avec cinq vaisseaux pour
garder la position ; puis, avec le reste de l'escadre,
ils pressèrent leur départ pour Corcyre et la Sicile.
| [4,6] Οἱ δ' ἐν τῇ Ἀττικῇ ὄντες Πελοποννήσιοι ὡς ἐπύθοντο
τῆς Πύλου κατειλημμένης, ἀνεχώρουν κατὰ τάχος ἐπ' οἴκου,
νομίζοντες μὲν οἱ Λακεδαιμόνιοι καὶ Ἆγις ὁ βασιλεὺς
οἰκεῖον σφίσι τὸ περὶ τὴν Πύλον· ἅμα δὲ πρῲ ἐσβαλόντες
καὶ τοῦ σίτου ἔτι χλωροῦ ὄντος ἐσπάνιζον τροφῆς τοῖς
πολλοῖς, χειμών τε ἐπιγενόμενος μείζων παρὰ τὴν καθεστηκυῖαν
(4.6.2) ὥραν ἐπίεσε τὸ στράτευμα. ὥστε πολλαχόθεν ξυνέβη
ἀναχωρῆσαί τε θᾶσσον αὐτοὺς καὶ βραχυτάτην γενέσθαι
τὴν ἐσβολὴν ταύτην· ἡμέρας γὰρ πέντε καὶ δέκα ἔμειναν
ἐν τῇ Ἀττικῇ.
| [4,6] A la nouvelle de l'occupation de Pylos, les
Péloponnésiens qui étaient en Attique regagnèrent
en hâte leur pays. Les Lacédémoniens et leur roi
Agis estimaient que l'affaire de Pylos les concernait
personnellement. De plus comme ils s'étaient mis
en campagne de bonne heure, à l’'époque où le blé
est encore vert, ils manquaient de la plupart des
approvisionnements nécessaires. Enfin le mauvais
temps, peu ordinaire en cette saison, survint :
l'armée eut beaucoup à en souffrir. Ainsi toutes
sortes de raisons précipitèrent leur retraite. Cette
invasion ne dura que très peu de temps, l'ennemi
n'étant resté que quinze jours en Attique.
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