HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre IX-2

Chapitre 33-34

  Chapitre 33-34

[9b,33] Ὀγχηστὸς δ´ ἐστίν, ὅπου τὸ Ἀμφικτυονικὸν συνήγετο ἐν τῇ Ἁλιαρτίᾳ πρὸς τῇ Κωπαΐδι λίμνῃ καὶ τῷ Τηνερικῷ πεδίῳ, ἐν ὕψει κείμενος ψιλός, ἔχων Ποσειδῶνος ἱερὸν καὶ αὐτὸ ψιλόν. οἱ δὲ ποιηταὶ κοσμοῦσιν, ἄλση καλοῦντες τὰ ἱερὰ πάντα κἂν ψιλά· τοιοῦτόν ἐστι καὶ τὸ τοῦ Πινδάρου περὶ τοῦ Ἀπόλλωνος λεγόμενον „{δι}νηθεὶς ἐπῄει γᾶν τε καὶ θάλασσαν, καὶ σκοπιαῖσιν „{μεγάλαι}ς ὀρέων ὕπερ ἔστα, καὶ μυχοὺς * δεινάσατοβαλλό{μενος} κρηπῖδας ἀλσέων.“ οὐκ εὖ δ´ Ἀλκαῖος, ὥσπερ τὸ τοῦ ποταμοῦ ὄνομα παρέτρεψε τοῦ Κουαρίου, οὕτω καὶ τοῦ Ὀγχηστοῦ κατέψευσται πρὸς ταῖς ἐσχατιαῖς τοῦ Ἑλικῶνος αὐτὸν τιθείς· δ´ ἐστὶν ἄπωθεν ἱκανῶς τούτου τοῦ ὄρους. [9b,33] Oncheste, où siégea longtemps le conseil Amphictyonique, occupe dans l'Haliartie, à proximité du lac Copaïs et de la plaine Ténérique, le haut d'un plateau complètement nu : l'enceinte de son Posidium même ne contient pas un arbre. Mais, comme il faut que les poètes embellissent tout, ils donnent le nom d'alsê (autrement dit de bois sacrés) à tous les temples, quels qu'ils soient, même à ceux dont l'enceinte est le plus dépourvue d'ombrage. C'est ce qu'atteste le passage suivant de Pindare : «Le dieu (il s'agit d'Apollon) s'est élancé, il parcourt en tout sens et la terre et les mers ; enfin, il s'arrête au sommet du Ptoüs, et, embrassant du regard toute la plaine qui s'étend au-dessous de lui, il fait rouler au bas de la montagne d'immenses quartiers de roche ; ce sont les premières assises de son temple», g-krêpidas g-ALSEON. Alcée, du reste, n'est pas plus exact : nous l'avons montré tout à l'heure dénaturant le nom du Cuarius ; actuellement, il méconnaît la vraie position d'Oncheste, en plaçant cette ville à l'extrémité de l'Hélicon, tandis qu'elle se trouve encore passablement éloignée de cette montagne.
[9b,34] Τὸ δὲ Τηνερικὸν πεδίον ἀπὸ Τηνέρου προσηγόρευται μυθεύεται δ´ Ἀπόλλωνος υἱὸς ἐκ Μελίας, προφήτης τοῦ μαντείου κατὰ τὸ Πτῷον ὄρος, φησιν εἶναι τρικόρυφον αὐτὸς ποιητήςκαί ποτε τὸν τρικάρανον Πτωίου κευθμῶνα κατέσχεθε·“ καὶ τὸν Τήνερον καλεῖναοπόλον μάντιν δαπέδοισιν ὁμοκλέα.“ ὑπέρκειται δὲ τὸ Πτῷον τοῦ Τηνερικοῦ πεδίου καὶ τῆς Κωπαΐδος λίμνης πρὸς Ἀκραιφίῳ· Θηβαίων δ´ ἦν τό τε μαντεῖον καὶ τὸ ὄρος· τὸ δ´ Ἀκραίφιον καὶ αὐτὸ κεῖται ἐν ὕψει. φασὶ δὲ τοῦτο καλεῖσθαι Ἄρνην ὑπὸ τοῦ ποιητοῦ, ὁμώνυμον τῇ Θετταλικῇ. [9b,34] La plaine Ténérique tire son nom du héros Ténérus, né, suivant la fable, d'Apollon et de Mélia, puis attaché par le dieu en qualité de prophète à l'oracle de Ptoüs. Le même poète, Alcée, prête à cette montagne un triple sommet, il dit : «Naguère du Ptoüs aux trois cimes il occupa les sombres retraites». Et comment désigne-t-il Ténérus ? Il l'appelle : «Le ministre du temple, à la voix prophétique, de qui ce sol sacré a emprunté son nom». Le mont Ptoüs domine toute la plaine Ténérique et la partie du lac Copaïs voisine d'Acraephium. L'Oracle ou Mantéum dépendait, comme la montagne elle-même, du territoire de Thèbes. Quant au bourg d'Acraephium, qui, ainsi qu'Oncheste, est bâti sur une hauteur ; il n'est autre, suivant certains géographes, que le lieu appelé par Homère du nom thessalien d'Arné.


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Dernière mise à jour : 22/05/2008