[9a,8] Πολλαῖς δὲ κέχρηται μεταβολαῖς ἡ τῶν Μεγαρέων
πόλις, συμμένει δ´ ὅμως μέχρι νῦν. ἔσχε δέ ποτε καὶ φιλοσόφων
διατριβὰς τῶν προσαγορευθέντων Μεγαρικῶν, Εὐκλείδην διαδεξαμένων ἄνδρα
Σωκρατικόν, Μεγαρέα τὸ γένος· καθάπερ καὶ Φαίδωνα μὲν τὸν Ἠλεῖον οἱ
Ἠλειακοὶ διεδέξαντο, καὶ τοῦτον Σωκρατικόν, ὧν ἦν καὶ Πύρρων, Μενέδημον δὲ
τὸν Ἐρετριέα οἱ Ἐρετρικοί. ἔστι δ´ ἡ χώρα τῶν Μεγαρέων παράλυπρος καθάπερ
καὶ ἡ Ἀττική, καὶ τὸ πλέον αὐτῆς ἐπέχει τὰ καλούμενα Ὄνεια ὄρη, ῥάχις τις
μηκυνομένη μὲν ἀπὸ τῶν Σκειρωνίδων πετρῶν ἐπὶ τὴν Βοιωτίαν καὶ τὸν
Κιθαιρῶνα, διείργουσα δὲ τὴν κατὰ Νίσαιαν θάλατταν ἀπὸ τῆς κατ{ὰ τὰς
Παγὰς} Ἀλκυονίδος προσαγορευομένης.
| [9a,8] Malgré les nombreuses révolutions dont elle a eu à souffrir, la ville
de Mégare est encore debout. On sait qu'elle possédait naguère jusqu'à une
école philosophique, dite école de Mégare parce qu'elle remontait à
Euclide, disciple de Socrate et mégarien de naissance, tout comme l'école
d'Elée, qu'a illustrée, entre autres philosophes, Pyrrhon, remontait à
Phédon l'éléate, autre disciple de Socrate, et l'école d'Erétrie à
l'érétrien Ménédème. Le territoire de Mégare est, comme celui de
l'Attique, d'une extrême stérilité ; il est, en effet, dans la plus grande
partie de son étendue, couvert par les monts Onées, longue arête qui part
des roches Scironides et ne se termine qu'à la Béotie et au Cithéron,
formant ainsi la séparation entre la mer sur laquelle s'ouvre la port de
Nisée et la mer {qui baigne Pagie} autrement dit la mer Alcyonide.
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