[9c,13] Ἑξῆς γὰρ ἐν τῇ παραλίᾳ μετὰ τὴν Ἀντικύραν
πολίχνιόν ἐστιν Ὀπισθομάραθος· εἶτ´ ἄκρα Φαρύγιον
ἔχουσα ὕφορμον· εἶθ´ ὁ λιμὴν ὕστατος ὁ προσαγορευθεὶς
μυχὸς ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος, ὑπὸ τῷ Ἑλικῶνι
καὶ τῇ Ἄσκρῃ κείμενος. οὐδ´ αἱ Ἀβαὶ δὲ τὸ μαντεῖον
ἄπωθεν τῶν τόπων τούτων ἐστίν, οὐδ´ ἡ Ἄμβρυσος,
{οὐδ´ ἡ Με}δεὼν ὁμώνυμος τῇ Βοιωτιακῇ. ἔτι δὲ μᾶλλον
ἐν τῇ μεσογαίᾳ μετὰ Δελφοὺς ὡς πρὸς τὴν ἕω
Δαυλὶς πολίχνιον, ὅπου Τηρέα τὸν Θρᾷκά φασι δυναστεῦσαι·
καὶ τὰ περὶ Φιλομήλαν καὶ Πρόκνην ἐκεῖ
μυθεύουσι. τοὔνομα δὲ τῷ τόπῳ γεγονέναι ἀπὸ τοῦ
δάσους· δαυλοὺς γὰρ καλοῦσι τὰ δάση. Ὅμηρος μὲν
οὖν Δαυλίδα εἶπεν, οἱ δ´ ὕστερον Δαυλίαν. καὶ τὸ
„{οἳ} Κυπάρισσον ἔχον“ δέχονται διττῶς, οἱ μὲν ὁμωνύμως
τῷ φυτῷ οἱ δὲ παρωνύμως κώμην ὑπὸ τῇ Λυκωρείᾳ.
| [9c,13] Car nous n'avons pas parcouru tout le littoral : nous y trouvons
encore, immédiatement après Anticyre, la petite place d'Opisthomarathus,
puis vient le promontoire Pharygium, avec un bon mouillage ou abri pour
les vaisseaux, et un dernier port, celui de Mychos, dont le nom rappelle
bien sa situation extrême au pied de l'Hélicon et de la ville d'Ascra.
Abae, siège d'un oracle fameux, n'est pas loin non plus de l'Hélicon et
d'Ascra, et il en est de même d'Ambrysus et de la ville de Mé{déon},
laquelle ne doit pas être confondue avec son homonyme de Béotie. En
s'avançant encore plus dans l'intérieur et en tirant vers l'est, après
avoir dépassé Delphes, on rencontre la petite ville de Daulis, où régna
naguère, à ce qu'on assure, le Thrace Térée, et où la Fable place la
tragique aventure de Philomèle et de Procné. Cette ville paraît avoir tiré
son nom des bois épais qui l'entourent, dauli étant la qualification dont
on se sert dans le pays pour désigner tout site boisé. Homère (Il. II,
520) emploie pour ce nom la forme Daulis ; mais plus tard la forme Daulie
a prévalu. Pour ce qui est du nom de Cyparissus qu'on rencontre également
dans Homère (Ibid. 519),
«{hoi} Kuparisson echon»
et qui paraît désigner le bourg {d'Apollonias} au pied du mont Lycorée, on
propose deux étymologies : les uns y voient le nom même de l'arbre et
l'expliquent par la quantité de cyprès {qui poussaient en ce lieu} ; les
autres en font le dérivé d'un nom propre, du nom de Cyparissus {frère
d'Orchoménus}.
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