HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théodoret de Cyr, Histoire de l'Église, Livre III

Chapitre 7

 Chapitre 7

[3,7] ζʹ. Ὁπόσα καὶ ὁποῖα κατὰ τῶν Χριστιανῶν ἐτόλμησαν Ἕλληνες παρ´αὐτοῦ λαβόντες τὴν ἐξουσίαν. Ὁποῖα δὲ οἱ τῇ τῶν εἰδώλων ἀπάτῃ προσδεδεμένοι κατ´ ἐκεῖνον ἐτόλμησαν τὸν καιρόν, πάμπολλα μέν ἐστι καὶ συγγραφῆς ἰδίας δεόμενα· ἐγὼ δὲ ὀλίγα ἐκ πολλῶν διηγήσομαι. Ἐν Ἀσκάλωνι μὲν γὰρ καὶ Γάζῃ (πόλεις δὲ αὗται τῆς Παλαιστίνης) ἀνδρῶν ἱερωσύνης ἠξιωμένων καὶ γυναικῶν διὰ βίου τὴν παρθενίαν ἐπηγγελμένων ἀναρρήξαντες τὰς γαστέρας, εἶτα κριθῶν ἐμπλήσαντες, προὔθηκαν χοίροις βοράν. Ἐν Σεβαστῇ δὲ (καὶ αὕτη δὲ εἰς τὸ προειρημένον ἔθνος τελεῖ) Ἰωάννου τοῦ Βαπτιστοῦ τὴν θήκην ἀνέῳξαν πυρί τε παρέδοσαν τὰ ὀστᾶ καὶ τὴν κόνιν ἐσκέδασαν. Τὸ δὲ ἐν Φοινίκῃ τολμηθὲν μύσος πῶς ἄν τις ἀδακρυτὶ διηγήσαιτο; ἐν Ἡλιουπόλει γὰρ τῇ πρὸς τῷ Λιβάνῳ Κύριλλός τις διάκονος ἦν. Οὗτος ἐν τῇ Κωνσταντίνου βασιλείᾳ ζήλῳ πυρπολούμενος θείῳ πολλὰ τῶν ἐκεῖ προσκυνουμένων εἰδώλων συνέτριψε. Ταύτης μεμνημένοι τῆς πράξεως οἱ δυσώνυμοι οὐ μόνον αὐτὸν ἀνεῖλον, ἀλλὰ καὶ τὴν γαστέρα τεμόντες τοῦ ἥπατος ἀπεγεύσαντο. Τὸν μέντοι πάντα ἐφορῶντα ὀφθαλμὸν οὐ διέφυγον, ἀλλ´ ἔδοσαν ἀξίας τοῦ τολμήματος δίκας. ὅσοι γὰρ δὴ ἐκείνου τοῦ μύσους μετέλαχον ἐστερήθησαν μὲν τῶν ὀδόντων πάντων κατὰ ταὐτὸν ἐκπεπτωκότων, ἐστερήθησαν δὲ γλωττῶν· διέρευσαν γὰρ καὶ αὗται σηπεδόνι περιπεσοῦσαι· ἀφῃρέθησαν δὲ καὶ τὸ βλέπειν καὶ διὰ τῶν παθημάτων ἐκήρυττον τῆς εὐσεβείας τὴν δύναμιν. Ἐν Ἐμέσῃ δὲ τῇ ὁμόρῳ πόλει Διονύσῳ τῷ γύννιδι τὴν νεόδμητον ἀφιέρωσαν ἐκκλησίαν, τὸ καταγέλαστον καὶ ἀνδρόγυνον ἐν αὐτῇ ἱδρύσαντες ἄγαλμα. Ἐν Δοροστόλῳ δὲ (πόλις δὲ αὕτη τῆς Θρᾴκης ἐπίσημος) Αἰμιλιανὸς νικηφόρος ἀγωνιστὴς ὑπὸ Καπετωλίνου τοῦ τῆς Θρᾴκης ἁπάσης ἄρχοντος παρεδόθη πυρί. Τὸ δέ γε Μάρκου τοῦ Ἀρεθουσίων ἐπισκόπου δρᾶμα τῆς Αἰσχύλου καὶ Σοφοκλέους μεγαληγορίας δεῖται, ἵν´ ἀξίως τὰ ἐκείνου τραγῳδήσωσι πάθη. Ἐπειδὴ γὰρ οὗτος ἐν τοῖς Κωνσταντίου καιροῖς εἰδωλικόν τινα καταλύσας σηκὸν ἐκκλησίαν ἐδείματο, τὸν Ἰουλιανοῦ μεμαθηκότες Ἀρεθούσιοι σκοπὸν ἐγύμνωσαν τὴν δυσμένειαν. δὲ πρῶτον μὲν ἀποδρᾶναι κατὰ τὸν εὐαγγελικὸν ἐπειράθη νόμον· ἐπειδὴ δὲ ἔγνω τῶν ὑπ´ αὐτὸν ἀντ´ αὐτοῦ συνειλῆφθαί τινας, ἐπανῆκέ τε καὶ ἑαυτὸν τοῖς μιαιφόνοις ἐξέδωκεν. Οἱ δὲ λαβόντες οὔτε ᾤκτειραν ὡς πρεσβύτην οὔτε ᾐδέσθησαν ὡς ἀρετῆς φροντιστήν, ἀλλὰ καὶ βίῳ καὶ λόγῳ τὸν ἄνδρα κοσμούμενον πρῶτον μὲν ᾐκίσαντο, τὸ σῶμα γυμνώσαντες καὶ τοῖς μέλεσιν ἅπασιν ἐπιθέντες τὰς μάστιγας· εἶτα εἰς ὑπονόμους δυσώδεις ἐμβαλόντες κἀκεῖθεν ἀναγαγόντες τῷ πλήθει τῶν μειρακίων παρέδοσαν, ἀφειδῶς αὐτὸν κατακεντεῖν ταῖς γραφίσι κελεύσαντες. Μετὰ δὲ ταῦτα εἰς γύργαθον ἐμβαλόντες καὶ γάρῳ καὶ μέλιτι χρίσαντες, ὑπαίθριον ᾐώρησαν ἐν θέρους ἀκμῇ, σφῆκας ὁμοῦ καὶ μελίττας εἰς θοίνην προκαλούμενοι. Ταῦτα δὲ ἔδρων, δυοῖν θάτερον ἀναγκάζοντες, τὸν σηκὸν τὸν καταλυθέντα δομήσασθαι τὴν τῆς οἰκοδομίας ἐκτῖσαι δαπάνην. δὲ τῶν μὲν χαλεπῶν ἐκείνων παθημάτων ἠνείχετο, δράσειν δὲ τῶν προτεινομένων οὐδὲν ἐπηγγέλλετο. Ἐκεῖνοι δὲ διὰ πενίαν αὐτὸν μὴ παρέχειν ὑπειληφότες τὰ χρήματα, τὰ μὲν ἡμίση τῶν προταθέντων ἠφίεσαν, τἄλλα δὲ ἐκτίνειν ἐκέλευον· δὲ ἐξηρτημένος καὶ ὑπό τε τῶν γραφίδων κεντούμενος ὑπό τε τῶν σφηκῶν καὶ τῶν μελιττῶν ἐσθιόμενος, οὐ μόνον οὐκ ἐδήλου τὰς ἀλγηδόνας, ἀλλὰ καὶ ἐπετώθαζε τοῖς ἀνοσίοις καὶ ἔλεγεν αὐτοὺς μὲν εἶναι χαμαιζήλους καὶ περιγείους, ἑαυτὸν δὲ ὑψηλὸν καὶ μετέωρον. Τέλος δὲ βραχύ τι μόριον τῶν χρημάτων ἐξῄτησαν· δὲ ἴσον εἰς ἀσέβειαν ἔφη τὸ ὀβολὸν γοῦν ἕνα δοῦναι τῷ πάντα δοῦναι. Οὕτως ἡττηθέντες ἀπέλυσαν, ὑπεραγασθέντες τὴν καρτερίαν καὶ διὰ τῶν ἐναντίων εἰς τἀναντία μετατεθέντες. Διὰ γὰρ τῆς ἐκείνου γλώττης μετέμαθον τὴν εὐσέβειαν. [3,7] CHAPITRE VII. Entreprises des Païens contre les Chrétiens. BIEN que les entreprises que les Païens firent en et temps-là, soient presqu'innombrables, de sorte qu'elles sembleraient demander un ouvrage a part, je ne laisserai pas d'en choisir quelques-unes et de les rapporter ici. A Gaza, et à Ascalon qui sont des villes de Palestine, ils fendirent le ventre à des Prêtres, et à des femmes consacrées à Dieu, le remplirent d'orge, et jetèrent ces personnes aux porcs, afin qu'ils les mangeassent. A Sebastle, qui est une ville de la même Province, ils ouvrirent la Chasse de saint Jean-Baptiste, brûlèrent ses ossements, et en jetèrent les cendres au vent. Qui pourrait raconter sans verser des larmes, le crime qu'ils commirent dans la Phénicie ? Il y avait dans Héliopole qui est une ville assise proche du Mont-Liban, un Diacre nommé Cyrille, qui étant transporté par un grand zèle sous le règne de Constantin, avait brisé quantité d'Idoles. Les impies qui en avaient du déplaisir, ne se contentèrent pas de le tuer, ils l'ouvrirent après sa mort, et mangèrent une partie de ses entrailles. La justice divine ne manqua pas de découvrir, et de châtier une inhumanité aussi barbare que celle-là. Tous ceux qui y eurent part perdirent premièrement leurs dents, qui tombèrent l'une après l'autre, ils perdirent ensuite leurs langues, qui pourrirent dans leurs bouches, et enfin les yeux, et reconnurent par tant de disgrâces survenues successivement, la puissance de la Religion, qu'ils avaient injustement persécutée. Ils profanèrent l'Eglise qui avait été bâtie peu auparavant à Emèse ville voisine et la consacrèrent à Bacchus Androgyne, en