[15c,20] Ἐν οἴνῳ τὰ μέγιστα βουλεύονται, καὶ βεβαιότερα
τῶν ἐν νήψει τίθενται. τῶν κατὰ τὰς ὁδοὺς συναντώντων
τοὺς μὲν γνωρίμους καὶ ἰσοτίμους φιλοῦσι
προσιόντες, τοῖς δὲ ταπεινοτέροις παραβάλλουσι τὴν
γνάθον καὶ δέχονται ταύτῃ τὸ φίλημα· οἱ δ´ ἔτι ταπεινότεροι
προσκυνοῦσι μόνον. θάπτουσι δὲ κηρῷ
περιπλάσαντες τὰ σώματα, τοὺς δὲ Μάγους οὐ θάπτουσιν,
ἀλλ´ οἰωνοβρώτους ἐῶσι· τούτοις δὲ καὶ μητράσι συνέρχεσθαι
πάτριον νενόμισται. τοιαῦτα μὲν τὰ ἔθη.
| [15c,20] C'est à table et la coupe en main que les Perses agitent les plus
importantes questions : ils estiment que les décisions prises dans ces
conditions sont plus solides que celles qu'on prend à jeun. Quand deux
Perses se rencontrent dans la rue, s'ils se connaissent et qu'ils soient
de même rang, ils s'abordent et échangent un baiser ; si l'un des deux est
de rang inférieur à l'autre, le supérieur lui présente la joue et reçoit
son baiser ; si la condition de celui-là est encore plus humble, il doit
se borner à se prosterner devant l'autre. Les morts ne sont enterrés
qu'après avoir été jetés en quelque sorte dans un moule de cire ; seuls,
les corps des mages ne sont pas enterrés, on les laisse devenir la proie
des corbeaux et des vautours. On sait que, par suite d'une antique
coutume, les mages peuvent avoir commerce avec leurs propres mères.
Ce sont là les principales coutumes des Perses.
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