| [16a,28] Ὅριον δ´ ἐστὶ τῆς Παρθυαίων ἀρχῆς ὁ Εὐφράτης
καὶ ἡ περαία· τὰ δ´ ἐντὸς ἔχουσι Ῥωμαῖοι καὶ τῶν Ἀράβων 
οἱ φύλαρχοι μέχρι Βαβυλωνίας, οἱ μὲν μᾶλλον
ἐκείνοις οἱ δὲ τοῖς Ῥωμαίοις προσέχοντες, οἷσπερ καὶ
πλησιόχωροί εἰσιν, ἧττον μὲν Σκηνῖται οἱ νομάδες οἱ
τῷ ποταμῷ πλησίον, μᾶλλον δ´ οἱ ἄπωθεν καὶ πρὸς τῇ
εὐδαίμονι Ἀραβίᾳ. οἱ δὲ Παρθυαῖοι καὶ πρότερον μὲν
ἐφρόντιζον τῆς πρὸς Ῥωμαίους φιλίας, τὸν δὲ ἄρξαντα
πολέμου Κράσσον ἠμύναντο· καὶ αὐτοὶ ἄρξαντες τῆς
μάχης τῶν ἴσων ἔτυχον, ἡνίκα ἔπεμψαν ἐπὶ τὴν Ἀσίαν
Πάκορον ... Ἀντώνιος δὲ συμβούλῳ τῷ Ἀρμενίῳ
χρώμενος προὐδόθη καὶ κακῶς ἐπολέμησεν· ὁ δ´ ἐκεῖνον 
διαδεξάμενος Φραάτης τοσοῦτον ἐσπούδασε περὶ
τὴν φιλίαν τὴν πρὸς Καίσαρα τὸν Σεβαστὸν ὥστε καὶ
τὰ τρόπαια ἔπεμψεν ἃ κατὰ Ῥωμαίων ἀνέστησαν Παρθυαῖοι, 
καὶ καλέσας εἰς σύλλογον Τίτιον τὸν ἐπιστατοῦντα 
τότε τῆς Συρίας, τέτταρας παῖδας γνησίους 
ἐνεχείρισεν ὅμηρα αὐτῷ, Σερασπαδάνην καὶ Ῥωδάσπην 
καὶ Φραάτην καὶ Βονώνην, καὶ γυναῖκας τούτων
δύο καὶ υἱεῖς τέτταρας, δεδιὼς τὰς στάσεις καὶ τοὺς
ἐπιτιθεμένους αὐτῷ· ᾔδει γὰρ μηδένα ἰσχύσοντα καθ´
ἑαυτόν, ἂν μή τινα ἐπιλάβῃ τοῦ Ἀρσακίου γένους διὰ
τὸ εἶναι σφόδρα φιλαρσάκας τοὺς Παρθυαίους· ἐκποδὼν 
οὖν ἐποίησε τοὺς παῖδας, ἀφελέσθαι ζητῶν τὴν
ἐλπίδα ταύτην τοὺς κακουργοῦντας. τῶν μὲν οὖν παίδων 
ὅσοι περίεισιν ἐν Ῥώμῃ δημοσίᾳ βασιλικῶς τημελοῦνται· 
καὶ οἱ λοιποὶ δὲ βασιλεῖς πρεσβευόμενοι καὶ
εἰς συλλόγους ἀφικνούμενοι διατετελέκασιν. | [16a,28] La rive ultérieure de l'Euphrate sert de limite à l'empire parthe. Sa 
rive citérieure, maintenant, jusqu'à la Babylonie, se trouve occupée en 
partie par les Romains, en partie par des phylarques, qui obéissent, les 
uns aux Parthes, les autres aux Romains leurs plus proches voisins. Il est 
à remarquer toutefois que les Scénites nomades les plus rapprochés de 
l'Euphrate acceptent moins facilement le joug que ceux qui s'éloignent 
plus du fleuve en tirant davantage du côté de l'Arabie Heureuse. Il fut un 
temps où les Parthes eux-mêmes avaient paru attacher quelque prix à 
l'amitié des Romains ; mais, quand Crassus eut commencé les hostilités, 
ils repoussèrent la force par la force. Il est vrai qu'on leur rendit la 
pareille, lorsqu'à leur tour ils voulurent prendre l'offensive et qu'ils 
envoyèrent Pacorus ravager l'Asie. Plus tard Antoine, pour avoir trop 
écouté son conseiller arménien, se vit encore trahi et vaincu en plusieurs 
rencontres. Mais, quand le pouvoir eut passé aux mains de Phraate, 
héritier du dernier roi, celui-ci s'appliqua au contraire à gagner 
l'amitié de César Auguste, et, non content de lui avoir renvoyé les 
trophées que les Parthes avaient jadis élevés avec les dépouilles des 
Romains, il invita à une conférence Titius, alors gouverneur de la Syrie, 
et remit entre ses mains comme otages ses quatre fils légitimes 
Séraspadanès, Rhodaspès, Phraate et Bononès, plus les femmes de deux 
d'entre eux et quatre enfants à eux appartenant. Il craignait les factions 
et les attentats qu'elles pourraient diriger contre sa personne, et, bien 
persuadé qu'elles ne seraient jamais les plus fortes tant qu'elles 
n'auraient pu lui opposer quelque prince arsacide, vu l'extrême 
attachement des Parthes pour le sang d'Arsace, il avait pris le parti 
d'éloigner ses fils, afin d'enlever aux mécontents ce vivant espoir. On 
peut voir encore à Rome quelques-uns des fils de Phraate menant un train 
royal aux dépens du trésor public. Ajoutons que les rois parthes {depuis 
Phraate} ont toujours continué à envoyer des ambassades à Rome et à avoir 
des conférences {avec les gouverneurs romains de la Syrie}. |