| [14b,26] Ἀλάβανδα δὲ καὶ αὐτὴ μὲν ὑπόκειται λόφοις δυσὶ
συγκειμένοις οὕτως ὥστ´ ὄψιν παρέχεσθαι κανθηλίου
κατεστρωμένου. καὶ δὴ καὶ ὁ μαλακὸς Ἀπολλώνιος
σκώπτων τὴν πόλιν εἴς τε ταῦτα καὶ εἰς τὸ τῶν σκορπίων πλῆθος, 
ἔφη αὐτὴν εἶναι σκορπίων κανθήλιον
κατεστρωμένον· μεστὴ δ´ ἐστὶ καὶ αὕτη καὶ ἡ τῶν
Μυλασέων πόλις τῶν θηρίων τούτων καὶ ἡ μεταξὺ
πᾶσα ὀρεινή. τρυφητῶν δ´ ἐστὶν ἀνθρώπων καὶ καπυριστῶν 
ἔχουσα ψαλτρίας πολλάς. ἄνδρες δ´ ἐγένοντο
λόγου ἄξιοι δύο ῥήτορες ἀδελφοὶ Ἀλαβανδεῖς, Μενεκλῆς τε οὗ ἐμνήσθημεν μικρὸν ἐπάνω καὶ Ἱεροκλῆς, καὶ οἱ μετοικήσαντες 
εἰς τὴν Ῥόδον ὅ τε Ἀπολλώνιος καὶ ὁ Μόλων.
 | [14b,26] Alabanda est bâtie dans une situation analogue, au pied de deux 
collines ; mais ces collines sont disposées de telle sorte, qu'elles la 
font ressembler à un âne chargé de ses deux paniers, ce qui faisait dire 
plaisamment à Apollonius Malacus, choqué à la fois de cette particularité 
et de la quantité de scorpions qui infestent la ville : «{Ne me parlez pas 
d'}Alabanda, cette bourrique lestée de scorpions !» Le fait est qu'à 
Alabanda, de même qu'à Mylasa et dans toute la montagne entre deux, les 
scorpions pullulent. Alabanda n'en est pas moins devenue le rendez-vous de 
tous les voluptueux, de tous les débauchés de la province, grâce à la 
présence de nombreuses courtisanes, toutes excellentes musiciennes. Mais 
la ville a produit aussi quelques grands hommes, deux orateurs, notamment, 
deux frères, à savoir ce Ménéclès de qui nous parlions un peu plus haut, 
et Hiéroclès, puis Apollonius et Molon, qui l'un et l'autre ont quitté 
Alabanda pour venir se fixer à Rhodes.
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