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[9b,31] Πλαταιαὶ δέ, ἃς ἑνικῶς εἶπεν ὁ ποιητής, ὑπὸ τῷ Κιθαιρῶνί εἰσι μεταξὺ
αὐτοῦ καὶ Θηβῶν κατὰ τὴν ὁδὸν τὴν εἰς Ἀθήνας καὶ Μέγαρα ἐπὶ τῶν ὅρων τῶν
τῆς Ἀττικῆς καὶ τῆς Βοιωτίας. {αἱ} γὰρ Ἐλευθεραὶ πλησίον, ἃς οἱ μὲν {τῆς
Ἀττικῆς, οἱ δὲ} τῆς Βοιωτίας φασίν. εἴρηται δ´ ὅτι παραρρεῖ τὰς Πλαταιὰς ὁ
Ἀσωπός. ἐνταῦθα Μαρδόνιον καὶ τὰς τριάκοντα μυριάδας Περσῶν αἱ τῶν
Ἑλλήνων δυνάμεις ἄρδην ἠφάνισαν· ἱδρύσαντό τε ἐλευθερίου Διὸς ἱερὸν καὶ
ἀγῶνα γυμνικὸν στεφανίτην ἀπέδειξαν, Ἐλευθέρια προσαγορεύσαντες· ταφή τε
δείκνυται δημοσία τῶν τελευτησάντων ἐν τῇ μάχῃ. ἔστι δὲ καὶ ἐν τῇ Σικυωνίᾳ
δῆμος Πλαταιαί, ὅθενπερ ἦν Μνασάλκης ὁ ποιητής. Γλίσσαντα δὲ λέγει
κατοικίαν ἐν τῷ Ὑπάτῳ ὄρει ὅ ἐστιν ἐν τῇ Θηβαϊκῇ πλησίον Τευμησσοῦ καὶ τῆς
Καδμείας, ᾧ ὑποπ}ίπτει τὸ Ἀόνιον καλούμενον πεδίον, ὃ διατείνει {εἰς τὴν
Καδμεία}ν ἀπὸ τοῦ Ὑπάτου ὄρους.
| [9b,31] Platées (Homère dit Platée au singulier) est située au pied du
Cithéron, entre cette montagne et Thèbes, sur la route qui mène à Athènes
et à Mégare, et tout près de la frontière de l'Attique, puisque
Eleuthères, qui est dans son voisinage immédiat, est attribuée tantôt à
l'Attique, tantôt à la Béotie. Comme nous l'avons dit plus haut, l'Asopus
passe sous les murs de Platées. C'est aussi sous les murs de cette ville
que Mardonius et ses 300.000 Perses furent taillés en pièces par l'armée
des Grecs. Puis, sur le champ de bataille même, les Grecs érigèrent un
temple en l'honneur de Jupither Eleuthérius. Ils en firent en même temps
le lieu de célébration des Eleuthéries, jeux gymniques dont le prix est
une simple couronne. Les tombeaux construits là, aux frais de la Grèce
entière, en l'honneur des combattants tués dans cette journée, se voient
encore aujourd'hui. Une autre localité porte le nom de Platées, c'est un
dème de la Sicyonie connu pour avoir donné le jour au poète Mnasalcès.
Glissas, qu'Homère mentionne après Platées, est bâti sur la pente même de
l'Hypatus, montagne voisine du Teumesse et de cette colline boisée, qu'on
appelle le Drios, au-dessus par conséquent de la plaine Aonienne, laquelle
s'étend du pied de l'Hypatus {jusqu'à Thèbes}.
| [9b,32] Τὸ δ´ οὕτω ῥηθέν „οἵ θ´ ὑπὸ Θήβας εἶχον“ οἱ μὲν δέχονται πολείδιόν τι
Ὑποθήβας καλούμενον, οἱ δὲ τὰς Ποτνίας· τὰς γὰρ Θήβας ἐκλελεῖφθαι διὰ τὴν
τῶν Ἐπιγόνων στρατείαν καὶ μὴ μετασχεῖν τοῦ Τρωικοῦ πολέμου· οἱ δὲ
μετασχεῖν μὲν οἰκεῖν δὲ ὑπὸ τῇ Καδμείᾳ τότε ἐν τοῖς ἐπιπέδοις χωρίοις μετὰ τὴν
τῶν Ἐπιγόνων ἄφοδον, τὴν Καδμείαν ἀδυνατοῦντας ἀνακτίσαι· ἐπεὶ δὲ ἡ
Καδμεία ἐκαλεῖτο Θῆβαι, ὑπὸ Θήβας εἰπεῖν ἀντὶ τοῦ ὑπὸ τῇ Καδμείᾳ οἰκοῦντας
τὸν ποιητὴν τοὺς τότε Θηβαίους.
| [9b,32] L'expression employée ensuite par Homère (Il. II, 505), g-oi g-th'upo
g-Thêbas g-eichon, {est entendue diversement} : suivant les uns, il aurait
existé effectivement une petite place nommée Hypothèbes ; suivant les
autres, il s'agirait là simplement de Potniae. Ceux-ci se fondent sur ce
que Thèbes, étant abandonnée depuis la guerre des Epigones, n'avait pris
aucune part à l'expédition contre Troie. Mais les premiers soutiennent que
les Thébains avaient participé à l'expédition commune ; seulement, qu'ils
habitaient alors dans la plaine, au pied de la montagne où s'élevait
naguère la Cadmée, n'ayant pas encore pu, depuis le départ des Epigones,
reconstruire cette citadelle ; que celle-ci d'ailleurs s'était appelée
indifféremment Thèbes ou la Cadmée, de sorte que le poète, pour rappeler
la demeure actuelle des Thébains au pied de la Cadmée, avait pu dire tout
aussi bien : «Et ceux qui habitaient au-dessous de Thèbes».
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