HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XII-3

Chapitre 40

  Chapitre 40

[12c,40] Λοιπὴ δ' ἐστὶν ἐκτὸς Ἅλυος χώρα τῆς Ποντικῆς ἐπαρχίας περὶ τὸν Ὄλγασσυν, συναφὴς τῇ Σινωπίδι. Ἔστι δ' Ὄλγασσυς ὄρος σφόδρα ὑψηλὸν καὶ δύσβατον· καὶ ἱερὰ τοῦ ὄρους τούτου πανταχοῦ καθιδρυμένα ἔχουσιν οἱ Παφλαγόνες. Περίκειται δ' ἱκανῶς χώρα ἀγαθὴ τε Βλαηνὴ καὶ Δομανῖτις, δι' ἧς Ἀμνίας ῥεῖ ποταμός. Ἐνταῦθα Μιθριδάτης Εὐπάτωρ τὰς Νικομήδους τοῦ Βιθυνοῦ δυνάμεις ἄρδην ἠφάνισεν, οὐκ αὐτὸς παρατυχὼν ἀλλὰ διὰ τῶν στρατηγῶν· καὶ μὲν φεύγων μετ' ὀλίγων εἰς τὴν οἰκείαν ἐσώθη κἀκεῖθεν εἰς Ἰταλίαν ἔπλευσεν, δ' ἠκολούθησε καὶ τήν τε Βιθυνίαν εἷλεν ἐξ ἐφόδου καὶ τὴν Ἀσίαν κατέσχε μέχρι Καρίας καὶ Λυκίας. Κἀνταῦθα δ' ἀπεδείχθη πόλις Πομπηιούπολις· ἐν δὲ τῇ πόλει ταύτῃ τὸ σανδαρακουργεῖον οὐ πολὺ ἄπωθεν Πιμωλίσων, φρουρίου βασιλικοῦ κατεσκαμμένου, ἀφ' οὗ χώρα ἑκατέρωθεν τοῦ ποταμοῦ καλεῖται Πιμωλισηνή. Τὸ δὲ σανδαρακουργεῖον ὄρος κοῖλόν ἐστιν ἐκ τῆς μεταλλείας, ὑπεληλυθότων αὐτὸ τῶν ἐργαζομένων διώρυξι μεγάλαις· εἰργάζοντο δὲ δημοσιῶναι μεταλλευταῖς χρώμενοι τοῖς ἀπὸ κακουργίας ἀγοραζομένοις ἀνδραπόδοις· πρὸς γὰρ τῷ ἐπιπόνῳ τοῦ ἔργου καὶ θανάσιμον καὶ δύσοιστον εἶναι τὸν ἀέρα φασὶ τὸν ἐν τοῖς μετάλλοις διὰ τὴν βαρύτητα τῆς τῶν βώλων ὀδμῆς, ὥστε ὠκύμορα εἶναι τὰ σώματα. Καὶ δὴ καὶ ἐκλείπεσθαι συμβαίνει πολλάκις τὴν μεταλλείαν διὰ τὸ ἀλυσιτελές, πλειόνων μὲν διακοσίων ὄντων τῶν ἐργαζομένων, συνεχῶς δὲ νόσοις καὶ φθοραῖς δαπανωμένων. Τοσαῦτα καὶ περὶ τοῦ Πόντου εἰρήσθω. [12c,40] Nous n'avons plus à décrire dans la province du Pont que le canton situé au delà de l'Halys autour de l'Olgassys et sur les confins de la Sinopide. L'Olgassys est une montagne extrêmement élevée et d'un accès très difficile. Aussi les Paphlagoniens ont-ils couvert de temples les pentes abruptes de cette montagne. Toute la contrée qui l'entoure est assez fertile ; elle comprend la Blaéné et le canton de la Domanitide qu'arrose le fleuve Amnias. C'est dans ce dernier canton que Mithridate Eupator anéantit, non il est vrai, par lui-même, mais par le bras de ses lieutenants, l'armée de Nicomède roi de Bithynie. Quant à celui-ci, il réussit à s'échapper avec une faible escorte et à regagner ses Etats, mais il ne fit que les traverser et s'étant embarqué aussitôt il cingla vers l'Italie, cédant la place à Mithridate qui l'avait suivi de près et qui enleva ainsi d'un seul coup la Bithynie, pour s'emparer de même bientôt après de l'Asie tout entière jusqu'aux frontières de Carie et de Lycie. Une des localités de ce même canton a reçu naguère le titre de ville avec le nom nouveau de Pompéiopolis et se trouve avoir dans son territoire le Sandaracurgium, voisin lui-même de Pimolisa, chàteau royal aujourd'hui en ruines, du nom duquel on a appelé Pimolisène tout un canton du Pont situé des deux côtés de l'Halys. Sous le nom de Sandaracurgium on désigne une montagne dans laquelle on a pratiqué de profondes excavations et de longues galeries donnant accès aux ouvriers mineurs, que les fermiers chargés de l'exploitation sont réduits à recruter parmi les esclaves vendus comme malfaiteurs ; car, indépendamment des fatigues attachées à ce genre de travail, on assure que l'air qui circule dans ces mines est rendu irrespirable et mortel par l'odeur infecte des terres qui contiennent le minerai, ce qui abrége nécessairement la vie des ouvriers. Et le fait est qu'on est souvent obligé d'interrompre les travaux devenus complétement improductifs parce que le nombre des ouvriers, qui {en temps ordinaire} est de plus de deux cents, est sans cesse diminué par les maladies et les décès. - Ici s'arrêtera notre description du Pont.


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Dernière mise à jour : 19/02/2009