[14a,45] Ἀπὸ δὲ τριάκοντα σταδίων τῆς Νύσης ὑπερβᾶσι
Τμῶλον τὸ ὄρος τὴν Μεσωγίδα ἐπὶ τὰ πρὸς νότον
μέρη καλεῖται τόπος Λειμών, εἰς ὃν ἐξοδεύουσι πανηγυριοῦντες
Νυσαεῖς τε καὶ οἱ κύκλῳ πάντες· οὐ πόρρω
δὲ τούτου στόμιόν ἐστιν ἱερὸν τῶν αὐτῶν θεῶν, ὅ φασι
καθήκειν μέχρι τῶν Ἀχαράκων. τοῦτον δὲ τὸν λειμῶνα ὀνομάζειν
τὸν ποιητήν φασιν ὅταν φῇ „Ἀσίω ἐν
„λειμῶνι,“ δεικνύντες Καϋστρίου καὶ Ἀσίου τινὸς
ἡρῷον καὶ τὸν Κάυστρον πλησίον ἀπορρέοντα.
| [14a,45] 45. A {1}30 stades} de Nysa, de l'autre côté du Mésogis, c'est-à-dire sur
le versant méridional de cette montagne, lequel regarde le Tmole, se
trouve un lieu appelé le Lintôn, où, de Nysa et des environs, les
populations se réunissent aussi une fois l'an pour tenir une panégyris.
Non loin du Limôn est un gouffre béant, consacré aux deux mêmes divinités,
et qui se prolonge assez loin, dit-on, pour communiquer avec l'antre
d'Acharaca. On croit que c'est ce lieu qu'Homère a voulu désigner quand il
a parlé du pré Asien ou de la prairie Asienne (Il. II, 461)
«Dans le pré Asien, etc.»
et, à l'appui de cette opinion, on nous montre le double héroôn d'Arias et
de Caystrius, en même temps qu'on nous fait remarquer l'extrême proximité
des sources du Caystre.
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