HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Électre

Vers 700-749

  Vers 700-749

[700] εἰσῆλθε πολλῶν ἁρματηλατῶν μέτα.
εἷς ἦν Ἀχαιός, εἷς ἀπὸ Σπάρτης, δύο
Λίβυες ζυγωτῶν ἁρμάτων ἐπιστάται·
κἀκεῖνος ἐν τούτοισι, Θεσσαλὰς ἔχων
ἵππους, πέμπτος· ἕκτος ἐξ Αἰτωλίας
705 ξανθαῖσι πώλοις· ἕβδομος Μάγνης ἀνήρ·
δὄγδοος λεύκιππος, Αἰνιὰν γένος·
ἔνατος Ἀθηνῶν τῶν θεοδμήτων ἄπο·
Βοιωτὸς ἄλλος, δέκατον ἐκπληρῶν ὄχον.
στάντες δἵναὐτοὺς οἱ τεταγμένοι βραβῆς
710 κλήροις ἔπηλαν καὶ κατέστησαν δίφρους,
χαλκῆς ὑπαὶ σάλπιγγος ᾖξαν· οἱ δἅμα
ἵπποις ὁμοκλήσαντες ἡνίας χεροῖν
ἔσεισαν· ἐν δὲ πᾶς ἐμεστώθη δρόμος
κτύπου κροτητῶν ἁρμάτων· κόνις δἄνω
715 φορεῖθ᾽· ὁμοῦ δὲ πάντες ἀναμεμιγμένοι
φείδοντο κέντρων οὐδέν, ὡς ὑπερβάλοι
χνόας τις αὐτῶν καὶ φρυάγμαθἱππικά.
ὁμοῦ γὰρ ἀμφὶ νῶτα καὶ τροχῶν βάσεις
ἤφριζον, εἰσέβαλλον ἱππικαὶ πνοαί.
720 κεῖνος δὑπαὐτὴν ἐσχάτην στήλην ἔχων
ἔχριμπτἀεὶ σύριγγα, δεξιὸν δἀνεὶς
σειραῖον ἵππον εἶργε τὸν προσκείμενον.
καὶ πρὶν μὲν ὀρθοὶ πάντες ἕστασαν δίφροι·
ἔπειτα δΑἰνιᾶνος ἀνδρὸς ἄστομοι
725 πῶλοι βίᾳ φέρουσιν· ἐκ δὑποστροφῆς
τελοῦντες ἕκτον ἕβδομόν τἤδη δρόμον
μέτωπα συμπαίουσι Βαρκαίοις ὄχοις·
κἀντεῦθεν ἄλλος ἄλλον ἐξ ἑνὸς κακοῦ
ἔθραυε κἀνέπιπτε, πᾶν δἐπίμπλατο
730 ναυαγίων Κρισαῖον ἱππικῶν πέδον.
γνοὺς δοὑξ Ἀθηνῶν δεινὸς ἡνιοστρόφος
ἔξω παρασπᾷ κἀνακωχεύει παρεὶς
κλύδωνἔφιππον ἐν μέσῳ κυκώμενον.
ἤλαυνε δἔσχατος μέν, ὑστέρας δἔχων
735 πώλους Ὀρέστης, τῷ τέλει πίστιν φέρων·
ὅπως δὁρᾷ μόνον νιν ἐλλελειμμένον,
ὀξὺν διὤτων κέλαδον ἐνσείσας θοαῖς
πώλοις διώκει, κἀξισώσαντε ζυγὰ
ἠλαυνέτην, τότἄλλος, ἄλλοθἅτερος
740 κάρα προβάλλων ἱππικῶν ὀχημάτων.
καὶ τοὺς μὲν ἄλλους πάντας ἀσφαλεῖς δρόμους
ὡρμᾶθ τλήμων ὀρθὸς ἐξ ὀρθῶν δίφρων·
ἔπειτα λύων ἡνίαν ἀριστερὰν
κάμπτοντος ἵππου λανθάνει στήλην ἄκραν
745 παίσας· ἔθραυσε δἄξονος μέσας χνόας
κἀξ ἀντύγων ὤλισθεν· ἐν δἑλίσσεται
τμητοῖς ἱμᾶσι· τοῦ δὲ πίπτοντος πέδῳ
πῶλοι διεσπάρησαν ἐς μέσον δρόμον.
στρατὸς δὅπως ὁρᾷ νιν ἐκπεπτωκότα
[700] Des chars. Et notre Oreste entra en lice
Avec d'autres cochers : l'un était d'Achaïe,
L'autre de Sparte, les deux autres de Libye,
Maîtres de l'attelage. Il était le cinquième,
Et il prit place avec des juments thessaliennes.
Le sixième était un Etolien aux cavales
Luisantes ; septième, un homme de Magnésie ;
Huitième, un Énien, qui avait les cheveux blancs ;
Neuvième, un Athénien, de la cité construite
Par les dieux. Pour finir, un char de Béotie,
Bref dix chars au départ. Tous étaient alignés
À l'endroit désigné au sort par les arbitres.
Au signal du clairon d'airain, tous s'élancèrent.
Alors, d'un cri, ils excitèrent leurs chevaux,
Les rênes dans leurs mains se mirent à vibrer,
L'espace retentit du grondement des chars,
Et un nuage de poussière s'éleva.
Tous usèrent allègrement de l'aiguillon
Pour forcer les essieux et les chars hennissants,
Si bien que sur les dos, l'haleine chevaline
Faisait couler son écume. Oreste, atteignant
La borne du virage, au bout de sa lancée,
L'effleurait du moyeu, donnant un peu de leste
À son cheval de droite, et contenant celui
De gauche, qui tournait. À ce moment, les chars
Participaient tous. Soudainement, les chevaux
De l'Énien, à la fin du sixième passage,
S'énervèrent, au point d'être rétifs au mors,
Puis heurtèrent de front l'un des chars du Libyen.
Ce fut alors le choc de tous les véhicules
Réduits en un éclair à l'état de ferraille,
Par la faute d'un seul ! Et bientôt l'hippodrome
Fut jonché des débris de cette charrerie.
Pressentant le danger, le fin cocher d'Athènes
Se porta de côté, ralentit, contourna
Cette masse houleuse au milieu de la piste.
Dernier en course, Oreste. Il restait à la traîne,
Son but étant d'agir à la fin du parcours.
Ne voyant plus courir qu'un unique attelage,
Il fit siffler son fouet sur le dos des cavales
Fringantes, puis s'élança ; chacun des deux chars
À tour de rôle étaient dépassés d'une tête.
Sans la moindre faiblesse, Oreste avait passé,
Chaque tour et tenait les rênes fermement.
Mais hélas, par mégarde, au virage, il lâcha
Légèrement la bride à son cheval de gauche :
Son char heurta la borne et brisa son essieu.
Il tomba à rebord, s'emmêla dans les rênes,
Enfin roula à terre, entraîné en tous sens
Par ses chevaux fougueux le long du champ de course.
L'assistance, témoin de la chute terrible,


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Dernière mise à jour : 13/04/2006