HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant VII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[7,150] ἄλλοτε μὲν προπάροιθε νεῶν, ὁτὲ δ´ ἀμφὶ μακεδνὸν
151 τεῖχος, ἐπεὶ πέλε μῶλος ἀάσχετος. Ἀλλ´ ἄρα καὶ ὧς
152 ἤματα δοιὰ φόνοιο καὶ ἀργαλέης ὑσμίνης
153 παύσανθ´, οὕνεχ´ ἵκανεν ἐς Εὐρύπυλον βασιλῆα
154 ἀγγελίη Δαναῶν, ὥς κεν πολέμοιο μεθέντες
155 πυρκαϊῇ δώωσι δαϊκταμένους ἐνὶ χάρμῃ.
156 Αὐτὰρ γ´ αἶψ´ ἐπίθησε· καὶ ἀργαλέοιο κυδοιμοῦ
157 παυσάμενοι ἑκάτερθε νεκροὺς περιταρχύσαντο
158 ἐν κονίῃ ἐριπόντας. Ἀχαιοὶ δ´ ἔξοχα πάντων
159 Πηνέλεων μύροντο, βάλον δ´ ἐπὶ σῆμα θανόντι
160 εὐρὺ μάλ´ ὑψηλόν τε καὶ ἐσσομένοις ἀρίδηλον·
161 πληθὺν δ´ αὖτ´ ἀπάνευθε δαϊκταμένων ἡρώων
162 θάψαν ἀκηχέμενοι μεγάλῳ περὶ πένθεϊ θυμόν,
163 πυρκαϊὴν ἅμα πᾶσι μίαν περινηήσαντες
164 καὶ τάφον. Ὣς δὲ καὶ αὐτοὶ ἀπόπροθι Τρώιοι υἷες
165 τάρχυσαν κταμένους. Ὀλοὴ δ´ Ἔρις οὐκ ἀπέληγεν,
166 ἀλλ´ ἔτ´ ἐποτρύνεσκε θρασὺ σθένος Εὐρυπύλοιο
167 ἀντιάαν δηίοισιν· δ´ οὔ πω χάζετο νηῶν,
168 ἀλλ´ ἔμενεν Δαναοῖσι κακὴν ἐπὶ δῆριν ἀέξων.
169 Τοὶ δ´ ἐς Σκῦρον ἵκοντο μελαίνῃ νηὶ θέοντες.
170 Εὗρον δ´ υἷ´ Ἀχιλῆος ἑοῦ προπάροιθε δόμοιο,
171 ἄλλοτε μὲν βελέεσσι καὶ ἐγχείῃσιν ἱέντα,
172 ἄλλοτε δ´ αὖθ´ ἵπποισι πονεύμενον ὠκυπόδεσσι.
173 Γήθησαν δ´ ἐσιδόντες ἀταρτηροῦ πολέμοιο
174 ἔργα μετοιχόμενον, καί περ μέγα τειρόμενον κῆρ
175 ἀμφὶ πατρὸς κταμένοιο· τὸ γὰρ προπάροιθε πέπυστο.
176 Αἶψα δέ οἱ κίον ἄντα τεθηπότες, οὕνεχ´ ὁρῶντο
177 θαρσαλέῳ Ἀχιλῆι δέμας περικαλλὲς ὁμοῖον.
178 Τοὺς δ´ ἄρ´ ὑποφθάμενος τοῖον ποτὶ μῦθον ἔειπεν·
179 « ξεῖνοι, μέγα χαίρετ´ ἐμὸν ποτὶ δῶμα κιόντες·
180 εἴπατε δ´ ὁππόθεν ἐστὲ καὶ οἵ τινες ἠδ´ τι χρειὼ
181 ἤλθετ´ ἔχοντες ἐμεῖο δι´ οἴδματος ἀτρυγέτοιο
182 Ὣς ἔφατ´ εἰρόμενος· δ´ ἀμείβετο δῖος Ὀδυσσεύς·
183 «Ἡμεῖς τοι φίλοι εἰμὲν ἐυπτολέμου Ἀχιλῆος,
184 τῷ νύ σέ φασι τεκέσθαι ἐύφρονα Δηιδάμειαν·
185 καὶ δ´ αὐτοὶ τεὸν εἶδος ἐίσκομεν ἀνέρι κείνῳ
186 πάμπαν ὃς ἀθανάτοισι πολυσθενέεσσιν ἐῴκει.
