[2,1,6] Καὶ αὐτὴ δὲ ἡ τοῦ Πατροκλέους πίστις ἐκ πολλῶν μαρτυριῶν
σύγκειται, τῶν βασιλέων τῶν πεπιστευκότων αὐτῷ τηλικαύτην ἀρχήν,
τῶν ἐπακολουθησάντων αὐτῷ, τῶν ἀντιδοξούντων, ὧν αὐτὸς ὁ
Ἵππαρχος κατονομάζει· οἱ γὰρ κατ' ἐκείνων ἔλεγχοι πίστεις τῶν ὑπὸ
τούτου λεγομένων εἰσίν. Οὐδὲ τοῦτο δὲ ἀπίθανον τοῦ Πατροκλέους,
ὅτι φησὶ τοὺς Ἀλεξάνδρῳ συστρατεύσαντας ἐπιδρομάδην ἱστορῆσαι
ἕκαστα, αὐτὸν δὲ Ἀλέξανδρον ἀκριβῶσαι, ἀναγραψάντων τὴν ὅλην
χώραν τῶν ἐμπειροτάτων αὐτῷ· τὴν δ' ἀναγραφὴν αὐτῷ δοθῆναί
φησιν ὕστερον ὑπὸ Ξενοκλέους τοῦ γαζοφύλακος.
| [2,1,6] Mais à ne prendre de tous ces auteurs que le seul Patrocle, manque-t-il
donc de bons garants qui puissent défendre son témoignage? N'a-t-il pas
pour lui et l'estime des princes qui l'avaient investi d'un si haut emploi, et
le grand nombre des auteurs qui l'ont cru et suivi, et le peu de poids de
ceux qui l'ont contredit et qu'Hipparque nous nomme, puisque chaque
démenti adressé à ses contradicteurs devient une preuve de sa bonne
foi? Nous ne voyons même pas, quant à nous qu'il y ait lieu de douter de
sa parole, quand il nous dit que dans l'Inde les soldats et compagnons
d'Alexandre n'avaient vu les choses qu'en courant, et qu'Alexandre seul
avait pu se renseigner plus exactement, grâce à des descriptions
composées exprès pour lui par les gens connaissant le mieux le pays, et
qu'il nous affirme avoir en communication de ces précieux documents par
une laveur spéciale du trésorier Xénoclès.
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