[7,4,8] Ἴδιον δὲ τοῦ Σκυθικοῦ καὶ τοῦ Σαρματικοῦ παντὸς ἔθνους τὸ τοὺς ἵππους
ἐκτέμνειν εὐπειθείας χάριν· μικροὶ μὲν γάρ εἰσιν, ὀξεῖς δὲ σφόδρα καὶ
δυσπειθεῖς. Θῆραι δ' εἰσὶν ἐν μὲν τοῖς ἕλεσιν ἐλάφων καὶ συάγρων, ἐν δὲ τοῖς
πεδίοις ὀνάγρων καὶ δορκάδων. Ἴδιον δέ τι καὶ τὸ ἀετὸν μὴ γίνεσθαι ἐν τοῖς
τόποις τούτοις. Ἔστι δὲ τῶν τετραπόδων ὁ καλούμενος κόλος, μεταξὺ ἐλάφου
καὶ κριοῦ τὸ μέγεθος, λευκός, ὀξύτερος τούτων τῷ δρόμῳ, πίνων τοῖς ῥώθωσιν
εἰς τὴν κεφαλήν, εἶτ' ἐντεῦθεν εἰς ἡμέρας ταμιεύων πλείους, ὥστ' ἐν τῇ
ἀνύδρῳ νέμεσθαι ῥᾳδίως. Τοιαύτη μὲν ἡ ἐκτὸς Ἴστρου πᾶσα, ἡ μεταξὺ τοῦ
Ῥήνου καὶ τοῦ Τανάιδος ποταμοῦ, μέχρι τῆς Ποντικῆς θαλάττης καὶ τῆς
Μαιώτιδος.
| [7,4,8] Un usage propre à tous les peuples, Scythes et Sarmates, est de
couper leurs chevaux pour les rendre plus dociles, car, avec leur petite
taille, ces chevaux sont extrêmement vifs et difficiles. En fait de gibier,
on ne chasse guère ici que le cerf et le sanglier dans le marais et
l'onagre et la gazelle dans la plaine. Une autre particularité du pays,
c'est que l'aigle ne s'y montre jamais. En revanche, on y rencontre le
"kolus", singulier quadrupède, de couleur blanchâtre, qui tient le milieu
pour la taille entre le cerf et le bélier, mais qui les surpasse l'un et
l'autre en vitesse ; de plus, quand il boit, il aspire l'eau par les narines
et garde cette eau pendant plusieurs jours comme dans un réservoir,
ce qui lui permet de séjourner aisément dans les lieux arides.
Nous avons décrit tout entière la contrée qui s'étend au-delà de l'Ister
entre le Rhin et le Tanaïs jusqu'au Pont et au Maeotis.
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