[2,5,3] Πεντάζωνον μὲν γὰρ ὑποθέσθαι δεῖ τὸν οὐρανόν, πεντάζωνον δὲ
καὶ τὴν γῆν, ὁμωνύμους δὲ καὶ τὰς ζώνας τὰς κάτω ταῖς ἄνω· τὰς δ'
αἰτίας εἰρήκαμεν τῆς εἰς τὰς ζώνας διαιρέσεως. Διορίζοιντο δ' ἂν αἱ
ζῶναι κύκλοις παραλλήλοις τῷ ἰσημερινῷ γραφομένοις ἑκατέρωθεν
αὐτοῦ, δυσὶ μὲν τοῖς ἀπολαμβάνουσι τὴν διακεκαυμένην, δυσὶ δὲ τοῖς
μετὰ τούτους, οἳ πρὸς μὲν τῇ διακεκαυμένῃ τὰς εὐκράτους δύο
ποιοῦσι, πρὸς δὲ ταῖς εὐκράτοις τὰς κατεψυγμένας. Ὑποπίπτει δ'
ἑκάστῳ τῶν οὐρανίων κύκλων ὁ ἐπὶ γῆς ὁμώνυμος αὐτῷ, καὶ ἡ ζώνη
δὲ ὡσαύτως τῇ ζώνῃ. Εὐκράτους μὲν οὖν φασι τὰς οἰκεῖσθαι
δυναμένας, ἀοικήτους δὲ τὰς ἄλλας, τὴν μὲν διὰ καῦμα τὰς δὲ διὰ
ψῦχος. Τὸν δ' αὐτὸν τρόπον καὶ περὶ τῶν τροπικῶν καὶ τῶν ἀρκτικῶν,
παρ' οἷς εἰσιν ἀρκτικοί, διορίζουσιν ὁμωνύμως τοῖς ἄνω τοὺς ἐπὶ γῆς
ποιοῦντες, καὶ τοὺς ἑκάστοις ὑποπίπτοντας. Τοῦ δ' ἰσημερινοῦ δίχα
τέμνοντος τὸν ὅλον οὐρανόν, καὶ τὴν γῆν ἀνάγκη διαιρεῖσθαι ὑπὸ τοῦ
ἐν αὐτῇ ἰσημερινοῦ. Καλεῖται δὲ τῶν ἡμισφαιρίων ἑκά τερον τῶν τε
οὐρανίων καὶ τῶν ἐπὶ γῆς τὸ μὲν βόρειον, τὸ δὲ νότιον· οὕτως δὲ καὶ
τῆς διακεκαυμένης ὑπὸ τοῦ αὐτοῦ κύκλου δίχα διαιρουμένης τὸ μὲν
ἔσται βόρειον αὐτῆς μέρος τὸ δὲ νότιον. Δῆλον δ' ὅτι καὶ τῶν εὐκράτων
ζωνῶν ἡ μὲν ἔσται βόρειος, ἡ δὲ νότιος ὁμωνύμως τῷ ἡμισφαιρίῳ, ἐν ᾧ
ἐστι. Καλεῖται δὲ βόρειον μὲν ἡμισφαίριον τὸ τὴν εὔκρατον ἐκείνην
περιέχον, ἐν ᾗ ἀπὸ τῆς ἀνατολῆς βλέποντι ἐπὶ τὴν δύσιν ἐν δεξιᾷ μέν
ἐστιν ὁ πόλος, ἐν ἀριστερᾷ δ' ὁ ἰσημερινός, ἢ ἐν ᾧ πρὸς μεσημβρίαν
βλέπουσιν ἐν δεξιᾷ μέν ἐστι δύσις, ἐν ἀριστερᾷ δ' ἀνατολή, νότιον δὲ
τὸ ἐναντίως ἔχον· ὥστε δῆλον ὅτι ἡμεῖς ἐσμεν ἐν θατέρῳ τῶν
ἡμισφαιρίων, καὶ τῷ βορείῳ γε, ἐν ἀμφοτέροις δ' οὐχ οἷόν τε·
Μέσσῳ γὰρ μεγάλοι ποταμοί,
ὠκεανὸς μὲν πρῶτα,
ἔπειτα ἡ διακεκαυμένη. Οὔτε δὲ ὠκεανὸς ἐν μέσῳ τῆς καθ' ἡμᾶς
οἰκουμένης ἐστὶ τέμνων ὅλην, οὔτ' οὖν διακεκαυμένον χωρίον· οὐδὲ δὴ
μέρος αὐτῆς εὑρίσκεται τοῖς κλίμασιν ὑπεναντίως ἔχον τοῖς λεχθεῖσιν
ἐν τῇ βορείῳ εὐκράτῳ.
| [2,5,3] C'est ainsi que l'hypothèse des cinq zones célestes entraîne
nécessairement celle de cinq zones terrestres ou inférieures, portant les
mêmes noms que les zones supérieures: nous avons donné plus haut les
motifs de cette division par zones. Pour limiter, maintenant, lesdites
zones, on peut concevoir certains cercles tracés des deux côtés de
l'équateur et parallèlement à l'équateur, deux déjà qui interceptent la zone
torride, et deux autres à la suite qui déterminent les zones tempérées par
rapport à la zone torride et les zones glaciales par rapport aux zones
tempérées. Sous chacun des cercles célestes se trouve, avec le même
nom, le cercle terrestre correspondant, et, de même, à une zone céleste
correspond une zone terrestre. On définit les zones tempérées celles qui
peuvent être habitées ; quant aux autres, elles sont rendues inhabitables,
l'une par l'excès de la chaleur, les autres par l'excès du froid. On procède
de même à l'égard des tropiques et des cercles arctiques, dans les
contrées pour lesquelles il existe des cercles arctiques, c'est-à-dire qu'on
suppose sur la terre et au-dessous des tropiques et des cercles arctiques
célestes des cercles correspondants et portant les mêmes noms. Et,
comme l'équateur céleste divise tout le ciel en deux parties égales, il faut
nécessairement que l'équateur terrestre partage la terre de même façon :
on distingue donc, pour la terre comme pour le ciel, un hémisphère boréal
et un hémisphère austral, et par suite aussi, dans la zone torride, que le
même cercle partage également par la moitié, une partie boréale et une
partie australe. Quant aux zones tempérées, il va de soi qu'elles seront
appelées l'une boréale, l'autre australe, suivant l'hémisphère auquel elles
appartiennent. Or, l'hémisphère boréal étant celui des deux qui contient la
zone tempérée, dans laquelle, en tournant le dos au levant et en
regardant le couchant, on a le pôle à droite et l'équateur à gauche, ou
bien encore celui dans lequel, en regardant au midi, on a le couchant à
droite et le levant à gauche, l'hémisphère austral sera naturellement celui
où l'inverse a lieu. Il s'en-suit que nous sommes, nous, dans l'un des deux
hémisphères, dans l'hémisphère boréal s'entend, et que nous ne pouvons
être dans l'un et dans l'autre à la fois, puisqu'entre deux se trouve
l'Océan, ainsi que le marque Homère
« Il y a dans le milieu de grands fleuves, l'Océan d'abord, »
et, avec l'Océan, toute la zone torride. On ne voit pas, en effet, qu'il y ait
d'Océan coupant par le milieu notre terre habitée, ni qu'elle contienne,
avec une région torride, une autre région dont les climats seraient juste
l'opposite et l'inverse des climats de la zone tempérée boréale.
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