[2,1,21] Καὶ ἐν τοῖς ἑξῆς δὲ περὶ τῶν αὐτῶν ἐπιχειρῶν ἢ ταὐτὰ λέγει τοῖς
ἐξελεγχθεῖσιν ὑφ' ἡμῶν, ἢ λήμμασι προσχρῆται ψευδέσιν, ἢ ἐπιφέρει
τὸ μὴ ἀκολουθοῦν. Οὔτε γὰρ τῷ ἀπὸ Βαβυλῶνος εἰς Θάψακον εἶναι
σταδίους τετρακισχιλίους ὀκτακοσίους, ἐντεῦθεν δὲ πρὸς τὴν ἄρκτον
ἐπὶ τὰ Ἀρμένια ὄρη {δισ}χιλίους ἑκατόν, ἀκολουθεῖ τὸ ἀπὸ Βαβυλῶνος
ἐπὶ τοῦ δι' αὐτῆς μεσημβρινοῦ ἐπὶ τὰ ἀρκτικὰ ὄρη πλείους εἶναι τῶν
ἑξακισχιλίων· οὔτε τὸ ἀπὸ Θαψάκου ἐπὶ τὰ ὄρη {δισ}χιλίων ἑκατόν
φησιν Ἐρατοσθένης, ἀλλ' εἶναί τι λοιπὸν ἀκαταμέτρητον, ὥσθ' ἡ ἑξῆς
ἔφοδος ἐκ μὴ διδομένου λήμματος οὐκ ἂν ἐπεραίνετο· οὔτ' ἀπεφήνατο
οὐδαμοῦ Ἐρατοσθένης τὴν Θάψακον τῆς Βαβυλῶνος πρὸς ἄρκτους
κεῖσθαι πλείοσιν ἢ τετρακισχιλίοις καὶ πεντακοσίοις σταδίοις.
| [2,1,21] Dans ce qui suit maintenant, Hipparque revient encore sur les mêmes
questions, mais ou il ne fait que répéter ce que nous venons de réfuter,
ou bien il s'appuie sur des données ou propositions fausses, ou bien
encore il introduit des conséquences inexactes. Ainsi, de ce
qu'Ératosthène compte depuis Babylone jusqu'à Thapsaque 4.800 stades
et de là vers le nord, jusqu'aux monts d'Arménie, {2}100 stades, il ne
résulte pas nécessairement qu'en suivant le méridien même de Babylone
on trouvera encore plus es 6.000 stades entre cette ville et les monts
d'Arménie : loin de dire en effet que de Thapsaque à ces montagnes il y
ait 2.000 stades, Ératosthène signale dans l'intervalle certain espace
qui n'a pu être encore mesuré. Or, l'argument qu'on tire d'une donnée
fausse n'offre plus rien de concluant. D'autre part, Ératosthène n'a jamais
dit que Thapsaque fût situé à plus de 4.500 stades au nord de Babylone.
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