HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre VI

Chapitre 2

  Para 2

[6,2,2] πόλεις δ' εἰσὶ κατὰ μὲν τὸ πλευρὸν τὸ ποιοῦν τὸν πορθμὸν Μεσσήνη πρῶτον, ἔπειτα Ταυρομένιον καὶ Κατάνη καὶ Συρακοῦσσαι: αἱ δὲ μεταξὺ Κατάνης καὶ Συρακουσσῶν ἐκλελοίπασι, Νάξος καὶ Μέγαρα, ὅπου καὶ αἱ τῶν ποταμῶν ἐκβολαὶ Συμαίθου καὶ πάντων καταρρεόντων ἐκ τῆς Αἴτνης εἰς εὐλίμενα στόματα: ἐνταῦθα δὲ καὶ τὸ τῆς Ξιφωνίας ἀκρωτήριον. φησὶ δὲ ταύτας Ἔφορος πρώτας κτισθῆναι πόλεις Ἑλληνίδας ἐν Σικελίᾳ δεκάτῃ γενεᾷ μετὰ τὰ Τρωικά: τοὺς γὰρ πρότερον δεδιέναι τὰ λῃστήρια τῶν Τυρρηνῶν καὶ τὴν ὠμότητα τῶν ταύτῃ βαρβάρων, ὥστε μηδὲ κατ' ἐμπορίαν πλεῖν. Θεοκλέα δ' Ἀθηναῖον παρενεχθέντα ἀνέμοις εἰς τὴν Σικελίαν κατανοῆσαι τήν τε οὐδένειαν τῶν ἀνθρώπων καὶ τὴν ἀρετὴν τῆς γῆς, ἐπανελθόντα δὲ Ἀθηναίους μὲν μὴ πεῖσαι, Χαλκιδέας δὲ τοὺς ἐν Εὐβοίᾳ συχνοὺς παραλαβόντα καὶ τῶν Ἰώνων τινάς, ἔτι δὲ Δωριέων, {ὧν} οἱ πλείους ἦσαν Μεγαρεῖς, πλεῦσαι: τοὺς μὲν οὖν Χαλκιδέας κτίσαι Νάξον τοὺς δὲ Δωριέας Μέγαρα τὴν Ὕβλαν πρότερον καλουμένην. αἱ μὲν οὖν πόλεις οὐκέτ' εἰσί, τὸ δὲ τῆς Ὕβλης ὄνομα συμμένει διὰ τὴν ἀρετὴν τοῦ Ὑβλαίου μέλιτος. [6,2,2] Les principales villes de la Sicile, en commençant par le côté qui forme le détroit, sont Messéné d'abord, puis Tauromenium, Catane et Syracuse. Entre ces deux dernières villes s'élevaient naguère Naxos et Mégare; elles ont aujourd'hui disparu l'une et l'autre. C'est aussi entre Catane et Syracuse qu'on voit déboucher à la mer, au fond d'æstuaires qui sont autant d'excellents ports naturels, le {Symaethus} et le Panta{cias}, deux cours d'eau descendus de AEtna. De cette même partie du littoral se détache la pointe de Xiphonie. Naxos et Mégare , suivant Ephore, ont été les premières villes grecques bâties en Sicile et leur fondation ne date que de la dixième génération après la guerre de Troie. Jusque-là, par crainte des pirateries des Tyrrhéniens et de la férocité des Barbares, habitants de la Sicile, les Grecs n'avaient pas même osé y venir faire de trafic. Enfin , l'Athénien Théoclès, qu'une tempête avait jeté sur cette côte, reconnut la faiblesse des populations indigènes en même temps que la richesse du sol; il se hâta de regagner son pays, et, comme il ne put vaincre l'incrédulité des Athéniens, ce fut avec une bande composée principalement de Chalcidiens de l'Eubée, mais aussi d'un certain nombre d'Ioniens et de Doriens (de Doriens de Mégare pour la plupart), qu'il reparut en Sicile. Les Chalcidiens, ajoute Éphore, bâtirent Naxos, et les Doriens Mégare, ou, pour mieux dire, Hybla, car ce fut là le nom primitif de l'établissement. Aujourd'hui, je le répète, ces villes n'existent plus; et, si le nom d'Hybla a survécu, c'est grâce à la supériorité du miel dit hybléen.


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Dernière mise à jour : 7/12/2005