[13a,24] Ἔξω δὲ Ἀβύδου τὰ περὶ τὸ Ἴλιον ἔστι, τά τε παράλια
ἕως Λεκτοῦ καὶ τὰ ἐν τῷ Τρωικῷ πεδίῳ καὶ τὰ παρώρεια τῆς Ἴδης
τὰ ὑπὸ τῷ Αἰνείᾳ. διττῶς δὲ ταῦτ´
ὀνομάζει ὁ ποιητής, τοτὲ μὲν οὕτω λέγων „Δαρδανίων
„αὖτ´ ἦρχεν ἐὺς πάις Ἀγχίσαο,“ Δαρδανίους καλῶν,
τοτὲ δὲ Δαρδάνους „Τρῶες καὶ Λύκιοι καὶ Δάρδανοι
„ἀγχιμαχηταί.“ εἰκὸς δ´ ἐνταῦθα ἱδρῦσθαι τὸ παλαιὸν
τὴν λεγομένην ὑπὸ τοῦ ποιητοῦ Δαρδανίαν „Δάρδανον
αὖ πρῶτον τέκετο νεφεληγερέτα Ζεύς, κτίσσε δὲ
„Δαρδανίην.“ νῦν μὲν γὰρ οὐδ´ ἴχνος πόλεως σώζεται αὐτόθι.
| [13a,24] 24. Au delà d'Abydos, nous aurons à décrire Ilion et ses environs, la côte
jusqu'au Lectum, puis différentes localités de la plaine troyenne et
finalement toute la région basse de l'Ida, laquelle formait anciennement
le royaume d'Enée. Homère a deux noms pour désigner les habitants
de ce dernier canton, tantôt il dira :
«A la tête des Dardanii marchait le noble fils d'Anchise» (Il. II, 819),
les appelant, comme on le voit, Dardanii ; tantôt c'est le nom de Dardani
qu'il leur donne, témoin le vers suivant :
«Les Troyens, les Lyciens, joints aux belliqueux Dardani» (Il. XV, 425).
Il y a lieu de penser que c'est aussi dans ce canton qu'était située cette
Dardanie que mentionne Homère :
«Dardanus, le premier-né de Jupiter qui assemble les nuages, et le
fondateur de Dardania» (Il. XX, 215).
Mais on n'y trouve point trace aujourd'hui de l'antique cité.
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