HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre II

Chapitre 1

  par. 38

[2,1,38] Πρὸς δὲ τὸν Ἵππαρχον κἀκεῖνο, ὅτι ἐχρῆν, ὡς κατηγορίαν πεποίηται τῶν ὑπ' ἐκείνου λεχθέντων, οὕτω καὶ ἐπανόρθωσίν τινα ποιήσασθαι τῶν ἡμαρτημένων· ὅπερ ἡμεῖς ποιοῦμεν. Ἐκεῖνος δ' εἰ καί που τούτου πεφρόντικε, κελεύει ἡμᾶς τοῖς ἀρχαίοις πίναξι προσέχειν, δεομένοις παμπόλλῳ τινὶ μείζονος ἐπανορθώσεως Ἐρατοσθένους πίναξ προσδεῖται. Καὶ τὸ ἐπιφερόμενον δ' ἐπιχείρημα τῆς αὐτῆς ἔχεται μο χθηρίας. Λαμβάνει γὰρ ἐν λήμματι τὸ ἐκ τῶν μὴ διδομένων κατασκευασθέν, ὡς ἠλέγξαμεν ἡμεῖς, ὅτι Θαψάκου Βαβυλὼν ἀνατολικωτέρα ἐστὶν οὐ πλείοσιν χιλίοις σταδίοις· ὥστ' εἰ καὶ πάνυ συνάγεται τὸ πλείοσιν δισχιλίοις καὶ τετρακοσίοις σταδίοις ἀνατολικωτέραν αὐτὴν εἶναι ἐκ τῶν λεγομένων ὑπὸ τοῦ Ἐρατοσθένους, ὅτι ἐπὶ τὴν τοῦ Τίγριδος διάβασιν, Ἀλέξανδρος διέβη, ἀπὸ Θαψάκου ἐστὶ σύντομος σταδίων δισχιλίων τετρακοσίων, δὲ Τίγρις καὶ Εὐφράτης ἐγκυκλωσάμενοι τὴν Μεσοποταμίαν, τέως μὲν ἐπ' ἀνατολὰς φέρονται, εἶτ' ἐπιστρέφουσι πρὸς νότον καὶ πλησιάζουσι τότε ἀλλήλοις τε ἅμα καὶ Βαβυλῶνι, οὐδὲν ἄτοπον συμβαίνει τῷ λόγῳ. [2,1,38] Ce qu'il y aurait maintenant à dire à Hipparque c'est qu'à la critique des opinions d'Ératosthène il était tenu de joindre une rectification telle quelle de ses erreurs, ainsi que nous procédons nous-même. Mais tout ce qu'il fait, quand parfois il y pense, c'est de nous renvoyer invariablement aux anciennes cartes géographiques, lesquelles auraient pourtant, infiniment plus que la carte d'Ératosthène, besoin d'être rectifiées. Suit une nouvelle objection qui pèche toujours par le même vice, puisqu'ici encore Hipparque s'appuie {pour condamner Ératosthène} sur une proposition qui, ainsi que nous le lui reprochions tout à l'heure, ne résulte pas le moins du monde de données propres à Ératosthène, à savoir que, si Babylone se trouve plus avancée vers l'est que Thapsaque, la différence n'est pas de plus de 1.000 stades Cela étant, et quand il résulterait maintenant de telle ou telle allégation d'Ératosthène qu'il faisait Babylone plus orientale que Thapsaque de plus de 2.400 stades, comme il est avéré que le plus court trajet entre Thapsaque et le point du Tigre, où Alexandre franchit ce fleuve, est de 2.400 stades, et que l'Euphrate et le Tigre, tout le temps qu'ils enveloppent la Mésopotamie, coulent directement vers l'E., pour tourner ensuite au midi, et se rapprocher l'un de l'autre, ainsi que de Babylone, nous ne voyons pas que le raisonnement offre en soi rien d'absurde.


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Dernière mise à jour : 26/01/2006