[11l,6] Ὁρίζεται δ' ἀπὸ μὲν τῆς ἕω τῇ τε Παρθυαίᾳ καὶ τοῖς Κοσσαίων ὄρεσι λῃστρικῶν ἀνθρώπων, οἳ τοξότας μυρίους καὶ τρισχιλίους παρέσχοντό ποτε Ἐλυμαίοις συμμαχοῦντες ἐπὶ Σουσίους καὶ Βαβυλωνίους. Νέαρχος δέ φησι τεττάρων ὄντων λῃστρικῶν ἐθνῶν, ὧν Μάρδοι μὲν Πέρσαις προσεχεῖς ἦσαν, Οὔξιοι δὲ καὶ Ἐλυμαῖοι τούτοις τε καὶ Σουσίοις, Κοσσαῖοι δὲ Μήδοις, πάντας μὲν φόρους πράττεσθαι τοὺς βασιλέας, Κοσσαίους δὲ καὶ δῶρα λαμβάνειν, ἡνίκα ὁ βασιλεὺς θερίσας ἐν Ἐκβατάνοις εἰς τὴν Βαβυλωνίαν καταβαίνοι· καταλῦσαι δ' αὐτῶν τὴν πολλὴν τόλμαν Ἀλέξανδρον ἐπιθέμενον χειμῶνος. Τούτοις τε δὴ ἀφορίζεται πρὸς ἕω καὶ ἔτι τοῖς Παραιτακηνοῖς, οἳ συνάπτουσι Πέρσαις ὀρεινοὶ καὶ αὐτοὶ καὶ λῃστρικοί· ἀπὸ δὲ τῶν ἄρκτων τοῖς ὑπεροικοῦσι τῆς Ὑρκανίας θαλάττης Καδουσίοις καὶ τοῖς ἄλλοις, οὓς ἄρτι διήλθομεν· πρὸς νότον δὲ τῇ Ἀπολλωνιάτιδι, ἣν Σιτακηνὴν ἐκάλουν οἱ παλαιοί, καὶ τῷ Ζάγρῳ, καθ' ὃ ἡ Μασσαβατικὴ κεῖται τῆς Μηδίας οὖσα, οἱ δὲ τῆς Ἐλυμαίας φασί· πρὸς δύσιν δὲ τοῖς Ἀτροπατίοις καὶ τῶν Ἀρμενίων τισίν. Εἰσὶ δὲ καὶ Ἑλληνίδες πόλεις κτίσματα τῶν Μακεδόνων ἐν τῇ Μηδίᾳ, ὧν Λαοδίκειά τε καὶ Ἀπάμεια καὶ ἡ πρὸς Ῥάγαις {Ἡράκλεια} καὶ αὐτὴ Ῥάγα, τὸ τοῦ Νικάτορος κτίσμα, ὃ ἐκεῖνος μὲν Εὐρωπὸν ὠνόμασε, Πάρθοι δὲ Ἀρσακίαν, νοτιωτέραν οὖσαν τῶν Κασπίων πυλῶν πεντακοσίοις που σταδίοις, ὥς φησιν Ἀπολλόδωρος Ἀρτεμιτηνός.
| [11l,6] Du côté de l'E., la Grande Médie a pour bornes la Parthyène et les montagnes occupées par les Cosséens, population de pillards et de bandits qu'on a vus mettre quelquefois à la disposition des Elyméens jusqu'à 13.000 archers pour les aider à se défendre contre les Susiens et les Babyloniens. Néarque énumère quatre nations vivant ainsi de brigandage et à qui les rois de Perse avaient consenti à payer tribut, à savoir les Mardes, limitrophes de la Perse même, les Uxiens et les Elyméens, limitrophes à la fois de la Perse et de la Susiane, et enfin les Cosséens, limitrophes de la Médie ; mais il ajoute que ces derniers recevaient en plus certains présents toutes les fois que le roi quittait Ecbatane après y avoir passé l'été et se disposait à redescendre vers Babylone. Seulement, suivant le même auteur, Alexandre aurait mis fin à tant d'outrecuidance en attaquant ce peuple chez lui en plein hiver. En même temps qu'au territoire des Cosséens la Grande Médie, du côté de l'E., touche encore aux possessions des Paraetaceni, autre nation de montagnards et de brigands qui confine à la Perse. Du côté du N, maintenant, elle touche au territoire des Cadusiens et des autres peuples qui habitent au-dessus de la mer Hyrcanienne et dont nous avons parlé
ci-dessus ; enfin elle se trouve avoir pour bornes, au midi, l'Apolloniatide, ou, comme les anciens l'appelaient, la Sittakène avec la partie du Zagros que borde la Massabatiké, dépendance de la Médie, d'autres disent de l'Elymée ; et, au couchant, l'Atropatène, avec une partie de l'Arménie. Entre autres villes, la Médie renferme un certain nombre de cités grecques fondées par les Macédoniens : telles sont Laodicée, Apamée, {Héraclée}-lès-Rhages et Rhage elle-même que bâtit Nicator. Cette dernière ville, que son fondateur avait nommée Europos et que les Parthes ont nommée depuis Arsacia, se trouve située, au dire d'Apollodore d'Artémite, à 500 stades environ au S. des Pyles Caspiennes.
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