[2,5,16] Τοιούτου δὲ ὄντος τοῦ καθόλου σχήματος, χρήσιμον φαίνεται δύο
λαβεῖν εὐθείας, αἳ τέμνουσαι πρὸς ὀρθὰς ἀλλήλας, ἡ μὲν διὰ τοῦ
μήκους ἥξει τοῦ μεγίστου παντὸς, ἡ δὲ διὰ τοῦ πλάτους, καὶ ἡ μὲν τῶν
παραλλήλων ἔσται μία, ἡ δὲ τῶν μεσημβρινῶν· ἔπειτα ταύταις
παραλλήλους ἐπινοοῦντας ἐφ' ἑκάτερα διαιρεῖν κατὰ ταύτας τὴν γῆν
καὶ τὴν θάλατταν, ᾗ χρώμενοι τυγχάνομεν. Καὶ γὰρ τὸ σχῆμα μᾶλλον
ἂν καταφανὲς γένοιτο, ὁποῖον εἰρήκαμεν, κατὰ τὸ μέγεθος τῶν
γραμμῶν, ἄλλα καὶ ἄλλα μέτρα ἐχουσῶν, τῶν τε τοῦ μήκους καὶ τοῦ
πλάτους, καὶ τὰ κλίματα ἀποδηλωθήσεται βέλτιον, τά τε ἑωθινὰ (μ
ᾶλλον) καὶ τὰ ἑσπέρια, ὡς δ' αὕτως τὰ νότια καὶ τὰ βόρεια. Ἐπεὶ δὲ διὰ
γνωρίμων τόπων λαμβάνεσθαι δεῖ τὰς εὐθείας ταύτας, αἱ μὲν
ἐλήφθησαν ἤδη, λέγω δὲ τὰς μέσας δύο, τήν τε τοῦ μήκους καὶ τοῦ
πλάτους, τὰς λεχθείσας πρότερον, αἱ δ' ἄλλαι ῥᾳδίως γνωρίζοιντ' ἂν
διὰ τούτων· τρόπον γάρ τινα στοιχείοις χρώμενοι τούτοις τὰ
παράλληλα μέρη στοχαζόμεθα καὶ τὰς ἄλλας σχέσεις τῶν οἰκήσεων
τάς τ' ἐπὶ γῆς καὶ πρὸς τὰ οὐράνια.
| [2,5,16] Mais, avec cette forme générale qu'affecte la terre habitée, ce qu'il y a
de mieux à faire, ce semble, c'est de prendre deux droites se coupant
perpendiculairement, qui en figureront l'une la plus grande longueur,
l'autre la plus grande largeur : la première de ces lignes sera choisie
parmi les parallèles, la seconde parmi les lignes méridiennes. Puis, à
l'aide d'autres lignes que l'on concevra respectivement parallèles à l'une
ou à l'autre de ces deux premières lignes, on achèvera de diviser la terre
et la portion de mer que nous fréquentons. De cette manière et par la
différence de longueur des lignes, aussi bien des lignes parallèles que
des lignes méridiennes, on se rendra mieux compte de la forme que nous
avons prêtée à la terre habitée; on distinguera mieux aussi le climat ou la
position respective de chaque lieu tant au levant qu'au couchant, tant au
nord qu'au midi. Naturellement les droites dont nous parlons devront
passer par des lieux connus. Déjà nous avons déterminé les deux
premières, les deux du milieu, qui représentent, avons-nous dit, l'une la
longueur, l'autre la largeur de la terre habitée ; or, il sera facile de
connaître les autres, à l'aide de celles-là : car, en prenant ces deux lignes
pour premiers jalons, si l'on peut dire, on pourra toujours calculer le
parallèle d'un lieu et déterminer les autres éléments de sa position
géographique et astronomique.
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