| [2,3,2] Ὁ δὲ Πολύβιος τοῦτο μὲν οὐκ εὖ, τὸ ποιεῖν τινας ζώνας τοῖς 
ἀρκτικοῖς διοριζομένας, δύο μὲν τὰς ὑποπιπτούσας αὐτοῖς, δύο δὲ τὰς 
μεταξὺ τούτων καὶ τῶν τροπικῶν· εἴρηται γὰρ ὅτι τοῖς μεταπίπτουσι 
σημείοις οὐχ ὁριστέον τὰ ἀμετάπτωτα. Οὐδὲ τοῖς τροπικοῖς δὲ τῆς 
διακεκαυμένης ὅροις χρηστέον· καὶ γὰρ τοῦτ' εἴρηται. Τὴν 
διακεκαυμένην μέντοι δίχα διαιρῶν πρὸς οὐ φαύλην ἐπίνοιαν 
φαίνεται κεκινημένος, πρὸς ἣν καὶ ὅλην δίχα διαιροῦμεν εὐφυῶς τὴν 
γῆν εἴς τε τὸ βόρειον ἡμισφαίριον καὶ τὸ νότιον τῷ ἰσημερινῷ· δῆλον 
γὰρ ὅτι διαιρεῖται κατὰ ταύτην τὴν τομὴν καὶ ἡ διακεκαυμένη, {καὶ} 
ποιεῖ τινα ἐπιτηδειότητα, ὥστε καὶ τὸ ἡμισφαίριον ἑκάτερον ἐξ ὅλων 
συντετάχθαι τριῶν ζω νῶν ὁμοιοειδῶν τῶν ἐν θατέρῳ. Ἡ μὲν οὖν 
τοιαύτη τομὴ δέχεται τὴν εἰς ἓξ ζώνας διαίρεσιν, ἡ δ' ἑτέρα οὐ πάνυ. Εἰ 
γοῦν τῷ διὰ τῶν πόλων δίχα τέμνοις τὴν γῆν, οὐκ ἂν εἰκότως 
ἑκάτερον τῶν ἡμισφαιρίων, τό τε ἑσπέριον καὶ τὸ ἀνατολικόν, τέμνοις 
εἰς ζώνας ἕξ, ἀλλὰ ἡ εἰς πέντε ἀρκοῦσα ἂν εἴη· τὸ γὰρ ὁμοιοπαθὲς τῶν 
τμημάτων ἀμφοτέρων τῆς διακεκαυμένης, ἃ ποιεῖ ὁ ἰσημερινός, καὶ τὸ 
συγκεῖσθαι περιττὴν καὶ περίεργον ἀποφαίνει τὴν τομήν, ὁμοιοειδῶν 
μὲν οὐσῶν καὶ τῶν εὐκράτων καὶ τῶν κατεψυγμένων, ἀλλ' οὐ 
συγκειμένων· οὕτως οὖν καὶ τὴν ὅλην γῆν ἐκ τῶν τοιούτων 
ἡμισφαιρίων ἐπινοουμένην ἀρκούντως ἂν εἰς πέντε διαιροίης. Εἰ δ', 
ὥσπερ Ἐρατοσθένης φησίν, ἡ ὑποπίπτουσα τῷ ἰσημερινῷ ἐστὶν 
εὔκρατος, καθάπερ καὶ Πολύβιος ὁμοδοξεῖ (προστίθησι δ' οὗτος καὶ 
διότι ὑψηλοτάτη ἐστί· διόπερ καὶ κατομβρεῖται, τῶν βορείων νεφῶν 
κατὰ τοὺς ἐτησίας ἐκεῖ τοῖς ἀναστήμασι προσπιπτόντων πλείστων), 
πολὺ κρεῖττον τρίτην (τὴν) εὔκρατον ταύτην ποιεῖν στενήν τινα, ἢ τὰς 
ὑπὸ τοῖς τροπικοῖς εἰσάγειν. Συνηγορεῖ δὲ τούτοις καὶ τὰ τοιαῦτα, ὧν 
μέμνηται καὶ Ποσειδώνιος, τὸ * ἐκεῖ τὰς μεταστάσεις ὀξυτέρας εἶναι 
τὰς εἰς τὰ πλάγια, ὡς δ' αὕτως καὶ τὰς ἀπ' ἀνατολῆς ἐπὶ δύσιν τοῦ 
ἡλίου· ὀξύτεραι γὰρ αἱ κατὰ μεγίστου κύκλου τῶν ὁμοταχῶν 
κινήσεων.
 | [2,3,2] Pour en revenir à Polybe, son premier tort a été de déterminer une 
partie de ses zones au moyen des cercles arctiques, d'en placer deux 
sous ces cercles mêmes et deux autres entre ces cercles et les tropiques, 
car, ainsi que nous l'avons dit plus haut, on ne saurait limiter à l'aide de 
signes sujets à se déplacer des zones fixes et immuables. Il n'aurait pas 
dû non plus faire des tropiques les limites de la zone torride : nous en 
avons dit plus haut la raison. En revanche, quand il a partagé en deux la 
zone torride, il a obéi, croyons-nous, à une idée fort juste en soi, la même 
qui nous a fait adopter à nous aussi pour la terre entière la division 
commode en deux hémisphères, l'un boréal, et l'autre austral par rapport 
à l'équateur. Car il est évident que la zone torride se trouve ainsi du 
même coup partagée en deux, ce qui produit alors une sorte de symétrie 
tout à fait séduisante pour l'esprit, puisque chacun de ces deux 
hémisphères comprend de la sorte trois zones complètes et que celles de 
l'un sont semblables à celles de l'autre chacune à chacune. Mais, si la 
division de la terre en ce sens admet aisément les six zones, la division 
en sens contraire ne l'admet plus : du moment, en effet, que c'est à l'aide 
d'un cercle passant par les pôles qu'on partage en deux la terre, ii n'y a 
plus de raison plausible pour diviser en six zones l'hémisphère oriental et 
l'hémisphère occidental ainsi obtenus, et, dans ce cas-là encore, la 
division en cinq zones suffit, l'analogie parfaite des deux sections de la 
zone torride, que sépare l'équateur, et leur contiguïté rendant absolument 
inutile et superflu le dédoublement de ladite zone. Sans doute les zones 
tempérées et froides sont de leur nature aussi respectivement identiques, 
mais au moins ne sont-elles pas contiguës chacune à chacune. On voit 
donc que de toute manière, pour qui conçoit la terre partagée en 
hémisphères dans un sens ou dans l'autre, la division en cinq zones suffit 
parfaitement. Que si maintenant, comme le prétendait Ératosthène et 
comme Polybe l'admet, il existe sous l'équateur même une région 
tempérée (région, qui plus est, fort élevée, au dire de Polybe, et sujette 
par conséquent aux pluies, les nuages quiviennent du nord poussés par 
les vents étésiens s'y amoncelant autour des principaux sommets), il eût 
beaucoup mieux valu faire de cette région, si étroite qu'elle fût, une 
troisième zone tempérée, que d'introduire ces zones tropicales, d'autant 
que l'assertion d'Ératosthène et de Polybe semble confirmée par cette 
autre observation de Posidonius qu'en cette région la marche du soleil 
s'accélère, tant sa marche oblique {suivant le plan de l'écliptique} que sa 
révolution diurne du levant au couchant, le mouvement de rotation le plus 
rapide étant, à durée égale, celui du cercle le plus grand.
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