[2,5,27] Κατὰ μέρος δ' ἐστὶ πρώτη πασῶν ἀπὸ τῆς ἑσπέρας ἡ Ἰβηρία, βύρσῃ
βοείᾳ παραπλησία, τῶν ὡς ἂν τραχηλιμαίων μερῶν ὑπερπιπτόντων
εἰς τὴν συνεχῆ Κελτικήν· ταῦτα δ' ἐστὶ τὰ πρὸς ἕω, καὶ τούτοις
ἐναποτέμνεται τὸ πλευρὸν {ἑῷν}, (ὄρος) ἡ καλουμένη Πυρήνη. Ἤ
λοιπὴ δ' ἐστὶ περίρρυτος τῇ θαλάττῃ τὸ μὲν νότιον τῇ καθ' ἡμᾶς μέχρι
Στηλῶν, τὰ δὲ λοιπὰ τῇ Ἀτλαντικῇ μέχρι τῶν βορείων ἄκρων τῆς
Πυρήνης. Μῆκος δὲ τῆς χώρας ταύτης ἐστὶ περὶ ἑξακισχιλίους
σταδίους τὸ μέγιστον, πλάτος δὲ πεντακισχιλίους.
| [2,5,27] Prenons maintenant une à une ses différentes parties. La première
qui se présente en commençant par l'occident est l'Ibérie : cette contrée a
la forme à peu près d'une peau de boeuf, dont on supposerait la partie
antérieure ou cervicale tournée vers la Celtique, c'est-à-dire, vers l'est, de
manière à pouvoir y découper celui des côtés de l'Ibérie que détermine le
mont Pyréné. Des trois autres côtés, l'Ibérie est entourée par la mer,
à savoir au midi par notre mer Intérieure jusqu'aux Colonnes d'Hercule,
ailleurs par la mer Atlantique, jusqu'à l'extrémité septentrionale du mont
Pyréné. Sa plus grande longueur est de 6.000 stades environ et sa plus
grande largeur de 5.000.
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