HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-8

Chapitre 9

  Chapitre 9

[12h,9] Οὗτος δ' ἦν μὲν ἐκ Γορδίου κώμης, ἣν ὕστερον αὐξήσας ἐποίησε πόλιν καὶ προσηγόρευσεν Ἰουλιόπολιν· λῃστηρίῳ δ' ἐχρῆτο καὶ ὁρμητηρίῳ κατ' ἀρχὰς τῷ καρτερωτάτῳ τῶν χωρίων ὄνομα Καλλυδίῳ. Ὑπῆρξε δ' Ἀντωνίῳ μὲν χρήσιμος ἐπελθὼν ἐπὶ τοὺς ἀργυρολογοῦντας Λαβιηνῷ καθ' ὃν χρόνον ἐκεῖνος τὴν Ἀσίαν κατέσχε, καὶ κωλύσας τὰς παρασκευάς· ἐν δὲ τοῖς Ἀκτιακοῖς ἀποστὰς Ἀντωνίου τοῖς Καίσαρος προσέθετο στρατηγοῖς, καὶ ἐτιμήθη πλέον κατ' ἀξίαν προσλαβὼν τοῖς παρ' Ἀντωνίου δοθεῖσι καὶ τὰ παρὰ τοῦ Καίσαρος, ὥστ' ἀντὶ λῃστοῦ δυνάστου περιέκειτο σχῆμα, ἱερεὺς μὲν ὢν τοῦ Ἀβρεττηνοῦ Διός, Μυσίου θεοῦ, μέρος δ' ἔχων ὑπήκοον τῆς Μωρηνῆς ̔Μυσία δέ ἐστι καὶ αὕτη, καθάπερ Ἀβρεττηνή̓, λαβὼν δὲ ὕστατα καὶ τὴν ἐν τῷ Πόντῳ τῶν Κομάνων ἱερωσύνην, εἰς ἣν κατελθὼν ἐντὸς μηνιαίου χρόνου κατέστρεψε τὸν βίον· νόσος δ' ἐξήγαγεν αὐτὸν ὀξεῖα, εἴτ' ἄλλως ἐπιπεσοῦσα ἐκ τῆς ἅδην πλησμονῆς εἴθ', ὡς ἔφασαν οἱ περὶ τὸ ἱερόν, κατὰ μῆνιν τῆς θεοῦ· ἐν γὰρ τῷ περιβόλῳ τοῦ τεμένους οἴκησίς ἐστιν τε τοῦ ἱερέως καὶ τῆς ἱερείας, τὸ δὲ τέμενος χωρὶς τῆς ἄλλης ἁγιστείας διαφανέστατα τῆς τῶν ὑείων κρεῶν βρώσεως καθαρεύει, ὅπου γε καὶ ὅλη πόλις, οὐδ' εἰσάγεται εἰς αὐτὴν ὗς· δ' ἐν τοῖς πρώτοις τὸ λῃστρικὸν ἦθος ἐπεδείξατο εὐθὺς κατὰ τὴν πρώτην εἴσοδον τῇ παραβάσει τούτου τοῦ ἔθους ὥσπερ οὐχ ἱερεὺς εἰσεληλυθὼς ἀλλὰ διαφθορεὺς τῶν ἱερῶν. [12h,9] Cléon était né à Gordium et c'est lui qui plus tard agrandit cette chétive bourgade et en fit une ville sous le nom de Juliopolis. Devenu chef de brigands, il s'assura de prime abord comme place d'armes Calydnium, la plus forte position {de l'Olympe}. Il se rendit utile à Antoine en courant sus aux collecteurs de Labiénus alors maître de la province d'Asie et en gênant ainsi ses préparatifs ; mais, lorsqu'éclata la guerre d'Actium, il quitta le parti d'Antoine pour celui de César {Auguste}, dont il aida activement les lieutenants et se vit récompenser par delà ses mérites, car, les bienfaits de César étant venus s'ajouter à ce qu'il avait déjà reçu d'Antoine, cet ancien chef de brigands put mener désormais le train d'un prince, réunir à la surintendance du temple de Zeus Abretténus, l'un des grands dieux des Mysiens, la possession d'une partie de la Morène (canton qui, comme l'Abrettène, dépend encore de la Mysie), voire même par la suite la grande prêtrise du temple de Comana Pontique. Mais il y avait un mois à peine qu'il avait été investi de cette dernière dignité qu'il mourait emporté par une maladie aiguë, qui pouvait n'être qu'une suite naturelle de son intempérance, mais que les ministres du temple de Comana dénoncèrent comme un effet du courroux de la déesse. Il faut savoir que le prêtre et la prêtresse de Comana ont leur habitation dans l'enceinte même du temple, et que de toutes les observances destinées à protéger la pureté de cette enceinte celle à laquelle, sans contredit, on tient le plus la main, c'est qu'on s'abstienne absolument d'y manger de la chair de porc, ladite observance s'étendant à la ville elle-même, où jamais on ne laissse entrer de porc. Or Cléon n'avait rien eu de plus pressé, après avoir franchi le seuil sacré, que d'enfreindre cette pieuse observance, révélant ainsi les anciennes habitudes de sa vie de brigand et ne laissant que trop voir que ce n'était pas en pontife, mais en destructeur de la religion, qu'il était entré dans le sanctuaire.


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Dernière mise à jour : 26/02/2009