HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-8

Chapitre 3

  Chapitre 3

[12h,3] καὶ οἱ Λυδοὶ καὶ οἱ Μαίονες, οὓς Ὅμηρος καλεῖ Μῄονας, ἐν συγχύσει πώς εἰσι καὶ πρὸς τούτους καὶ πρὸς ἀλλήλους, ὅτι οἱ μὲν τοὺς αὐτοὺς οἱ δ' ἑτέρους φασί· πρὸς δὲ τούτους, ὅτι τοὺς Μυσοὺς οἱ μὲν Θρᾷκας οἱ δὲ Λυδοὺς εἰρήκασι, κατ' αἰτίαν παλαιὰν ἱστοροῦντες, ἣν Ξάνθος Λυδὸς γράφει καὶ Μενεκράτης Ἐλαί̈της, ἐτυμολογοῦντες καὶ τὸ ὄνομα τὸ τῶν Μυσῶν ὅτι τὴν ὀξύην οὕτως ὀνομάζουσιν οἱ Λυδοί· πολλὴ δ' ὀξύη κατὰ τὸν Ὄλυμπον, ὅπου ἐκτεθῆναί φασι τοὺς δεκατευθέντας, ἐκείνων δὲ ἀπογόνους εἶναι τοὺς ὕστερον Μυσούς, ἀπὸ τῆς ὀξύης οὕτω προσαγορευθέντας· μαρτυρεῖν δὲ καὶ τὴν διάλεκτον· μιξολύδιον γάρ πως εἶναι καὶ μιξοφρύγιον· τέως μὲν γὰρ οἰκεῖν αὐτοὺς περὶ τὸν Ὄλυμπον, τῶν δὲ Φρυγῶν ἐκ τῆς Θρᾴκης περαιωθέντων {ἀν}ελόντων τε τῆς Τροίας ἄρχοντα καὶ τῆς πλησίον γῆς, ἐκείνους μὲν ἐνταῦθα οἰκῆσαι τοὺς δὲ Μυσοὺς ὑπὲρ τὰς τοῦ Καί̈κου πηγὰς πλησίον Λυδῶν. [12h,3] Une sorte de confusion, de double confusion pour mieux dire, règne aussi au sujet des Lydiens et des Maeoniens, ou, comme les appelle Homère, des Méones. Souvent pris l'un pour l'autre (puisqu'à côté des auteurs qui les considèrent comme des peuples distincts, il en est qui les identifient), les Lydiens et les Maeoniens sont en outre souvent confondus avec les deux peuples dont nous avons précédemment parlé. Tandis que certains auteurs en effet attribuent aux Mysiens une origine thracique, d'autres présentent ce peuple comme originaire de la Lydie, se fondant sur une antique tradition qu'ils lisent dans Xanthus de Lydie et dans Ménécrate d'Elée et à laquelle ils rattachent l'étymologie du nom de Mysi, dérivé par eux à cette occasion d'un mot lydien {mysos ou mysé} qui signifie hêtre. Les hêtres aujourd'hui encore abondent sur les flancs du mont Olympe, et c'est à l'ombre de ces hêtres que, suivant Xanthus et Ménécrate, auraient été exposés {les enfants} décimés qui passent pour les ancêtres de la nation connue plus tard sous ce nom de Mysi, évidemment emprunté au nom lydien du hêtre. A l'appui de cette tradition et de cette étymologie, les mêmes auteurs invoquent la nature mixte du dialecte mysien, lequel à les entendre ne serait guère autre chose qu'un composé de lydien et de phrygien, «ce qui se conçoit, ajoutent-ils, puisque, en voyant les Phrygiens à peine arrivés de la Thrace massacrer le prince qui régnait sur Troie et sur toute la contrée voisine, les Mysiens avaient dû céder à ces Barbares leurs habitations primitives de l'Olympe et étaient allés chercher un nouvel établissement par delà les sources du Caïus se rapprochant ainsi des Lydiens».


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Dernière mise à jour : 26/02/2009