HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant III

Vers 300-349

  Vers 300-349

[3,300] Τῷ δ´ ἐπὶ δῖον ἔπεφνεν Ἀτύμνιον, ὅν ποτε Νύμφη
301 Πηγασὶς ἠύκομος σθεναρῷ τέκεν Ἠμαθίωνι
302 Γρηνίκου ποταμοῖο παρὰ ῥόον. Ἀμφὶ δ´ ἄρ´ αὐτῷ
303 Πρωτέος υἷα δάιξεν Ὀρέσβιον, ὅς τε μακεδνῆς
304 Ἴδης ναιετάεσκεν ὑπὸ πτύχας, οὐδέ μήτηρ
305 δέξατο νοστήσαντα περικλειτὴ Πανάκεια,
306 ἀλλ´ ἐδάμη παλάμῃσιν Ὀδυσσέος, ὅς τε καὶ ἄλλων
307 πολλῶν θυμὸν ἔλυσεν ὑπ´ ἔγχεϊ μαιμώωντι
308 κτείνων ὅν κε κίχῃσι περὶ νέκυν. Ἀλλά μιν Ἄλκων
309 υἱὸς ἀρηιθόοιο Μεγακλέος ἔγχεϊ τύψε
310 πὰρ γόνυ δεξιτερόν, περὶ δὲ κνημῖδα φαεινὴν
311 ἔβλυσεν αἷμα κελαινόν. δ´ ἕλκεος οὐκ ἀλέγιζεν,
312 ἀλλ´ ἄφαρ οὐτήσαντι κακὸν γένεθ´, οὕνεκ´ ἄρ´ αὐτὸν
313 ἱέμενον πολέμοιο δι´ ἀσπίδος οὔτασε δουρί,
314 ὦσε δέ μιν μεγάλῃ τε βίῃ καὶ κάρτεϊ χειρὸς
315 ὕπτιον ἐς γαῖαν. Κανάχησε δέ οἱ πέρι τεύχη
316 βλημένου ἐν κονίῃσι, περὶ μελέεσσι δὲ θώρηξ
317 δεύετο φοινήεντι λύθρῳ. δὲ λοίγιον ἔγχος
318 ἐκ χροὸς ἐξείρυσσε καὶ ἀσπίδος, ἕσπετο δ´ αἰχμῇ
319 θυμὸς ἀπὸ μελέων, ἔλιπεν δέ μιν ἄμβροτος αἰών.
320 Τοῦ δ´ ἑτάροις ἐπόρουσε καὶ οὐτάμενός περ Ὀδυσσεύς,
321 οὐδ´ ἀπέληγε μόθοιο δυσηχέος. Ὣς δὲ καὶ ἄλλοι
322 πάντες ὁμῶς ἐπιμὶξ Δαναοὶ μέγαν ἀμφ´ Ἀχιλῆα
323 προφρονέως ἐμάχοντο, πολὺν δ´ ὑπὸ χείρεσι λαὸν
324 ἐσσυμένως ἐδάιζον ἐυξέστῃς μελίῃσιν.
325 Εὖτ´ ἄνεμοι θοὰ φύλλα κατὰ χθονὸς ἀμφιχέωνται
326 λάβρον ἐπιβρίσαντες ἐπ´ ἄλσεα ὑλήεντα
327 ἀρχομένου λυκάβαντος, ὅτε φθινύθουσιν ὀπῶραι·
328 ὣς τοὺς ἐγχείῃσι βάλον Δαναοὶ μενεχάρμαι.
329 Μέμβλετο γὰρ πάντεσσιν Ἀχιλλέος ἀμφὶ θανόντος,
330 ἐκπάγλως δ´ Αἴαντι δαΐφρονι· τοὔνεκ´ ἄρ´ ἔμπης
331 Τρῶας ἄδην ἐδάιζε κακῇ ἐναλίγκιος Αἴσῃ.
332 Τῷ δ´ ἐπὶ τόξ´ ἐτίταινε Πάρις· τὸν δ´ αἶψα νοήσας
333 κάββαλε χερμαδίῳ κατὰ κράατος· ἐν δ´ ἄρ´ ἔθλασσεν
334 ἀμφίφαλον κυνέην ὀλοὸς λίθος, ἀμφὶ δέ μιν νὺξ
335 μάρψεν. δ´ ἐν κονίῃσι κατήριπεν, οὐδέ οἱ ἰοὶ
336 ἤρκεσαν ἱεμένῳ· ἐκέχυντο γὰρ ἄλλυδις ἄλλοι
337 ἐν κονίῃ, κενεὴ δὲ παρεκτετάνυστο φαρέτρη·
338 τόξον δ´ ἔκφυγε χεῖρε. Φίλοι δέ μιν ἁρπάξαντες
339 ἵπποις Ἑκτορέοισι φέρον ποτὶ Τρώιον ἄστυ
340 βαιὸν ἔτ´ ἐμπνείοντα καὶ ἀργαλέον στενάχοντα·
341 οὐδὲ μὲν ἔντε´ ἄνακτος ἑκὰς λίπον, ἀλλὰ καὶ αὐτὰ
342 ἐκ πεδίοιο κόμισσαν ἑῷ βασιλῆι φέροντες.
343 Τῷ δ´ Αἴας ἐπὶ μακρὸν ἀύτεεν ἀσχαλόων κῆρ·
344 « κύον, ὡς θανάτοιο βαρὺ σθένος ἐξυπάλυξας
345 σήμερον· ἀλλὰ σοὶ εἶθαρ ἐλεύσεται ὕστατον ἦμαρ
346 τινος Ἀργείων ὑπὸ χείρεσιν ἐμεῦ αὐτοῦ.
347 Νῦν δ´ ἐμοὶ ἄλλα μέμηλε περὶ φρεσίν, ὡς Ἀχιλῆος
348 ἐκ φόνου ἀργαλέοιο νέκυν Δαναοῖσι σαώσω
349 Ὣς εἰπὼν δηίοισι κακὰς ἐπὶ Κῆρας ἴαλλεν,
