HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre II

Chapitre 5

  par. 28

[2,5,28] Μετὰ δὲ ταύτην ἐστὶν Κελτικὴ πρὸς ἕω μέχρι ποταμοῦ Ῥήνου, τὸ μὲν βόρειον πλευρὸν τῷ Βρεττανικῷ κλυζομένη πορθμῷ παντί· ἀντιπαρήκει γὰρ αὐτῇ παράλληλος νῆσος αὕτη πᾶσα πάσῃ, μῆκος ὅσον πεντακισχιλίους ἐπέχουσα· τὸ δ' ἑωθινὸν τῷ Ῥήνῳ ποταμῷ περιγραφομένη παράλληλον ἔχοντι τὸ ῥεῦμα τῇ Πυρήνῃ· τὸ δὲ νότιον τὸ μὲν ταῖς Ἄλπεσι τὸ ἀπὸ τοῦ Ῥήνου, τὸ δ' αὐτῇ τῇ καθ' ἡμᾶς θαλάττῃ, καθ' χωρίον καλούμενος Γαλατικὸς κόλπος ἀναχεῖται, καὶ ἐν αὐτῷ Μασσαλία τε καὶ Νάρβων ἵδρυνται πόλεις ἐπιφανέσταται. Ἀντίκειται δὲ τῷ κόλπῳ τούτῳ κατ' ἀποστροφὴν ἕτερος κόλπος ὁμωνύμως αὐτῷ καλούμενος Γαλατικός, βλέπων πρὸς τὰς ἄρκτους καὶ τὴν Βρεττανικήν· ἐνταῦθα δὲ καὶ στενώτατον λαμβάνει τὸ πλάτος Κελτική· συνάγεται γὰρ εἰς ἰσθμὸν ἐλαττόνων μὲν τρισχιλίων σταδίων, πλειόνων δ' δισχιλίων. Μεταξὺ δέ ἐστι ῥάχις ὀρεινὴ πρὸς ὀρθὰς τῇ Πυρήνῃ, τὸ καλούμενον Κέμμενον ὄρος· τελευτᾷ δὲ τοῦτο εἰς μεσαίτατα τὰ Κελτῶν πεδία. Τῶν δὲ Ἄλπεων, ἐστιν ὄρη σφόδρα ὑψηλὰ ποιοῦντα περιφερῆ γραμμήν, τὸ μὲν κυρτὸν ἔστραπται πρὸς τὰ λεχθέντα τῶν Κελτῶν πεδία καὶ τὸ Κέμμενον ὄρος, τὸ δὲ κοῖλον πρὸς τὴν Λιγυστικὴν καὶ τὴν Ἰταλίαν. Ἔθνη δὲ κατέχει πολλὰ τὸ ὄρος τοῦτο Κελτικὰ πλὴν τῶν Λιγύων· οὗτοι δ' ἑτεροεθνεῖς μέν εἰσι, παραπλήσιοι δὲ τοῖς βίοις· νέμονται δὲ μέρος τῶν Ἄλπεων τὸ συνάπτον τοῖς Ἀπεννίνοις ὄρεσι, μέρος δὲ καὶ τῶν Ἀπεννίνων ὀρῶν κατέχουσι. Ταῦτα δ' ἐστὶν ὀρεινὴ ῥάχις διὰ τοῦ μήκους ὅλου τῆς Ἰταλίας διαπεφυκυῖα ἀπὸ τῶν ἄρκτων ἐπὶ μεσημβρίαν, τελευτῶσα δ' ἐπὶ τὸν Σικελικὸν πορθμόν. [2,5,28] Vient ensuite la Celtique, qui s'étend à l'est jusqu'au cours du Rhin et qui se trouve avoir pour côté ou pour limite septentrionale tout le Détroit Britannique, l'île de Bretagne décrivant de l'autre côté du détroit une ligne parallèle juste de même longueur que la côte de la Celtique, c'est-à-dire une ligne de 500 stades environ, et pour côté oriental le cours du Rhin, lequel est parallèle à la chaîne du mont Pyréné. Quant à son côté méridional, il est représenté en partie par la chaîne des Alpes, depuis les bords du Rhin , en partie par notre mer elle même, là où elle forme ce golfe profond appelé le golfe Galatique, sur les rivages duquel s'élèvent les villes si célèbres de Massalia et de Narbonne. Juste en face de ce golfe, sur la côte opposée de la Celtique, s'en ouvre un autre, appelé de même Golfe Galatique, mais qui est tourné vers le nord, vers la côte de Bretagne. C'est entre ces golfes que la Celtique se trouve avoir le moins de largeur, car elle se rétrécit là jusqu'à ne plus former qu'un isthme ayant moins de 3.000, et plus de 2.000 stades. Une longue arête montagneuse, perpendiculaire à la chaîne du mont Pyréné et appelée le mont Cemmène, traverse cet isthme et vient finir juste dans les plaines du centre de la Celtique. Quant aux Alpes, qui sont des montagnes extrêmement élevées, elles décrivent une circonférence de cercle, dont la partie convexe est tournée vers ces plaines de la Celtique et vers la chaîne du mont Cemmène, tandis que la partie concave regarde la Ligystique et l'Italie. On y compte un grand nombre de peuples, tous Celtes, à l'exception des Ligyens : encore ceux-ci, bien qu'étant de race différente, se rapprochent-ils beaucoup des Celtes par leur manière de vivre. La partie des Alpes qu'ils habitent est contiguë aux Apennins; mais ils occupent en outre une partie de cette dernière chaîne, laquelle traverse l'Italie du nord au sud dans toute sa longueur pour ne se terminer qu'au détroit de Sicile.


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Dernière mise à jour : 26/01/2006