HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

SOPHOCLE, Les Trachiniennes (tragédie complète)

Vers 850-899

  Vers 850-899

[850] δ´ ἐρχομένα μοῖρα προφαίνει δολίαν
851 καὶ μεγάλαν ἄταν.
852 Ἔρρωγεν παγὰ δακρύων,
853 κέχυται νόσος, πόποι, οἷον ἐξ
854 ἀναρσίων οὔπω ποτ´ ἄνδρ ἀγακλειτὸν
855 ἐπέμολεν πάθος οἰκτίσαι.
856 Ἰὼ κελαινὰ λόγχα προμάχου δορός,
857 τότε θοὰν νύμφαν
858 ἄγαγες ἀπ´ αἰπεινᾶς
859 τάνδ´ Οἰχαλίας αἰχμᾷ.
860 δ´ ἀμφίπολος Κύπρις ἄναυδος φανερὰ
861 τῶνδ´ ἐφάνη πράκτωρ.
863 (ΗΜΙΧΟΡΙΟΝ Αʹ)
863 Πότερον ἐγὼ μάταιος, κλύω τινὸς
864 οἴκτου δι´ οἴκων ἀρτίως ὁρμωμένου;
865 Τί φημί·
866 (ΗΜΙΧΟΡΙΟΝ Βʹ)
866 Ἠχεῖ τις οὐκ ἄσημον, ἀλλὰ δυστυχῆ
867 κωκυτὸν εἴσω, καί τι καινίζει στέγη.
868 (ΧΟΡΟΣ) Ξύνες δὲ
869 τήνδ´ ὡς ἀήθης καὶ συνωφρυωμένη
870 χωρεῖ πρὸς ἡμᾶς γραῖα σημαίνουσά τι.
871 (ΤΡΟΦΟΣ) παῖδες, ὡς ἄρ´ ἡμὶν οὐ σμικρῶν κακῶν
872 ἦρξεν τὸ δῶρον Ἡρακλεῖ τὸ πόμπιμον.
873 (ΧΟΡΟΣ) Τί δ´, γεραιά, καινοποιηθὲν λέγεις;
874 (ΤΡΟΦΟΣ) Βέβηκε Δῃάνειρα τὴν πανυστάτην
875 ὁδῶν ἁπασῶν ἐξ ἀκινήτου ποδός.
876 (ΧΟΡΟΣ) Οὐ δή ποθ´ ὡς θανοῦσα;
876 (ΤΡΟΦΟΣ) Πάντ´ ἀκήκοας.
877 (ΧΟΡΟΣ) Τέθνηκεν τάλαινα;
877 (ΤΡΟΦΟΣ) Δεύτερον κλύεις.
878 (ΧΟΡΟΣ) Τάλαιν´ ὀλεθρία, τίνι τρόπῳ θανεῖν σφε φῄς;
879 (ΤΡΟΦΟΣ) Σχετλιώτατα πρός γε πρᾶξιν.
880 (ΧΟΡΟΣ) Εἰπὲ τῷ μόρῳ, γύναι, ξυντρέχει.
881 (ΤΡΟΦΟΣ) Αὑτὴν διηίστωσεν.
882 (ΧΟΡΟΣ) Τίς θυμός, τίνες νόσοι
883 τάνδ´ αἰχμᾷ βέλεος κακοῦ
884 ξυνεῖλε; Πῶς ἐμήσατο
885 πρὸς θανάτῳ θάνατον
886 ἀνύσασα μόνα;
886 (ΤΡΟΦΟΣ) Στονόεντος
887 ἐν τομᾷ σιδάρου.
888 (ΧΟΡΟΣ) Ἐπεῖδες, ματαία, τάνδ´ ὕβριν;
889 (ΤΡΟΦΟΣ) Ἐπεῖδον, ὡς δὴ πλησία παραστάτις.
890 (ΧΟΡΟΣ) Τίς ἦν; πῶς; φέρ´ εἰπέ.
891 (ΤΡΟΦΟΣ) Αὐτὴ πρὸς αὑτῆς χειροποιεῖται τάδε.
892 (ΧΟΡΟΣ) Τί φωνεῖς;
892 (ΤΡΟΦΟΣ) Σαφηνῆ.
893 (ΧΟΡΟΣ) Ἔτεκεν ἔτεκεν μεγάλαν
894 νέορτος ἅδε νύμφα
895 δόμοισι τοῖσδ´ Ἐρινύν.
896 (ΤΡΟΦΟΣ) Ἄγαν γε· μᾶλλον δ´, εἰ παροῦσα πλησία
897 ἔλευσσες οἷ´ ἔδρασε, κάρτ´ ἂν ᾤκτισας.
898 (ΧΟΡΟΣ) Καὶ ταῦτ´ ἔτλη τις χεὶρ γυναικεία κτίσαι;
899 (ΤΡΟΦΟΣ) Δεινῶς γε· πεύσῃ δ´, ὥστε μαρτυρεῖν ἐμοί.
