[14a,48] Ἄνδρες δὲ γεγόνασιν ἔνδοξοι Νυσαεῖς Ἀπολλώνιός
τε ὁ στωικὸς φιλόσοφος τῶν Παναιτίου γνωρίμων
ἄριστος, καὶ Μενεκράτης Ἀριστάρχου μαθητής, καὶ
Ἀριστόδημος ἐκείνου υἱός, οὗ διηκούσαμεν ἡμεῖς ἐσχατόγηρω
νέοι παντελῶς ἐν τῇ Νύσῃ· καὶ Σώστρατος δὲ
ὁ ἀδελφὸς τοῦ Ἀριστοδήμου καὶ ἄλλος Ἀριστόδημος
ἀνεψιὸς αὐτοῦ ὁ παιδεύσας Μάγνον Πομπήιον ἀξιόλογοι
γεγόνασι γραμματικοί· ὁ δ´ ἡμέτερος καὶ ἐρρητόρευε
καὶ ἐν τῇ Ῥόδῳ καὶ ἐν τῇ πατρίδι δύο σχολὰς
συνεῖχε, πρωὶ μὲν τὴν ῥητορικὴν δείλης δὲ τὴν γραμματικὴν
σχολήν· ἐν δὲ τῇ Ῥώμῃ τῶν Μάγνου παίδων
ἐπιστατῶν ἠρκεῖτο τῇ γραμματικῇ σχολῇ.
| [14a,48] 48. Les personnages célèbres que Nysa a vus naître sont, après Apollodore, philosophe stoïcien, réputé le meilleur élève de Panétius, Ménécrate, disciple d'Aristarque, et le fils de Ménécrate, Aristodème, dont nous
avons pu, étant fort jeune, suivre encore les leçons à Nysa : il était
alors parvenu à l'extrême vieillesse. Nommons aussi Sostrate, le frère
d'Aristodème, et son cousin, appelé, comme lui, Aristodème, qui fut
l'instituteur du grand Pompée, tous deux grammairiens éminents. L'autre
Aristodème, le nôtre, enseignait de plus la rhétorique, et, à Rhodes comme
à Nysa, il avait toujours fait deux cours par jour, un cours de rhétorique
le matin, un cours de grammaire le soir. Mais à Rome, du temps qu'il
dirigeait l'éducation des fils de Pompée, il avait dû se borner à tenir
seulement une école de grammaire.
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