[12c,14] Μετὰ δὲ τὴν Γαζηλῶνα ἡ Σαραμηνὴ καὶ Ἀμισὸς πόλις ἀξιόλογος, διέχουσα τῆς
Σινώπης περὶ ἐνακοσίους σταδίους. Φησὶ δ' αὐτὴν Θεόπομπος πρώτους Μιλησίους κτίσαι
--- Καππαδόκων ἄρχοντα, τρίτον δ' ὑπ' Ἀθηνοκλέους καὶ Ἀθηναίων ἐποικισθεῖσαν
Πειραιᾶ μετονομασθῆναι. Καὶ ταύτην δὲ κατέσχον οἱ βασιλεῖς, ὁ δ' Εὐπάτωρ ἐκόσμησεν
ἱεροῖς καὶ προσέκτισε μέρος. Λεύκολλος δὲ καὶ ταύτην ἐπολιόρκησεν, εἶθ' ὕστερον
Φαρνάκης ἐκ Βοσπόρου διαβάς· ἐλευθερωθεῖσαν δ' ὑπὸ Καίσαρος τοῦ θεοῦ παρέδωκεν
Ἀντώνιος βασιλεῦσιν· εἶθ' ὁ τύραννος Στράτων κακῶς αὐτὴν διέθηκεν· εἶτ' ἠλευθερώθη
πάλιν μετὰ τὰ Ἀκτιακὰ ὑπὸ Καίσαρος τοῦ Σεβαστοῦ, καὶ νῦν εὖ συνέστηκεν. Ἔχει δὲ τήν τε
ἄλλην χώραν καλὴν καὶ τὴν Θεμίσκυραν τὸ τῶν Ἀμαζόνων οἰκητήριον, καὶ τὴν Σιδήνην.
| [12c,14] Au district de Gazélon succède celui de Saramène, avec Amisus ville
considérable, distante de Sinope de 900 stades environ. Suivant Théopompe, cette ville
bâtie par les Milésiens aurait été fondée pour ainsi dire une seconde fois par {...}, prince
cappadocien, voire même une troisième fois par Athénoclès, chef d'une colonie
athénienne, qui, après l'avoir occupée, aurait changé son nom en celui de Pirée. Mais
Amisus connut aussi le régime monarchique. Sous le règne d'Eupator, elle fut décorée de
plusieurs temples et augmentée de tout un quartier. Elle compte également parmi les
villes qu'assiégea Lucullus. Et plus tard Pharnace en personne vint du fond du Bosphore
mettre le siége devant ses murs. Déclarée libre par le Divin César, elle n'en vit pas moins
Antoine la livrer de nouveau à des rois. Elle eut ensuite beaucoup à souffrir du fait du
tyran Straton ; mais, après la bataille d'Actium, César Auguste lui restitua son autonomie
et, grâce à ce bienfait, elle est aujourd'hui heureuse et tranquille. Entre autres terres
fertiles dépendant d'Amisus, on distingue le canton de Thémiscyre, ancienne demeure
des Amazones, et celui de Sidène.
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