HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XI-13

Chapitre 7

  Chapitre 7

[11l,7] πολλὴ μὲν οὖν ὑψηλή ἐστι καὶ ψυχρά· τοιαῦτα δὲ καὶ τὰ ὑπερκείμενα τῶν Ἐκβατάνων ὄρη καὶ τὰ περὶ τὰς Ῥάγας καὶ τὰς Κασπίους πύλας καὶ καθόλου τὰ προσάρκτια μέρη τὰ ἐντεῦθεν μέχρι πρὸς τὴν Ματιανὴν καὶ τὴν Ἀρμενίαν. δ' ὑπὸ ταῖς Κασπίοις πύλαις ἐν ταπεινοῖς ἐδάφεσι καὶ κοίλοις οὖσα εὐδαίμων σφόδρα ἐστὶ καὶ πάμφορος πλὴν ἐλαίας· εἰ δὲ καὶ φύεταί που, ἀλιπής τέ ἐστι καὶ ξηρά· ἱππόβοτος δὲ καὶ αὕτη ἐστὶ διαφερόντως καὶ Ἀρμενία· καλεῖται δέ τις καὶ λειμὼν ἱππόβοτος, ὃν καὶ διεξίασιν οἱ ἐκ τῆς Περσίδος καὶ Βαβυλῶνος εἰς Κασπίους πύλας ὁδεύοντες, ἐν πέντε μυριάδας ἵππων θηλείων νέμεσθαί φασιν ἐπὶ τῶν Περσῶν, εἶναι δὲ τὰς ἀγέλας ταύτας βασιλικάς. Τοὺς δὲ Νησαίους ἵππους, οἷς ἐχρῶντο οἱ βασιλεῖς ἀρίστοις οὖσι καὶ μεγίστοις, οἱ μὲν ἐνθένδε λέγουσι τὸ γένος, οἱ δ' ἐξ Ἀρμενίας· ἰδιόμορφοι δέ εἰσιν, ὥσπερ καὶ οἱ Παρθικοὶ λεγόμενοι νῦν, παρὰ τοὺς Ἑλλαδικοὺς καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς παρ' ἡμῖν. Καὶ τὴν βοτάνην δὲ τὴν μάλιστα τρέφουσαν τοὺς ἵππους ἀπὸ τοῦ πλεονάζειν ἐνταῦθα ἰδίως μηδίκην καλοῦμεν. Φέρει δὲ καὶ σίλφιον χώρα, ἀφ' οὗ Μηδικὸς καλούμενος ὀπός, πολὺ λειπόμενος τοῦ Κυρηναϊκοῦ· ἔστι δ' ὅτε καὶ διαφέρων ἐκείνου, εἴτε παρὰ τὰς τῶν τόπων διαφορὰς εἴτε τοῦ φυτοῦ κατ' εἶδος ἐξαλλάττοντος, εἴτε καὶ παρὰ τοὺς ὀπίζοντας καὶ σκευάζοντας ὥστε συμμένειν πρὸς τὴν ἀπόθεσιν καὶ τὴν χρείαν. [11l,7] La majeure partie de la {Grande} Médie se compose de pays élevés et froids : tels sont, par exemple, les environs d'Ecbatane, ceux de Rhages et des Pyles Caspiennes et en général toute la contrée qui s'étend au N. de ce défilé jusqu'à la Matiané et à l'Arménie. Au-dessous des Pyles Caspiennes, au contraire, le pays composé de terrains bas et de vallons très encaissés présente un aspect des plus riants et paraît se prêter à toutes les cultures, celle de l'olivier exceptée : encore l'olivier s'y rencontre-t-il de loin en loin, mais il est avéré que le fruit en est toujours maigre et sec. Cette même partie de la Médie, comme l'Arménie aussi, du reste, est très favorable à l'élève des chevaux. Elle contient notamment sous le nom d'Hippobotum une vaste prairie que traverse la grande route allant de la Perse et de la Babylonie aux Pyles Caspiennes et où paissaient, dit-on, au temps de la domination persane, jusqu'à 50.000 juments appartenant aux haras royaux. De ces haras suivant les uns, des pâturages d'Arménie suivant les autres, sortaient ces fameux chevaux Néséens, réservés à cause de leur incomparable beauté et de leur taille exceptionnellement grande pour le service personnel des rois de Perse, mais qui représentaient en tout cas, comme les chevaux parthes aujourd'hui, une race particulière entièrement distincte des chevaux grecs ou autres qu'on voit dans nos pays. J'ajouterai que, si nous appelons medica l'herbe réputée la plus nourrissante pour les chevaux, c'est qu'elle croît ici plus abondamment que partout ailleurs. Une autre plante que la Médie produit également est le silphium, et le suc qu'on en tire dit suc médique, bien qu'étant habituellement très inférieur au suc cyrénaïque, ne laisse pas quelquefois d'avoir sur celui-ci une vraie supériorité, soit à cause de quelques propriétés toutes locales, soit par suite des différences que présente la plante elle-même suivant les espèces, soit enfin qu'on possède ici un procédé particulier d'extraction et de préparation qui donne au suc plus de consistance et permet ainsi de le garder à volonté ou de s'en servir sur l'heure.


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Dernière mise à jour : 5/02/2009