[850] tandis que le destin poursuit sa marche, ensemble découvrant la ruse et le malheur Elle a donc jailli la source des larmes! Hélas! un mal étreint le vaillant fils de Zeus tel que jamais il n'a subi plus rude assaut! O fer noirci de la lance fougueuse, ah! fallait-il si tôt, par la loi de la guerre, emmener la jeune captive loin de son abrupte OEchalie ? Mais Cypris était là... je le vois à présent : c'est elle, sans un mot, qui a tout fait. 863 CINQUIÈME ÉPISODE PREMIER PARASTATE. — Suis-je le jouet d'une hallucination? Il me semble avoir entendu, à l'instant même, un gémissement sortir de la maison. Mais je n'ose l'affirmer. DEUXIÈME PARASTATE. — N'en doutons pas, on a crié à l'intérieur. C'est une plainte douloureuse : il vient d'arriver quelque chose au palais. LE CORYPHÉE. — Regarde : la vieille nourrice se dirige vers nous. Comme elle a l'air sombre et fronce les sourcils ! Elle a quelque chose à nous annoncer. 871 LA NOURRICE. — Las! mes enfants, il vient de nous attirer de grands malheurs, ce présent offert à Héraclès. LE CORYPHÉE. — Vieille femme, veux-tu parler d'un nouveau malheur ? LA NOURRICE. — Déjanire est partie, sans bouger le pied, pour son dernier voyage. LE CORYPHÉE. — Eh quoi, morte ? LA NOURRICE. Ce mot dit tout. LE CORYPHÉE. — Elle n'est plus, l'infortunée ? LA NOURRICE. — C'est comme je te l'ai dit. LE CORYPHÉE. O malheureux jouet d'un sort funeste ! Comment, dis-moi, est-elle morte ? LA NOURRICE. De la plus affreuse manière. LE CORYPHÉE Mais encore, femme ? Dis-nous comment la mort s'est présentée ? LA NOURRICE. Elle s'est frappée elle-même. 882 LE CORYPHÉE. Quel transport de désespoir, quelle fureur, l'a percée, à son tour, d'une pointe perfide ? Comment a-t-elle résolu d'ajouter la mort à la mort, et, sans aide, en vint-elle à bout ? LA NOURRICE. Par le tranchant d'un fer cruel. LE CHŒUR. Quoi! folle, tu l'as vue, en proie au désespoir... LA NOURRICE. Si je l'ai vue, hélas! j'étais près d'elle! LE CHŒUR. Qui a frappé? Comment ? Parle, à la fin. LA NOURRICE. De sa propre main est parti le coup. LE CHŒUR. — Que dis-tu ? LA NOURRICE La vérité même. LE CHŒUR. Elle a donc franchi le seuil, la nouvelle favorite, pour enfanter la vengeance, une bien lourde vengeance! LA NOURRICE. — Que trop! Et tu n'étais pas auprès de la reine, tu ne l'as pas vue à l'oeuvre : tu l'aurais plainte encore davantage. LE CORYPHÉE. — Un tel acte, une main féminine l'a osé! LA NOURRICE. — Et d'atroce façon. Écoute plutôt.


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Dernière mise à jour : 22/10/2009