mettant dedans sa statue ridicule, qui avait les deux sexes, Capitolin gouverneur de toute la Thrace, fit brûler vif Emilien défenseur intrépide de la foi du Sauveur, à Dorostole ville célèbre de cette Province. II faudrait avoir le style sublime d''Eschyle, et de Sophocle, pour décrire dignement l'atrocité des supplices, que souffrit Marc Evêque d'Aretuse. Il avait démoli sous le règne de Constance un Temple de Païens, et l'avait changé en Eglise. Mais les habitants ayant vu depuis l'intention que Julien avait, que l'exercice de la Religion Païenne fût rétabli, et que les Chrétiens fussent maltraités, ils déclarèrent la haine qu'ils avaient conçue depuis longtemps contre cet Evêque. Il tâcha d'abord de souffrir, selon le précepte de l'Evangile, mais ayant appris que quelques-uns de :ses Ecclésiastiques avaient été pris pour lui, il retourna, et se mit entre les mains de ses bourreaux. Ils n'eurent ni pitié de sa vieillesse, ni respect de sa vertu. S'étant saisis de lui malgré la pureté de ses mœurs, et l'éminence de son savoir, ils le dépouillèrent, et après l'avoir déchiré à coups de fouet et, ils le jetèrent dans un égout, puis l'en ayant retiré, ils le livrèrent aux jeunes garçons de la ville, afin qu'ils le perçassent avec la pointe de leurs canifs. Ils le frottèrent après cela de sauce de poisson, et de miel, l'enfermèrent dans un réseau, relevèrent en l'air, et le laissèrent exposé aux mouches durant la plus grande ardeur du jour. Ils le traitèrent de la sorte pour l'obliger, ou à relever le Temple, qu'il avait démoli, ou à fournir de l'argent, pour le relever. Mais de quelques tourments dont ils usassent pour ébranler la constance, ils ne purent jamais tirer aucune promesse de sa bouche. Ils crurent que sa pauvreté l'empêchait de promettre l'argent, qu'ils lui demandaient, lui en remirent la moitié, et lui témoignèrent qu'ils se contenteraient de l'autre. Mais dans cet état, où il était suspendu en l'air, percé de coups, couvert de mouches, il ne fit paraître aucune faiblesse, se moqua des impies, et: leur dit qu'ils rampaient sur la terre, au lieu qu'il était élevé vers le Ciel. Enfin ils se réduisirent à lui demander une somme très médiocre, et il leur répondit, qu'il y avait une aussi grande impiété à leur donner une obole, qu'à leur donner la somme entière. Ainsi ils admirèrent sa patience, par laquelle leur cruauté avait été vaincue, et depuis ils se changèrent si fort, qu'ils apprirent de sa bouche les premières instructions de notre Religion.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu |Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 8/07/2010