187 Εἰμὶ δ´ ἐγὼν Ἰθάκηθεν, δ´ Ἄργεος ἱπποβότοιο,
188 εἴ ποτε Τυδείδαο δαΐφρονος οὔνομ´ ἄκουσας
189 καὶ Ὀδυσσῆος πυκιμήδεος, ὅς νύ τοι ἄγχι
190 αὐτὸς ἐγὼν ἕστηκα θεοπροπίης ἕνεκ´ ἐλθών.
191 Ἀλλ´ ἐλέαιρε τάχιστα καὶ Ἀργείοις ἐπάμυνον
192 ἐλθὼν ἐς Τροίην· ὣς γὰρ τέλος ἔσσετ´ Ἄρηι,
193 καί τοι δῶρ´ ὀπάσουσιν ἀάσπετα δῖοι Ἀχαιοί.
194 Τεύχεα δ´ αὐτὸς ἔγωγε τεοῦ πατρὸς ἀντιθέοιο
195 δώσω, περ φορέων μέγα τέρψεαι. Οὐ γὰρ ἔοικε
196 θνητῶν τεύχεσι κεῖνα, θεοῦ δέ που Ἄρεος ὅπλοις
197 ἶσα πέλει· πουλὺς δὲ περὶ σφίσι πάμπαν ἄρηρε
198 χρυσὸς δαιδαλέοισι κεκασμένος, οἷσι καὶ αὐτὸς
199 Ἥφαιστος μέγα θυμὸν ἐν ἀθανάτοισιν ἰάνθη
[7,150] tantôt devant les navires, tantôt devant les longues murailles ; et la guerre se poursuivait sans relâche. Cependant durant deux jours ils interrompirent le carnage et la lutte ; une députation des Danaens vint vers le roi Eurypyle, pour lui demander d'arrêter la bataille et de livrer aux flammes du bûcher les guerriers morts dans le combat. Il leur accorda aussitôt cette demande, et des deux côtés, laissant la lutte sanglante, ils rendirent les derniers devoirs aux cadavres couchés dans la poussière. Les Achéens pleuraient surtout Pénéléos, et ils construisirent en son honneur un grand tombeau, objet de l'admiration des hommes à venir. A l'écart, ils entassèrent la foule des héros égorgés dans la bataille ; et, le coeur plein de tristesse, ils leur élevèrent à tous un seul bûcher. De leur côté, les fils des Troyens ensevelissaient aussi les morts. Mais la Discorde cruelle ne s'apaisait pas, et elle excitait l'audacieux Eurypyle à de nouveaux combats ; il ne s'éloignait donc pas des navires et demeurait en face des Danaens, méditant de nouveaux combats. 167 Cependant les députés des Argiens parcouraient la mer sur leur navire noir ; ils arrivèrent enfin à Scyros. Ils trouvèrent le fils d'Achille devant sa maison, tantôt lançant la flèche et le javelot, tantôt caracolant sur un cheval rapide. Ils se réjouirent en le voyant occupé aux travaux de la guerre sanglante, malgré la douleur qu'il avait de la mort de son père, car déjà il savait la triste nouvelle. Ils s'avancèrent donc pleins d'admiration en le voyant semblable au vaillant Achille par la taille et la beauté. Et lui, prenant le premier la parole, il leur dit avec douceur : 179 «Salut, hôtes qui abordez ma demeure ; dites-moi qui vous êtes, quelle est votre patrie et ce que vous êtes venu me demander à travers la mer inféconde». Telle fut sa demande ; le divin Odysse lui répondit : 183 «Nous sommes des amis du belliqueux Achille, celui qui te donna le jour avec la sage Déidamie ; et nous voyons avec joie que tu ressembles à ce héros, égal des dieux puissants. Moi, je suis d'Ithaque ; mon ami est d'Argos, ville riche en coursiers ; peut-être as-tu entendu nommer déjà le vaillant fils de Tydée et le sage Odysse ; c'est Odysse qui te parle en ce moment par l'ordre des dieux. Aie pitié de nous ; ne tarde pas ; viens à Troie, pour secourir les Achéens ; viens terminer la guerre. Les divins Achéens te feront de magnifiques présents ; moi-même je te rendrai les armes de ton divin père, et tu auras de la joie à les porter. Car elles ne sont point semblables aux armes humaines : elles sont aussi belles, aussi bonnes que celles du dieu Arès, et enrichies alentour de quantité d'or ciselé ; Héphestos, qui les a faites, s'en est réjoui parmi les dieux immortels,


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Dernière mise à jour : 20/02/2009