[4,3,5] 5. Τῶν δὲ Τρηουίρων καὶ Νερουίων Σένονες καὶ Ῥῆμοι πρὸς ἑσπέραν οἰκοῦσιν,
ἔτι δ' Ἀτρεβάτιοι καὶ Ἐβούρωνες· τοῖς Μεναπίοις δ' εἰσὶ συνεχεῖς ἐπὶ τῇ
θαλάττῃ Μορῖνοι καὶ Βελλοάκοι καὶ Ἀμβιανοὶ καὶ Σουεσσίωνες καὶ Κάλετοι
μέχρι τῆς ἐκβολῆς τοῦ Σηκοάνα ποταμοῦ. Ἐμφερὴς δ' ἐστὶ τῇ τῶν Μεναπίων ἥ
τε τῶν Μορίνων καὶ ἡ τῶν Ἀτρεβατίων καὶ Ἐβουρώνων· ὕλη γάρ ἐστιν οὐχ
ὑψηλῶν δένδρων πολλὴ μέν, οὐ τοσαύτη δέ, ὅσην οἱ συγγραφεῖς εἰρήκασι,
τετρακισχιλίων σταδίων, καλοῦσι δ' αὐτὴν Ἀρδουένναν· κατὰ δὲ τὰς
πολεμικὰς ἐφόδους συμπλέκοντες τὰς τῶν θάμνων λύγους, βατώδεις οὔσας,
ἀπέφραττον τὰς παρόδους. Ἔστι δ' ὅπου καὶ σκόλοπας κατέπηττον, αὐτοὶ δὲ
κατέδυνον εἰς τὰ βάθη πανοίκιοι, νησίδια ἔχοντες ἐν τοῖς ἕλεσι· ἐν μὲν οὖν
ταῖς ἐπομβρίαις ἀσφαλεῖς τὰς καταφυγὰς εἶχον, ἐν δὲ τοῖς αὐχμοῖς ἡλίσκοντο
ῥᾳδίως· νυνὶ δ' ἅπαντες οἱ ἐντὸς Ῥήνου καθ' ἡσυχίαν ὄντες ὑπακούουσι
Ῥωμαίων. Περὶ δὲ τὸν Σηκοάναν ποταμόν εἰσι καὶ οἱ Παρίσιοι, νῆσον ἔχοντες
ἐν τῷ ποταμῷ καὶ πόλιν Λουκοτοκίαν, καὶ Μέλδοι καὶ Ληξόουιοι,
παρωκεανῖται οὗτοι. Ἀξιολογώτατον δ' ἐστὶν ἔθνος τῶν ταύτῃ Ῥῆμοι, καὶ ἡ
μητρόπολις αὐτῶν Δουρικορτόρα μάλιστα συνοικεῖται καὶ δέχεται τοὺς τῶν
Ῥωμαίων ἡγεμόνας.
| [4,3,5] 5. A l'O. des Trévires et des Nerviens habitent les Sénons et les
Rèmes, auxquels il faut ajouter les Atrébatiens et les Éburons ; puis, à
la suite des Ménapes, sur le littoral même, viennent les Morins, et,
après eux, les Bellovaques, les Ambianiens, les Suessions et les
Calètes jusqu'à l'embouchure du Sequanas. Le pays des Morins, des
Atrébatiens et des Éburons offre le même aspect que celui des
Ménapes, l'aspect d'une forêt, mais d'une forêt d'arbres très peu
élevés, qui, tout en présentant une superficie considérable, n'a
pourtant que les 4000 stades d'étendue que les historiens lui donnent.
On désigne cette forêt sous le nom d'Arduenne. Habituellement, en
cas de guerre et d'invasion, les gens du pays entrelaçaient ensemble
les branches de ces arbustes, qui sont épineux et rampants
comme des ronces, pour que l'ennemi trouvât tous les passages
obstrués; dans certains endroits même ils enfonçaient en terre de gros
pieux, après quoi ils allaient se cacher eux et leurs familles au plus
profond des bois dans les petites îles de leurs marais. Seulement, s'ils
trouvaient là, durant la saison des pluies, d'impénétrables retraites, il
devenait aisé de les y atteindre quand commençait la sécheresse.
Actuellement, toutes ces populations en deçà du Rhin ont déposé les
armes et obéissent aux Romains. Nous nommerons encore dans le
bassin même du Sequanas les Parisii qui occupent une île du fleuve et
ont pour ville Lucotocia, les Meldes, les Lexoviens dont le territoire
borde l'Océan; mais ce sont les Rèmes qui forment la nation la plus
considérable de cette partie de la Gaule, et comme Duricortora, leur
capitale, est en même temps la ville la plus peuplée du pays, c'est elle
naturellement qui sert de résidence aux préfets envoyés de Rome.
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