| [15c,21] Ἔστι δ´ ἴσως καὶ ταῦτα τῶν ἐθίμων, ἅ φησι Πολύκλειτος. 
ἐν γὰρ Σούσοις ἑκάστῳ τῶν βασιλέων ἐπὶ
τῆς ἄκρας ἰδίᾳ πεποιῆσθαι οἴκησιν καὶ θησαυροὺς καὶ
παραθέσεις ὧν ἐπράττοντο φόρων, ὑπομνήματα τῆς
οἰκονομίας· πράττεσθαι δ´ ἐκ μὲν τῆς παραλίας ἀργύριον, 
ἐκ δὲ τῆς μεσογαίας ἃ φέρει ἑκάστη χώρα,
ὥστε καὶ χρώματα καὶ φάρμακα καὶ τρίχα {ἢ} ἐρέαν ἤ
τι τοιοῦθ´ ἕτερον καὶ θρέμματα ὁμοίως. τὸν δὲ διατάξαντα 
τοὺς φόρους Δαρεῖον εἶναι. τὸν δὲ πλεῖστον
χρυσὸν καὶ ἄργυρον ἐν κατασκευαῖς εἶναι, νομίσματι δὲ
οὐ πολλῷ· πρός τε τὰς δωρεὰς ἐκεῖνα κεχαρισμένα
νομίζειν μᾶλλον καὶ πρὸς κειμηλίων ἀπόθεσιν· τὸ δὲ
νόμισμα τὸ πρὸς τὰς χρείας ἀρκοῦν ἱκανὸν εἶναι, κόπτειν 
δὲ πάλιν τὸ τοῖς ἀναλώμασι σύμμετρον.
 | [15c,21] Mais il est d'autres particularités, que relate Polyclète et qui 
mériteraient peut-être qu'on les rangeât également au nombre des coutumes 
nationales de la Perse. A Suse, par exemple, dans la citadelle, chaque roi 
se fait construire un bâtiment séparé, avec trésor et magasins de dépôt, 
bâtiment destiné à recevoir les tributs levés pendant son règne, et qui 
doit rester comme un monument de son administration. C'est en argent que 
se perçoivent les tributs des provinces maritimes, mais, dans l'intérieur, 
l'impôt se paie en nature avec les produits mêmes de chaque province, 
substances tinctoriales, drogues, crins, laine, etc., etc., voire en têtes 
de bétail. Polyclète ajoute que l'organisateur de l'impôt en Perse fut 
Darius. En général l'or et l'argent sont convertis en pièces d'orfèvrerie, 
et l'on n'en monnaye que la moindre partie. On juge que ces métaux 
précieux, artistement travaillés, ont meilleure grâce, soit pour être 
offerts en cadeau, soit pour figurer dans les trésors et dans les dépôts 
royaux ; qu'il est inutile d'ailleurs d'avoir en monnaies d'or et d'argent 
plus que le strict nécessaire et qu'on est quitte pour en faire frapper de 
nouvelles au fur et à mesure de ses dépenses.
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