HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Socrate le Scolastique, Histoire de l'Église, livre I

Chapitre 3

  Chapitre 3

[1,3] Πῶς Κωνσταντίνου τὰ Χριστιανῶν αὔξοντος͵ Λικίννιος συμβασιλεύων αὐτῷ Χριστιανοὺς ἐδίωκεν. Ἀλλὰ Κωνσταντῖνος μὲν βασιλεὺς͵ τὰ τοῦ Χριστοῦ φρονῶν͵ πάντα ὡς Χριστιανὸς ἔπραττεν͵ ἀνεγείρων τὰς ἐκκλησίας͵ καὶ πολυτελέσι τιμῶν ἀναθήμασιν· ἔτι δὲ καὶ τοὺς Ἑλλήνων ναοὺς κλείων καὶ καθαιρῶν͵ καὶ δημοσιεύων τὰ ἐν αὐτοῖς ἀγάλματα· Λικίννιος δὲ συμβασιλεύων αὐτῷ͵ τὰς Ἑλληνικὰς ἔχων δόξας͵ ἐμίσει Χριστιανούς. Καὶ διωγμὸν μὲν προφανῆ͵ φόβῳ τοῦ βασιλέως Κωνσταντίνου͵ κινεῖν ὑπεστέλλετο· λεληθότως δὲ πολλοὺς ἐσκευωρεῖτο· προϊὼν δὲ͵ καὶ φανερῶς αὐτοὺς βλάπτειν ἐπεχείρει. Καὶ γίνεται οὗτος διωγμὸς τοπικός· ἔνθα γὰρ ἦν Λικίννιος͵ ἐκεῖ μόνον ἐγένετο. Ἐπεὶ δὲ ταῦτά τε καὶ ἄλλα τυραννικῶς ποιῶν͵ οὐδαμῶς Κωνσταντῖνον ἐλάνθανεν͵ ἔγνω τε ἐπὶ τούτοις χαλεπαί νοντα͵ πρὸς ἀπολογίαν ἐτρέπετο. Καὶ θεραπεύων αὐτὸν͵ πλαστὴν φιλίαν ἐσπένδετο͵ πολλοὺς ὅρκους ὀμνὺς͵ μηδὲν τυραννικὸν φρονή σειν ποτέ· ἅμα τε ὀμνὺς͵ καὶ ἐπιορκῶν· οὐ γὰρ μετετίθετο τοῦ φρονεῖν τε τὰ τυραννικὰ͵ καὶ κατὰ Χριστιανῶν κινεῖν διωγμόν. Νόμῳ γὰρ ἐκέλευσε͵ τοὺς ἐπισκόπους μὴ φοιτᾷν παρ΄ Ἕλλησιν͵ ὡς ἂν μὴ ἔχῃ πρόφασιν αὔξεσθαι τὰ Χριστιανῶν. ῏Ην δὲ διωγμὸς θρυλούμενος ἐν ταὐτῷ͵ καὶ ἀπόρρητος· ἐκρύπτετό τε τῷ λόγῳ͵ καὶ ἔργῳ ἦν φανερός· ἀνήκεστα γὰρ οἱ διωκόμενοι͵ εἴς τε τὸ σῶμα͵ καὶ εἰς τὰ χρήματα ἔπασχον. [1,3] CHAPITRE III. De la persécution que Licinius excita contre les Chrétiens, dans le temps même que Constantin les favorisait de tout son pouvoir. L'EMPEREUR Constantin étant persuadé des vérités de notre Religion, agissait conformément à sa croyance, bâtissait des Eglises pour les Chrétiens, les enrichissait de divers ornements, faisait ou fermer, ou abattre les temples des Païens, et vendre les statues de leurs Dieux. Au contraire Licinius son Collègue étant engagé dans l'erreur et dans la superstition, avait aversion des Chrétiens, et bien qu'il ne les osât persécuter ouvertement, de peur de déplaire à Constantin, il ne laissait pas de leur dresser secrètement des pièges. Il se résolut pourtant de se déclarer, et de les persécuter dans les pays de son obéissance. Les violences, qu'il exerça contre eux, furent trop publiques pour être inconnues à Constantin. Appréhendant donc les effets de sa colère, il tâcha de l'apaiser par des caresses, et par les promesses. qu'il lui fit de ne plus rien entreprendre, ni contre ses intérêts, ni contre le repos des Chrétiens. Mais il viola en même temps ses promesses, en continuant toujours de lui tendre des pièges, et de troubler la paix de l'Eglise. Il défendit aux Evêques d'entrer dans les maisons des Païens, de peur qu'ils ne les convertissent à la foi, et que notre Religion ne s'accrût. Ainsi cette persécution était tout ensemble et publique et secrète, parce que si d'un côté elle était défavorisée par ceux-mêmes qui l'exerçaient, de l'autre les Fidèles souffraient les plus cruelles vexations en leur personne et en leurs biens.


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Dernière mise à jour : 18/09/2009