HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-8

Chapitre 18

  Chapitre 18

[12h,18] Καὶ Κατακεκαυμένη δέ, ἥπερ ὑπὸ Λυδῶν καὶ Μυσῶν κατέχεται, διὰ τοιαῦτά τινα τῆς προσηγορίας τετύχηκε ταύτης· τε Φιλαδέλφεια, πρὸς αὐτῇ πόλις, οὐδὲ τοὺς τοίχους ἔχει πιστούς, ἀλλὰ καθ' ἡμέραν τρόπον τινὰ σαλεύονται καὶ διίστανται διατελοῦσι δὲ προσέχοντες τοῖς πάθεσι τῆς γῆς καὶ ἀρχιτεκτονοῦντες πρὸς αὐτά. Καὶ τῶν ἄλλων δὲ πόλεων Ἀπάμεια μὲν καὶ πρὸ τῆς Μιθριδάτου στρατείας ἐσείσθη πολλάκις, καὶ ἔδωκεν ἐπελθὼν βασιλεὺς ἑκατὸν τάλαντα εἰς ἐπανόρθωσιν, ὁρῶν ἀνατετραμμένην τὴν πόλιν. Λέγεται δὲ καὶ ἐπ' Ἀλεξάνδρου παραπλήσια συμβῆναι· διόπερ εἰκός ἐστι καὶ τὸν Ποσειδῶ τιμᾶσθαι παρ' αὐτοῖς καίπερ μεσογαίοις οὖσι, καὶ ἀπὸ Κελαινοῦ τοῦ Ποσειδῶνος ἐκ Κελαινοῦς, μιᾶς τῶν Δαναί̈δων, γενομένου κεκλῆσθαι τὴν πόλιν ἐπώνυμον, διὰ τῶν λίθων τὴν ἀπὸ τῶν ἐκπυρώσεων μελανίαν. Καὶ τὰ περὶ Σίπυλον δὲ καὶ τὴν ἀνατροπὴν αὐτοῦ μῦθον οὐ δεῖ τίθεσθαι· καὶ γὰρ νῦν τὴν Μαγνησίαν τὴν ὑπ' αὐτῷ κατέβαλον σεισμοί, ἡνίκα καὶ Σάρδεις καὶ τῶν ἄλλων τὰς ἐπιφανεστάτας κατὰ πολλὰ μέρη διελυμήναντο· ἐπηνώρθωσε δ' ἡγεμὼν χρήματα ἐπιδούς, καθάπερ καὶ πρότερον ἐπὶ τῆς γενομένης συμφορᾶς Τραλλιανοῖς ̔ἡνίκα τὸ γυμνάσιον καὶ ἄλλα μέρη συνέπεσεν̓ πατὴρ αὐτοῦ καὶ τούτοις καὶ Λαοδικεῦσιν. [12h,18] La Katakékaumène, canton partagé entre la Lydie et la Mysie, doit son nom évidemment à une semblable constitution du sol ; car, à Philadelphie, ville située sur les confins de ce canton, les murs mêmes des maisons n'offrent aucune sécurité. Ebranlés par des secousses de chaque jour, si l'on peut dire, ils vont sans cesse se crevassant et il faut que les habitants, toujours attentifs à prévenir des accidents plus graves, passent leur temps à étayer et à réparer leurs maisons. Il y a d'autres villes encore dans le même cas, Apamée, par exemple, qui, peu de temps avant la grande expédition de Mithridate, avait eu à souffrir à plusieurs reprises de secousses de tremblements de terre, si bien qu'en la voyant toute désemparée le conquérant fit don à ses habitants d'une somme de cent talents pour aider à sa reconstruction, sans compter que déjà au temps d'Alexandre elle avait éprouvé, dit-on, la même catastrophe. Par là du reste se trouvent expliqués et l'existence à Apamée, dans une ville si éloignée de la côte, du culte de Neptune, et ce nom de Célaenae qui lui fut donné d'abord, soit en l'honneur du héros Célaenus, né, comme on sait, des amours de Neptune et de la Danaïde Célaeno, soit à cause de la nature des pierres dont elle était bâtie et de leur couleur noirâtre due à l'action prolongée du feu. Ce qu'on raconte du mont Sipyle et de sa complète subversion ne doit pas être non plus regardé comme une fable, car, de nos jours encore, on a vu Magnésie au pied du Sipyle renversée par le même tremblement de terre qui ruina plusieurs quartiers de Sardes et des autres villes les plus célèbres de cette partie de l'Asie, tous dégâts que l'Empereur fit réparer à ses frais, imitant en cela l'exemple donné par son père, à l'occasion d'une catastrophe semblable survenue à Tralles et à Laodicée, et qui, entre autres dégâts, avait détruit le gymnase de Tralles et plusieurs autres édifices de la même ville.


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Dernière mise à jour : 26/02/2009