[2,5,13] Τὰ μὲν οὖν πρῶτα καὶ κυριώτατα καὶ πρὸς ἐπιστήμην καὶ πρὸς τὰς
χρείας τὰς πολιτικὰς ταῦτα, σχῆμα καὶ μέγεθος εἰπεῖν ὡς
ἁπλούστατα ἐγχειρεῖν τὸ πῖπτον εἰς τὸν γεωγραφικὸν πίνακα,
συμπαραδηλοῦντα καὶ τὸ ποῖόν τι καὶ πόστον μέρος τῆς ὅλης γῆς ἐστι·
τοῦτο μὲν γὰρ οἰκεῖον τῷ γεωγράφῳ. Τὸ δὲ καὶ περὶ ὅλης
ἀκριβολογεῖσθαι τῆς γῆς καὶ περὶ τοῦ σπονδύλου παντὸς ἧς λέγομεν
ζώνης ἄλλης τινὸς ἐπιστήμης ἐστίν, οἷον εἰ περιοικεῖται καὶ κατὰ
θάτερον τεταρτημόριον ὁ σπόνδυλος· καὶ γὰρ εἰ οὕτως ἔχει, οὐχ ὑπὸ
τούτων γε οἰκεῖται τῶν παρ' ἡμῖν, ἀλλ' ἐκείνην ἄλλην οἰκουμένην
θετέον, ὅπερ ἐστὶ πιθανόν. Ἡμῖν δὲ τὰ ἐν αὐτῇ ταύτῃ λεκτέον.
| [2,5,13] Ce que nous avons donc à faire en premier, et ce qui est aussi le plus
essentiel au point de vue pratique comme au point de vue théorique, c'est
d'essayer de déterminer le plus simplement possible la figure et l'étendue
des pays qui doivent trouver place sur la carte de la terre habitée. Quant
à disserter en règle sur l'ensemble de la terre, ou même seulement sur la
totalité du peson de fuseau compris dans la zone qui est la nôtre, quant à
chercher, par exemple, si ledit peson est habité aussi dans l'autre quart
de sphère, ceci est du domaine d'une autre science. Dans ce cas-là, en
effet, les habitants de cette autre partie du peson ne pouvant manquer
d'être différents de ceux de lapartieque nous occupons, il faudrait
supposer, ce qui d'ailleurs est vraisemblable, l'existence d'une seconde
terre habitée. Or, c'est la nôtre uniquement que nous avons à décrire.
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