HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre II

Chapitre 1

  par. 34

[2,1,34] Ἀλλ' ἐπὶ τὸν Ἵππαρχον πρότερον ἐπανιόντες τὰ ἑξῆς ἴδωμεν. Πάλιν γὰρ πλάσας ἑαυτῷ λήμματα γεωμετρικῶς ἀνασκευάζει τὰ ὑπ' ἐκείνου τυπωδῶς λεγόμενα. Φησὶ γὰρ αὐτὸν λέγειν τὸ ἐκ Βαβυλῶνος εἰς μὲν Κασπίους πύλας διάστημα σταδίων ἑξακισχιλίων ἑπτακοσίων, εἰς δὲ τοὺς ὅρους τῆς Καρμανίας καὶ Περσίδος πλειόνων ἐνακισχιλίων, ὅπερ ἐπὶ γραμμῆς κεῖται πρὸς ἰσημερινὰς ἀνατολὰς εὐθείας ἀγομένης· γίνεσθαι δὲ ταύτην κάθετον ἐπὶ τὴν κοινὴν πλευρὰν τῆς τε δευτέρας καὶ τῆς τρίτης σφραγῖδος, ὥστε κατ' αὐτὸν συνίστασθαι τρίγωνον ὀρθογώνιον ὀρθὴν ἔχον τὴν πρὸς τοῖς ὅροις τῆς Καρμανίας, καὶ τὴν ὑποτείνουσαν εἶναι ἐλάττω μιᾶς τῶν περὶ τὴν ὀρθὴν ἐχουσῶν· δεῖν οὖν τὴν Περσίδα τῆς δευτέρας ποιεῖν σφραγῖδος. Πρὸς ταῦτα δ' εἴρηται ὅτι οὔθ' ἐκ Βαβυλῶνος εἰς τὴν Καρμανίαν ἐπὶ παραλλήλου λαμβάνεται, οὔθ' διορίζουσα εὐθεῖα τὰς σφραγῖδας μεσημβρινὴ εἴρηται· ὥστ' οὐδὲν εἴρηται πρὸς αὐτόν. Οὐδὲ τὸ ἐπιφερόμενον {εὖεἰρηκότος γὰρ ἀπὸ Κασπίων πυλῶν εἰς μὲν Βαβυλῶνα τοὺς λεχθέντας, εἰς δὲ Σοῦσα σταδίους εἶναι τετρακισχιλίους ἐνακοσίους, ἀπὸ δὲ Βαβυλῶνος τρισχιλίους τετρακοσίους, πάλιν ἀπὸ τῶν αὐτῶν ὁρμηθεὶς ὑποθέσεων ἀμβλυγώνιον τρίγωνον συνίστασθαί φησι πρός τε ταῖς Κασπίοις πύλαις καὶ Σούσοις καὶ Βαβυλῶνι, τὴν ἀμβλεῖαν γωνίαν ἔχον πρὸς Σούσοις, τὰ δὲ τῶν πλευρῶν μήκη τὰ ἐκκείμενα· εἶτ' ἐπιλογίζεται, διότι συμβήσεται κατὰ τὰς ὑποθέσεις ταύτας τὴν διὰ Κασπίων πυλῶν μεσημβρινὴν γραμμὴν ἐπὶ τοῦ διὰ Βαβυλῶνος καὶ Σούσων παραλλήλου δυσμικωτέραν ἔχειν τὴν κοινὴν τομὴν τῆς κοινῆς τομῆς τοῦ αὐτοῦ παραλλήλου καὶ τῆς ἀπὸ Κασπίων πυλῶν καθηκούσης εὐθείας ἐπὶ τοὺς ὅρους τοὺς τῆς Καρμανίας καὶ τῆς Περσίδος πλείοσι τῶν τετρακισχιλίων καὶ τετρακοσίων· σχεδὸν δή τι πρὸς τὴν διὰ Κασπίων πυλῶν μεσημβρινὴν γραμμὴν ἡμίσειαν ὀρθῆς ποιεῖν γωνίαν τὴν διὰ Κασπίων πυλῶν καὶ τῶν ὅρων τῆς τε Καρμανίας καὶ τῆς Περσίδος, καὶ νεύειν αὐτὴν ἐπὶ τὰ μέσα τῆς τε μεσημβρίας καὶ τῆς ἰσημερινῆς ἀνατολῆς· ταύτῃ δ' εἶναι παράλληλον τὸν Ἰνδὸν ποτα μόν, ὥστε καὶ τοῦτον ἀπὸ τῶν ὀρῶν οὐκ ἐπὶ μεσημβρίαν ῥεῖν, ὥς φησιν Ἐρατοσθένης, ἀλλὰ μεταξὺ ταύτης καὶ τῆς ἰσημερινῆς ἀνατολῆς, καθάπερ ἐν τοῖς ἀρχαίοις πίναξι καταγέγραπται. Τίς οὖν συγχωρήσει τὸ νῦν συσταθὲν τρίγωνον ἀμβλυγώνιον εἶναι, μὴ συγχωρῶν ὀρθογώνιον εἶναι τὸ περιέχον αὐτό; Τίς δ' ἐπὶ παραλλήλου κειμένην τὴν ἀπὸ Βαβυλῶνος εἰς Σοῦσα μίαν τῶν τὴν ἀμβλεῖαν περιεχουσῶν, τὴν ὅλην μὴ συγχωρῶν τὴν μέχρι Καρμανίας; Τίς δὲ τῷ Ἰνδῷ παράλληλον τὴν ἀπὸ Κασπίων πυλῶν ἐπὶ τοὺς ὅρους τῆς Καρμανίας; Ὧν χωρὶς κενὸς ἂν εἴη συλλογισμός. Χωρὶς δὲ τούτων κἀκεῖνος εἴρηκεν, ὅτι ῥομβοειδές ἐστι τὸ σχῆμα τῆς Ἰνδικῆς· καὶ καθάπερ ἑωθινὴ πλευρὰ παρέσπασται πολὺ πρὸς ἕω, καὶ μάλιστα τῷ ἐσχάτῳ ἀκρωτηρίῳ, καὶ πρὸς μεσημβρίαν προπίπτει πλέον παρὰ τὴν ἄλλην ᾐόνα, οὕτω καὶ παρὰ τὸν Ἰνδὸν πλευρά. [2,1,34] Mais avant de le montrer, revenons à Hipparque et voyons ce qu'il dit maintenant : continuant à raisonner d'après les données qu'il se forge à lui-même, il affecte de réfuter géométriquement ce qu'Ératosthène n'a présenté que comme une esquisse à grands traits. Ainsi, à l'entendre, il résulterait des distances indiquées par Ératosthène, à savoir d'une première distance de 6.700 stades, comptée entre Babylone et les Pyles Caspiennes, et