[1,22] κβʹ. Περὶ τοῦ « ἐπέχω ».
Τὸ δὲ « ἐπέχω » παραλαμβάνομεν ἀντὶ τοῦ « οὐκ ἔχω εἰπεῖν τίνι χρὴ τῶν
προκειμένων πιστεῦσαι ἢ τίνι ἀπιστῆσαι », δηλοῦντες ὅτι ἴσα ἡμῖν φαίνεται
τὰ πράγματα πρὸς πίστιν καὶ ἀπιστίαν. Καὶ εἰ μὲν ἴσα ἐστίν, οὐ
διαβεβαιούμεθα· τὸ δὲ φαινόμενον ἡμῖν περὶ αὐτῶν, ὅτε ἡμῖν ὑποπίπτει,
λέγομεν. Καὶ ἡ ἐποχὴ δὲ εἴρηται ἀπὸ τοῦ ἐπέχεσθαι τὴν διάνοιαν ὡς μήτε
τιθέναι τι μήτε ἀναιρεῖν διὰ τὴν ἰσοσθένειαν τῶν ζητουμένων.
| [1,22] Chap. XXII. Du terme g-epechoh. Je m'abstiens de juger, ou de dire mon sentiment.
Nous nous servons de ce verbe, g-epechoh, je m'abstiens de dire mon sentiment,
pour signifier ceci : Je ne puis dire ce qu'il faut croire ou ne pas
croire à l'égard des choses qui me sont proposées. Nous voulons marquer
par là que ces choses nous paraissent égales, soit pour mériter que nous
les croyions, soit pour ne le pas mériter. Nous n'assurons pas par là
qu'elles soient égales ; mais nous voulons seulement dire ce qui nous en
semble, lorsqu'elles tombent sous nos sens. Et l'Époque, c'est-à-dire, la
rétention, est ainsi nommée; parce que nous nous abstenons d'affirmer ou
de nier une chose, à cause des moments égaux qui se trouvent de part et
d'autre dans les choses qui sont en question.
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