[3,300] puis le divin Atymnios, que jadis Pégasis, la nymphe aux beaux cheveux aimée du valeureux Emalion, enfanta près des bords du Granique ; auprès de lui, il transperce Oresbios, fils de Protée, qui habitait dans les cavernes de l'Ida ; sa mère, la belle Panacée, ne devait pas le revoir ; il succomba sous les coups d'Odysse, qui de sa lance terrible finit la vie de beaucoup d'autres guerriers, tuant tous ceux qu'il trouvait auprès du cadavre d'Achille. Mais Alcon, fils du valeureux Mégaclès, le frappe à son tour d'un javelot au genou droit ; sur la cnémide brillante coule un sang noir. Le héros, sans tenir compte de sa blessure, en punit aussitôt l'auteur ; tandis que celui-ci s'élance en avant, il le frappe de sa lance à travers le bouclier ; ce coup terrible et violent le précipite à la renverse sur la terre, ses armes résonnèrent autour de lui, il mordit la poussière, et sa cuirasse, qui couvrait ses membres, fut inondée d'un sang rouge. Il retire de son corps et de son bouclier le fer cruel ; mais le souffle sort de ses membres en même temps, et la douce vie l'abandonne. Odysse, quoique blessé, s'élance sur les Troyens et ne cesse pas le combat sanglant. Et avec lui tous les Danaens pêle-mêle combattaient ardemment autour du grand Achille, et, de leurs lances polies, ils tuèrent sans relâche une foule nombreuse. Comme les feuilles légères se dispersent sur la terre au souffle des vents quand ils s'élancent avec ardeur sur les montagnes ombragées, au commencement de l'année quand finit l'arrière-saison : ainsi les Danaens valeureux renversaient leurs ennemis à coups de lance ; car ils voulaient protéger à la fois le corps d'Achille et le vaillant Ajax, qui, toujours avec la même fureur, se rassasiait du meurtre des Troyens, semblable à la Mort elle-même. Pâris tend contre lui son arc ; mais Ajax l'a vu ; il lui lance une pierre à la tête ; le trait cruel brise le casque ondoyant ; les ténèbres entourent aussitôt le Troyen ; il tombe sur la poussière ; et ses flèches ne lui servent de rien ; elles étaient éparpillées sur le sol avec son carquois vide, tandis que son arc avait glissé de ses mains. Ses amis le saisirent et sur les chevaux d'Hector le ramenèrent dans la ville de Troie, respirant à peine et poussant de pénibles soupirs ; ils n'oublièrent pas ses armes et les rapportèrent à leur prince. Ajax irrité lui cria : (344) «Chien, tu as donc encore aujourd'hui échappé au coup de la mort ! mais ton dernier jour approche ; tu tomberas bientôt sous la main d'un autre Argien ou sous la mienne. Mais, en ce moment, j'ai d'autres soucis ; je veux hors de la mêlée fatale rapporter aux Danaens le cadavre d'Achille». En parlant ainsi, il continue de semer la mort parmi les Troyens


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Dernière mise à jour : 21/06/2007