[2,1,7] Ἔτι φησὶν ὁ Ἵππαρχος ἐν τῷ δευτέρῳ ὑπομνήματι αὐτὸν τὸν
Ἐρατοσθένη διαβάλλειν τὴν τοῦ Πατροκλέους πίστιν ἐκ τῆς πρὸς
Μεγασθένη διαφωνίας περὶ τοῦ μήκους τῆς Ἰνδικῆς τοῦ κατὰ τὸ
βόρειον πλευρόν, τοῦ μὲν Μεγασθένους λέγοντος σταδίων μυρίων
ἑξακισχιλίων, τοῦ δὲ Πατροκλέους χιλίοις λείπειν φαμένου· ἀπὸ γάρ
τινος ἀναγραφῆς σταθμῶν ὁρμηθέντα τοῖς μὲν ἀπιστεῖν διὰ τὴν
διαφωνίαν, ἐκείνῃ δὲ προσέχειν. Εἰ οὖν διὰ τὴν διαφωνίαν ἐνταῦθα
ἄπιστος ὁ Πατροκλῆς, καίτοι παρὰ χιλίους σταδίους τῆς διαφορᾶς
οὔσης, πόσῳ χρὴ μᾶλλον ἀπιστεῖν ἐν οἷς παρὰ ὀκτακισχιλίους ἡ
διαφορά ἐστι, πρὸς δύο καὶ ταῦτα ἄνδρας συμφωνοῦντας ἀλλήλοις,
τῶν μὲν λεγόντων τὸ τῆς Ἰνδικῆς πλάτος δισμυρίων σταδίων, τοῦ δὲ
μυρίων καὶ δισχιλίων;
| [2,1,7] Hipparque, à la vérité, ajoute dans son second livre qu'Ératosthène a
tout le premier contribué à infirmer l'autorité de Patrocle, puisque, sur la
question de savoir quelle longueur attribuer au côté septentrional de
l'Inde, alors qu'il avait à choisir entre le nombre de 16.000 stades proposé
par Mégasthène et celui de 15.000 que Patrocle indique, il n'a voulu, à
cause de leur désaccord, s'en rapporter ni à l'un ni à l'autre, et qu'il a
mieux aimé se décider d'après un troisième témoignage et adopter
l'indication d'un stadiasme anonyme qu'il avait entre les mains. « Or,
poursuit Hipparque, s'il a suffi d'un désaccord comme celui-là, où il
s'agissait seulement d'une différence de 1.000 stades, pour empêcher
qu'on ne crût Patrocle, à plus forte raison doit-on douter de ce qu'il dit,
quand la différence s'élève à 8.000 stades, et qu'en outre c'est contre le
témoignage formel de deux auteurs, s'accordant l'un et l'autre à attribuer
à l'Inde une largeur de 20.000 stades, qu'il a réduit cette largeur à 12.000.»
|