HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Théodoret de Cyr, Histoire de l'Église, Livre III

Chapitre 6

 Chapitre 6

[3,6] ςʹ. Ὅτι οὐ φιλανθρωπίᾳ χρώμενος ἀλλὰ φθόνῳ βαλλόμενος προφανῶς τοὺς εὐσεβεῖς οὐκ ἀνῄρει. Ἰουλιανοῦ δὲ τὴν οἰκείαν ἀσέβειαν ἐκκαλύψαντος, αἱ πόλεις στάσεων ἐνεπλήσθησαν. Ἀναθαρρήσαντες γὰρ οἱ τῇ τῶν εἰδώλων πλάνῃ δεδουλωμένοι ἀνέῳξαν μὲν τοὺς τῶν εἰδώλων σηκούς, τὰς δὲ μυσαρὰς ἐκείνας καὶ λήθης ἀξίας τελετὰς ἐπετέλουν· καὶ ἧπτον μὲν τὸ ἐπιβώμιον πῦρ, τὴν δὲ γῆν τῷ αἵματι τῶν θυμάτων μιαίνοντες ἐμόλυνον κνίσῃ καὶ καπνῷ τὸν ἀέρα. Ὑπὸ δὲ τῶν θεραπευομένων βακχευόμενοι δαιμόνων, λυττῶντες καὶ κορυβαντιῶντες τὰς ἀγυιὰς περιέθεον βωμολοχίαις τε καὶ κωμῳδίαις κατὰ τῶν ἁγίων ἐχρῶντο, καὶ λοιδορίας καὶ πομπείας οὐδὲν εἶδος ἀπῆν. Οἱ δὲ τῆς εὐσεβείας θιασῶται, φέρειν τὰς τούτων οὐ δυνάμενοι βλασφημίας, ἀντελοιδοροῦντο καὶ τὴν ὑπ´ ἐκείνων πρεσβευομένην διήλεγχον πλάνην. Χαλεπαίνοντες δὲ οἱ τῆς ἀσεβείας ἐργάται καὶ θρασύτητος ἐφόδιον ἔχοντες τὴν ἀπὸ τοῦ κρατοῦντος αὐτοῖς προσγενομένην παρρησίαν, πληγὰς αὐτοῖς ἀνηκέστους ἐπέφερον. γὰρ παμμίαρος βασιλεύς, δέον προμηθεῖσθαι τῆς τῶν ἀρχομένων εἰρήνης, αὐτὸς τοὺς δήμους κατ´ ἀλλήλων ἐξέμηνε. Περιεώρα γὰρ τὰ παρὰ τῶν θρασυτέρων κατὰ τῶν ἐπιεικεστέρων τολμώμενα, καὶ τὰς πολιτικὰς δὲ καὶ στρατιωτικὰς ἀρχὰς τοῖς ὠμοτάτοις καὶ δυσσεβεστάτοις ἐπίστευεν, οἳ προφανῶς μὲν θύειν τοὺς τῆς εὐσεβείας ἐραστὰς οὐκ ἠνάγκαζον, πᾶν δ´ εἶδος αὐτοῖς ἐπετίθεσαν ἀτιμίας. Ἀφείλετο γὰρ καὶ τὰ γέρα τὰ παρὰ τοῦ μεγάλου Κωνσταντίνου τοῖς ἱερωμένοις ἀπονενεμημένα. [3,6] CHAPITRE VI. Fausse clémence de Julien. LA profession publique que Julien fit de son impiété, fut la source du désordre et de la confusion, dont toutes les villes de l'Empire furent remplies. Ceux qui étaient encore attachés au culte des Idoles ouvrirent leurs Temples, et célébrèrent ces mystères abominables, qui devaient être ensevelis sous un éternel oubli. Ils souillèrent le feu en l'allumant sur les Autels, la terre, en la trempant du sang des victimes ; et l'air, en le remplissant de la fumée, et de l'odeur qui sortaient de leurs entrailles. Etant agités avec violence, par les démons qu'ils adoraient, ils couraient comme les Prêtres de Cybèle, par les rues, et par les places publiques, et offensaient les personnes de piété, par toute sorte de railleries, et d'outrages. Ceux qui faisaient profession de la véritable Religion, ne pouvant souffrir leur insolence, repoussèrent leurs injures par d'autres injures, leur reprochèrent leurs égarements, et leurs erreurs. Ceux-ci vivement piqués de ce reproche, usèrent de la licence que la protection du Prince leur donnait. Ce détestable Empereur excitait ses sujets les uns contre les autres, au lieu de maintenir la paix entre eux, et dissimulait les entreprises que les plus furieux faisaient contre les plus modérés. Il donnait les charges, tant de la Cour, que de la ville, et de l'armée aux plus cruels, et aux plus impies. Ces Officiers ne contraignaient pas les Chrétiens à force ouverte de sacrifier aux Idoles ; mais ils leur faisaient mille affronts. Ce fut par le même esprit, qu'on ôta aux Ecclésiastiques les privilèges qui leur avaient été autrefois accordés par Constantin.


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Dernière mise à jour : 8/07/2010