d'une autre de plus de 9.000 stades, marquée entre Babylone et la frontière de Karmanie et de Perse, et prise sur une ligne menée droit au levant équinoxial, perpendiculairement à ce côté commun de la deuxième et de la troisième sphragide, il résulterait, dis-je, un triangle rectangle ayant son angle droit à la frontière de Karmanie, mais son hypoténuse moindre que l'un des deux côtés de l'angle droit, d'où il suit que la Perse aurait dû être comprise dans la deuxième sphragide. A cela il a été déjà répondu que, du moment qu'Ératosthène n'avait pas mesuré la distance de Babylone à la Karmanie sur un parallèle, ni pris dans le sens même du méridien la droite qui forme la ligne de démarcation des deux sphragides, Hipparque n'articulait proprement rien de sérieux contre lui. Hipparque n'a pas eu plus raison dans ce qui suit. Ainsi, sur ce qu'Ératosthène avait marqué entre les Pyles Caspiennes et Babylone le nombre de stades que nous avons dit, puis 4.900 stades entre les Pyles Caspiennes et Suse, et 3.400 stades entre Suse et Babylone, Hipparque, partant toujours d'hypothèses à lui, a joint ces trois points ensemble, les Pyles, Suse et Babylone, et composé de la sorte un triangle soi-disant obtusangle, ayant son angle obtus à Suse et ses divers côtés de la longueur même marquée par Ératosthène; puis, de cette construction il déduit que le méridien des Pyles Caspiennes devra nécessairement couper le parallèle de Babylone et de Suse plus de 4400 stades à l'ouest du point où le même parallèle est coupé par la droite qui va des Pyles Caspiennes à la frontière de la Karmanie et de la Perse, que la même ligne, passant par les Pyles Caspiennes et la frontière de Karmanie et Perse, fera avec le méridien des Pyles Caspiennes à peu près un demi-angle droit, inclinant ainsi entre le midi et le levant équinoxial, qu'enfin le cours de l'Indus lui sera parallèle et devra, par conséquent, au lieu de tendre droit au midi à sa sortie des montagnes, comme le marque Ératosthène, se diriger aussi entre le midi et le levant équinoxial, ainsi qu'il est figuré sur les anciennes cartes. Mais, comment accorderions-nous à Hipparque que le triangle qu'il vient de former de la sorte est obtusangle, quand nous n'accordons pas que le triangle qui le contient soit rectangle? Comment lui accorderions-nous que la droite qui joint Babylone à Suse, et qui forme, d'après lui, l'un des côtés de l'angle obtus, se dirige dans le sens même d'un parallèle, quand nous ne l'accordons pas pour la ligne totale prolongée jusqu'à la Karmanie? Comment lui accorderions-nous enfin que la ligne menée des Pyles Caspiennes aux confins de la Karmanie est parallèle au cours de l'Indus? Sans toutes ces conditions pourtant, son raisonnement tombe à faux. Hipparque prétendait en outre que, comme Ératosthène avait prêté à l'Inde la forme rhomboïdale, et que le côté oriental de cette sphragide s'étend beaucoup dans l'est, vu qu'il se trouve là prolongé encore de tout un promontoire fort saillant qui, se dirigeant en même temps au sud, dépasse tout le reste du littoral de ce côté, il devait en être de même pour le côté que borde l'Indus.


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Dernière mise à jour : 26/01/2006