[7] Λόγος γὰρ ὁ ἐπουράνιος πνεῦμα γεγονὼς ἀπὸ τοῦ πνεύματος καὶ λόγος ἐκ λογικῆς δυνάμεως, κατὰ τὴν τοῦ γεννήσαντος αὐτὸν πατρὸς μίμησιν εἰκόνα τῆς ἀθανασίας τὸν ἄνθρωπον ἐποίησεν, ἵν', ὥσπερ ἡ ἀφθαρσία παρὰ τῷ θεῷ, τὸν αὐτὸν τρόπον θεοῦ μοίρας ἄνθρωπος μεταλαβὼν ἔχῃ καὶ τὸ ἀθάνατον. Ὁ μὲν οὖν λόγος πρὸ τῆς τῶν ἀνθρώπων κατασκευῆς ἀγγέλων δημιουργὸς γίνεται, τὸ δὲ ἑκάτερον τῆς ποιήσεως εἶδος αὐτεξούσιον γέγονε τἀγαθοῦ φύσιν μὴ ἔχον, ὃ *** πλὴν μόνον παρὰ τῷ θεῷ, τῇ δὲ ἐλευθερίᾳ τῆς προαιρέσεως ὑπὸ τῶν ἀνθρώπων ἐκτελειούμενον, ὅπως ὁ μὲν φαῦλος δικαίως κολάζηται δι' αὑτὸν γεγονὼς μοχθηρός, ὁ δὲ δίκαιος χάριν τῶν ἀνδραγαθημάτων ἀξίως ἐπαινῆται κατὰ τὸ αὐτεξούσιον τοῦ θεοῦ μὴ παραβὰς τὸ βούλημα. Καὶ τὰ μὲν περὶ τοὺς ἀγγέλους καὶ ἀνθρώπους τοῦτον ἔχει τὸν τρόπον· ἡ δὲ τοῦ λόγου δύναμις ἔχουσα παρ' ἑαυτῇ τὸ προγνωστικὸν *** τὸ μέλλον ἀποβαίνειν οὐ καθ' εἱμαρμένην τῇ δὲ τῶν αἱρουμένων αὐτεξουσίῳ γνώμῃ, τῶν μελλόντων προὔλεγε τὰς ἀποβάσεις καὶ τῆς μὲν πονηρίας κωλυτὴς ἐγίνετο δι' ἀπαγορεύσεων, τῶν δὲ μενόντων ἀγαθῶν ἐγκωμιαστής. Καὶ ἐπειδή τινι φρονιμωτέρῳ παρὰ τοὺς λοιποὺς ὄντι διὰ τὸ πρωτόγονον συνεξηκολούθησαν καὶ θεὸν ἀνέδειξαν οἱ ἄνθρωποι καὶ ἄγγελοι τὸν ἐπανιστάμενον τῷ νόμῳ τοῦ θεοῦ, τότε ἡ τοῦ λόγου δύναμις τόν τε ἄρξαντα τῆς ἀπονοίας καὶ τοὺς συνακολουθήσαντας τούτῳ τῆς σὺν αὐτῷ διαίτης παρῃτήσατο. Καὶ ὁ μὲν κατ' εἰκόνα τοῦ θεοῦ γεγονὼς χωρισθέντος ἀπ' αὐτοῦ τοῦ πνεύματος τοῦ δυνατωτέρου θνητὸς γίνεται· διὰ δὲ τὴν παράβασιν καὶ τὴν ἄγνοιαν ὁ πρωτόγονος δαίμων ἀποδείκνυται καὶ τοῦτον οἱ μιμησάμενοι, τούτου δὲ τὰ φαντάσματα δαιμόνων στρατόπεδον ἀποβεβήκασι καὶ διὰ τὸ αὐτεξούσιον τῇ σφῶν ἀβελτερίᾳ παρεδόθησαν.
| [7] VII. — Ainsi donc le Logos céleste, esprit né de l’esprit, raison
issue de la puissance raisonnable, a créé l’homme à l’imitation du père
qui l’a engendré; il a fait de lui l’image de l’immortalité, afin que, comme
l’incorruptibilité est en Dieu, de même l’homme participe à ce qui est le
lot de la divinité et possède l’immortalité. Mais avant de fabriquer
l’homme, le Logos crée les anges: et ces deux ordres de créatures ont
été faits libres, ne possédant pas naturellement le bien qui n’est
essentiel qu’à Dieu, et qui chez les hommes est réalisé par leur libre
volonté ; afin que le méchant soit justement châtié, puisqu’il est devenu
coupable par sa faute, et que le juste qui a usé de son libre arbitre pour
ne pas transgresser la volonté divine soit loué justement en
récompense de ses bonnes actions. Telle est la nature des anges et
des hommes; quant au Logos, comme il avait en lui-même la puissance
de prévoir ce qui doit arriver, non par l’effet de la fatalité, mais par le
choix des libres volontés, il prédisait les aboutissements des choses
futures, et il apparaissait par les défenses qu’il prescrivait comme celui
qui défend le mal et qui loue ceux qui savent rester bons. Et quand les
hommes eurent suivi celui qui, en sa qualité de premier né, avait plus
d’intelligence que les autres, et eurent fait un Dieu de celui qui s’était
révolté contre la loi de Dieu, alors la puissance du Logos exclut de son
commerce l’initiateur de cette folle défection et ceux qui l’avaient suivi.
Et celui-là donc qui avait été fait à l’image de Dieu, l’esprit le plus
puissant s’étant retiré de lui, est devenu mortel; le premier-né est
devenu démon, et ceux qui l’ont imité, lui et ses prodiges, ont formé
l’armée des démons, et, puisqu’ils avaient agi d’après leur libre arbitre,
ils ont été abandonnés à leur sottise.
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