| [12a,2] Καὶ αὐτῶν δὲ τῶν ὁμογλώττων οἱ παλαιοὶ τοὺς Κατάονας καθ' αὑτοὺς ἔταττον, 
ἀντιδιαιροῦντες τοῖς Καππάδοξιν ὡς ἑτεροεθνέσι, καὶ ἐν τῇ διαριθμήσει τῶν ἐθνῶν μετὰ τὴν 
Καππαδοκίαν ἐτίθεσαν τὴν Καταονίαν, εἶτα τὸν Εὐφράτην καὶ τὰ πέραν ἔθνη, ὥστε καὶ τὴν 
Μελιτηνὴν ὑπὸ τῇ Καταονίᾳ τάττειν, ἣ μεταξὺ κεῖται ταύτης τε καὶ τοῦ Εὐφράτου 
συνάπτουσα τῇ Κομμαγηνῇ, μέρος τε τῆς Καππαδοκίας ἐστὶ δέκατον κατὰ τὴν εἰς δέκα 
στρατηγίας διαίρεσιν τῆς χώρας. Οὕτω γὰρ δὴ οἱ καθ' ἡμᾶς βασιλεῖς οἱ πρὸ Ἀρχελάου 
διατεταγμένην εἶχον τὴν ἡγεμονίαν τῆς Καππαδοκίας· δέκατον δ' ἐστὶ μέρος καὶ ἡ 
Καταονία. Καθ' ἡμᾶς δὲ εἶχε στρατηγὸν ἑκατέρα ἴδιον· οὔτε δ' ἐκ τῆς διαλέκτου διαφορᾶς 
τινος ἐν τούτοις πρὸς τοὺς ἄλλους Καππάδοκας ἐμφαινομένης οὔτε ἐκ τῶν ἄλλων ἐθῶν, 
θαυμαστὸν πῶς ἠφάνισται τελέως τὰ σημεῖα τῆς ἀλλοεθνίας. Ἦσαν δ' οὖν διωρισμένοι, 
προσεκτήσατο δ' αὐτοὺς Ἀριαράθης ὁ πρῶτος προσαγορευθεὶς Καππαδόκων βασιλεύς.
 | [12a,2] Encore est-il constant que, parmi les {Cappadociens proprement dits ou}
Cappadociens parlant la même langue, les Anciens distinguaient expressément les 
Cataoniens comme formant une nation à part, une nation différente de la nation 
cappadocienne, et que, quand ils énuméraient les peuples de cette partie de l'Asie, ils 
faisaient suivre les Cappadociens des Cataoniens, et les Cataoniens immédiatement des 
peuples d'au delà de l'Euphrate, considérant apparemment comme une dépendance de la 
Cataonie la Mélitène elle-même, laquelle se trouve située entre la Cataonie et l'Euphrate 
sur les confins de la Commagène et forme aujourd'hui juste un dixième de la Cappadoce 
par suite de la dernière division de cette contrée en dix stratégies ou préfectures. C'est 
ainsi, en effet, que de nos jours les rois de Cappadoce, prédécesseurs immédiats 
d'Archélaüs, ont jugé à propos de distribuer le territoire soumis à leur autorité. Du reste, la 
Cataonie, elle aussi, représente un dixième de la Cappadoce actuelle, et, comme la 
Mélitène, s'est toujours vu administrer de nos jours par un stratège ou préfet particulier. A 
vrai dire, quand on voit qu'aujourd'hui aucune différence sensible ni dans la langue ni 
dans les habitudes de la vie ne sépare les Cataoniens des autres populations de la 
Cappadoce, on peut s'étonner que les traces de leur origine étrangère se soient aussi 
complétement effacées, mais il n'en demeure pas moins certain qu'ainsi que nous le 
disions plus haut les Cataoniens avaient toujours formé une nation indépendante, quand 
Ariarathe, qui le premier se fit appeler roi de Cappadoce, les réunit de force à ses sujets.
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