HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VII

Chapitre 2

  par. 4

[7,2,4] Τῶν δὲ Γερμανῶν, ὡς εἶπον, οἱ μὲν προσάρκτιοι παροικοῦσι τῷ ὠκεανῷ· γνωρίζονται δ' ἀπὸ τῶν ἐκβολῶν τοῦ Ῥήνου λαβόντες τὴν ἀρχὴν μέχρι τοῦ Ἄλβιος. Τούτων δ' εἰσὶ γνωριμώτατοι Σούγαμβροί τε καὶ Κίμβροι. Τὰ δὲ πέραν τοῦ Ἄλβιος τὰ πρὸς τῷ ὠκεανῷ παντάπασιν ἄγνωστα ἡμῖν ἐστιν. Οὔτε γὰρ τῶν προτέρων οὐδένας ἴσμεν τὸν παράπλουν τοῦτον πεποιημένους πρὸς τὰ ἑωθινὰ μέρη τὰ μέχρι τοῦ στόματος τῆς Κασπίας θαλάττης, οὔθ' οἱ Ῥωμαῖοί πω προῆλθον εἰς τὰ περαιτέρω τοῦ Ἄλβιος· ὡς δ' αὕτως οὐδὲ πεζῇ παρωδεύκασιν οὐδένες. Ἀλλ' ὅτι μὲν κατὰ μῆκος ἰοῦσιν ἐπὶ τὴν ἕω τὰ κατὰ τὸν Βορυσθένη καὶ τὰ πρὸς βορρᾶν (μέρη) τοῦ Πόντου χωρία ἀπαντᾷ, δῆλον ἐκ τῶν κλιμάτων καὶ τῶν παραλλήλων διαστημάτων. Τί δ' ἐστὶ πέραν τῆς Γερμανίας καὶ τί τῶν ἄλλων τῶν ἑξῆς, εἴτε Βαστάρνας χρὴ λέγειν, ὡς οἱ πλείους ὑπονοοῦσιν, εἴτ' ἄλλους μεταξὺ Ἰάζυγας Ῥωξολανοὺς τινας ἄλλους τῶν ἁμαξοίκων οὐ ῥᾴδιον εἰπεῖν· οὐδ' εἰ μέχρι τοῦ ὠκεανοῦ παρήκουσι παρὰ πᾶν τὸ μῆκος, ἔστι τι ἀοίκητον ὑπὸ ψύχους ἄλλης αἰτίας, εἰ καὶ γένος ἀνθρώπων ἄλλο διαδέχεται μεταξὺ τῆς θαλάττης καὶ τῶν ἑῴων Γερμανῶν ἱδρυμένον. Τοῦτο δὲ τὸ αὐτὸ ἀγνόημα καὶ περὶ τῶν ἄλλων τῶν ἐφεξῆς προσαρκτίων ἐπέχει. Οὔτε γὰρ τοὺς Βαστάρνας οὔτε τοὺς Σαυρομάτας καὶ ἁπλῶς τοὺς ὑπὲρ τοῦ Πόντου οἰκοῦντας ἴσμεν, οὔθ' ὁπόσον ἀπέχουσι τῆς Ἀτλαντικῆς θαλάττης, οὔτ' εἰ συνάπτουσιν αὐτῇ. [7,2,4] La Germanie septentrionale, avons-nous dit, borde l'Océan et nous est parfaitement connue depuis les bouches du Rhin, où elle commence, jusqu'à l'embouchure de l'Elbe : ses principaux peuples sont les Sugambres et les Cimbres. En revanche toute la contrée au delà de l'Elbe qui avoisine l'Océan nous est complètement inconnue : nous ne voyons pas en effet qu'aucun des anciens navigateurs se soit avancé vers l'E. le long des côtes de l'Océan jusqu'à l'entrée de la mer Caspienne et les vaisseaux romains n'ont pas encore dépassé l'embouchure de l'Elbe ; il n'y a pas de voyageur non plus qui ait suivi et exploré par terre tout le littoral de l'Océan. Nous pouvons bien affirmer qu'en continuant à marcher, dans le sens de la longueur de la terre habitée, à l'E. de l'embouchure de l'Elbe, on doit rencontrer l'embouchure du Borysthène et le rivage septentrional du Pont, car la chose résulte des climats et des distances parallèles ; mais quels sont les peuples qui habitent au delà des Germains proprement dits et de leurs plus proches voisins ? sont-ce déjà les Bastarnes, comme le croient la plupart des géographes ? ou bien faut-il placer avant les Bastarnes les Iazyges, les Roxolans ou telle autre nation hamaxaeque, c'est ce qu'il nous serait difficile de décider. Nous ne saurions dire non plus si, sur toute cette longueur de pays, les peuples que nous venons de nommer descendent jusqu'aux bords de l'Océan ou s'il existe le long de l'Océan comme une zone intermédiaire que le froid ou telle autre cause rend inhabitable ; ou bien encore s'il n'y aurait pas à partir des bouches de l'Elbe, entre la mer et les Germains Orientaux, des peuples d'une autre race établis là à demeure. Ajoutons que la même obscurité plane sur toutes les nations du Nord faisant suite aux Germains ; car nous ne saurions dire davantage au sujet des Bastarnes, des Sauromates et en général des peuples qui habitent au-dessus du Pont, s'ils sont éloignés de la mer Atlantique et de combien ils le sont, ou si leurs possessions s'étendent jusqu'à ses rivages mêmes.


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Dernière mise à jour : 11/05/2006