[12h,8] Ἔστι τοίνυν ὄρη δύο ὑπερκείμενα τῆς Προποντίδος ὅ τε Ὄλυμπος ὁ Μύσιος καὶ ἡ
Ἴδη. Τῷ μὲν οὖν Ὀλύμπῳ τὰ τῶν Βιθυνῶν ὑποπέπτωκε, τῆς δὲ Ἴδης μεταξὺ καὶ τῆς
θαλάττης ἡ Τροία κεῖται συνάπτουσα τῷ ὄρει· περὶ μὲν οὖν ταύτης ἐροῦμεν ὕστερον καὶ
τῶν συνεχῶν αὐτῇ πρὸς νότον, νῦν δὲ περὶ τῶν Ὀλυμπηνῶν καὶ τῶν ἐφεξῆς μέχρι τοῦ
Ταύρου παραλλήλων τοῖς προεφωδευμένοις λέγωμεν. Ἔστι τοίνυν ὁ Ὄλυμπος κύκλῳ μὲν
εὖ συνοικούμενος, ἐν δὲ τοῖς ὕψεσι δρυμοὺς ἐξαισίους ἔχων καὶ λῃστήρια δυναμένους
ἐκτρέφειν τόπους εὐερκεῖς, ἐν οἷς καὶ τύραννοι συνίστανται πολλάκις δυνάμενοι συμμεῖναι
πολὺν χρόνον, καθάπερ Κλέων ὁ καθ' ἡμᾶς τῶν λῃστηρίων ἡγεμών.
| [12h,8] Deux montagnes, l'Olympe mysien et l'Ida, dominent à côté de la Propontide. Au
pied de l'Olympe s'étend la Bithynie ; et au pied de l'Ida, de la montagne à la mer, s'étend
de même la Troade. Nous traiterons plus loin de cette dernière, ainsi que des pays qui lui
font suite au midi ; présentement c'est la {Mysie} Olympène que nous allons décrire, et,
avec l'Olympène, les pays qui lui succèdent jusqu'au Taurus et qui forment à proprement
parler une nouvelle bande parallèle aux contrées que nous avons déjà parcourues.
Couvert de villes et de villages dans toute l'étendue de son pourtour, l'Olympe n'offre plus
à son sommet que d'impénétrables forêts recélant des forteresses naturelles où le
brigandage aux abois trouve encore aisément à prolonger sa résistance et qui sont même
devenues à plusieurs reprises le siége de principautés durables, témoin l'exemple récent
de ce Cléon qui avait commencé par être simple chef de brigands.
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