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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 56c

 Paragraphes 56c

[3,56c] Τοῦτο Ζήνωνι καὶ τοῖς τὰς ἰδέας τιθεμένοις ἤρεσκε· καὶ οὐχ οἱ μὲν ἄνδρες ἐκεῖνοι περὶ τῶν ἰδεῶν οὕτως ὑπέλαβον ὡς οὐσῶν, οἱ δὲ τὰ θεῖα σοφοὶ ἄλλον τρόπον, ἀλλὰ καὶ οἱ θεολόγοι ταύτης ἐγένοντο τῆς παραδόσεως. μὲν γὰρ Ὀρφεὺς μετὰ τὴν κατάποσιν τοῦ Φάνητος ἐν τῷ Διῒ τὰ πάντα γεγονέναι φησὶν, ἐπειδὴ πρώτως (800) μὲν καὶ ἡνωμένως ἐν ἐκείνῳ, δευτέρως δὲ καὶ διακεκριμένως ἐν τῷ δημιουργῷ τὰ πάντων ἀνεφάνη τῶν ἐγκοσμίων αἴτια· ἐκεῖ γὰρ ἥλιος, καὶ σελήνη, καὶ οὐρανὸς αὐτὸς, καὶ τὰ στοιχεῖα, καὶ Ἔρως ἑνοποιὸς, καὶ πάντα ἁπλῶς ἓν γεγονότα, Ζηνὸς δ´ ἐνὶ γαστέρι σύῤῥα πεφύκει. Καὶ οὐκ ἠρκέσθη τούτοις μόνον, ἀλλὰ καὶ τὴν τάξιν τῶν εἰδῶν τῶν δημιουργικῶν παραδίδωσι, δι´ ἣν καὶ τὰ αἰσθητὰ τοιαύτην ἔλαχε τάξιν καὶ διακόσμησιν. Οἱ δέ γε θεοὶ περὶ τούτων ἐκφῆναι τὴν ἀλήθειαν ἀνθρώποις ἀξιώσαντες καὶ τίς μία πηγὴ τῶν ἰδεῶν εἰρήκασι, καὶ ποῦ πρῶτον ὑπέστη τὸ πλήρωμα τῶν ἰδεῶν, καὶ πῶς προϊὸν ἀφομοιοῖ τῷ πατρὶ τοῦ κόσμου πάντα τὰ ἐν αὐτῷ, τά τε ὡς ὅλα καὶ τὰ μέρη· οὐδὲν δὲ χεῖρον πλείονος ἕνεκα τῶν ἀκροωμένων περὶ τὸ δόγμα συμπαθείας, καὶ αὐτῶν μνησθῆναι τῶν ἐν τοῖς Χαλδαικοῖς λογίοις κειμένων· Νοῦς πατρὸς ἐῤῥοίζησε νοήσας ἀκμάδι βουλῇ Παμμόρφους ἰδέας· πηγῆς δὲ μιᾶς ἀποπτᾶσαι Ἐξέθορον· πατρόθεν γὰρ ἔην βουλή τε τέλος τε. Ἀλλ´ ἐμερίσθησαν νοερῷ πυρὶ μοιρηθεῖσαι Εἰς ἄλλας νοεράς· κόσμῳ γὰρ ἄναξ πολυμόρφῳ Προὔθηκεν νοερὸν τύπον ἄφθιτον, οὗ κατὰ κόσμον Ἴχνος ἐπειγόμενος μορφῆς μέτα κόσμος ἐφάνθη Παντοίαις ἰδέαις κεχαρισμένος· ὧν μία πηγὴ, Ἐξ ἧς ῥοιζοῦνται μεμερισμέναι ἄλλαι ἄπλατοι Ῥηγνύμεναι κόσμου περὶ σώμασιν, αἳ περὶ κόλπους Σμερδαλέους σμήνεσσιν ἐοικυῖαι φορέονται, (801) Τραποῦσαι περί τ´ ἀμφὶ παρασχεδὸν ἄλλυδις ἄλλῃ, Ἔννοιαι νοεραὶ, πηγῆς πατρικῆς ἄπο, πουλὺ Δραττόμεναι πυρὸς ἄνθος. Ἀκοιμήτου χρόνου ἀκμῇ, Ἀρχεγόνους ἰδέας πρώτη πατρὸς ἔβλυσε τάσδε Αὐτοτελὴς πηγή. Διὰ δὴ τούτων ἐξέφηναν οἱ θεοὶ καὶ ποῦ τῶν ἰδεῶν ὑπόστασις, καὶ τίς θεός ἐστιν τὴν πηγὴν αὐτῶν τὴν μίαν περιέχων, καὶ ὅπως ἐκ τῆς πηγῆς ταύτης πρόεισι τὸ πλῆθος, καὶ πῶς κόσμος δεδημιούργηται κατ´ αὐτὰς, καὶ ὅτι κινητικαὶ πάντων εἰσὶ τῶν κοσμικῶν συστημάτων, καὶ ὅτι πᾶσαι νοεραὶ κατὰ τὴν οὐσίαν, καὶ ὅτι παντοῖαι κατὰ τὰς ἰδιότητάς εἰσι. [3,56c] Voilà les raisons qui ont persuadé Zénon et ceux qui ont émis l'hypothèse des Idées. Et il ne faut pas croire que ces philosophes ont conçu ainsi l'existence des Idées, mais que les hommes versés dans la science des choses divines l'ont entendu autrement ; au contraire, les Théologiens sont aussi partisans de cette doctrine. Car Orphée dit qu'après l'absorption de Phanès dans Zeus, le tout est devenu, par ce que, en lui, sous le mode éminent et unifié, secondairement et divisément dans le démiurge, ont apparu les causes de toutes les choses encosmiques. Car en lui le Soleil, et la Lune et le Ciel lui-même, et les éléments, et l'Amour qui crée l'unité, et toutes les choses enfin sans réserve ni exception sont devenues un : « Dans le ventre de Zeus tout est ensemble par nature. » Et ce n'est pas seulement cela qu'il professe, mais il nous enseigne aussi l'ordre des espèces démiurgiques. par lequel les choses sensibles ont reçu la beauté et l'organisation qu'elles possèdent. Les Dieux, ayant jugé bon de révéler aux hommes la vérité concernant ces questions, ont dit quelle était la source une et unique des Idées, où subsiste d'abord le plérome des Idées, et comment en procédant il assimile au père du monde toutes les choses qui sont en lui, et universelles et particulières. Et il n'y a pas de mal, à cause de ceux qui tiennent un si grand compte du principe de la sympathie ; il n'y a pas de mal à mentionner ces vers qui se trouvent dans les oracles Chaldaïques, g-Logia. « La Raison du père, les ayant conçues, par un décret puissant a fait sortir les Idées avec toutes leurs formes et elles se sont envolées et se sont élancées d'une seule source. Car c'est du Père qu'est venue la volonté et la réalisation: mais divisées par le feu intellectuel, elles se sont partagées en d'autres idées intellectuelles : car le Roi a imposé tout d'abord au monde polymorphe un type intellectuel indestructible. Mais le monde s'étant empressé d'en suivre avec ordre les traces, a apparu revêtu l'une ligure et paré de mille belles formes. De ces mondes il n'y a qu'une source unique, d'où s'échappent les autres sources divisées à l'infini, se fractionnant dans les corps du monde et qui, semblables à des essaims d'abeilles, sont emportées dans des réceptacles infinis et se transforment en eux pour ainsi dire les unes d'une façon, les autres d'une autre ; ce sont là les Idées intellectuelles, issues de la source paternelle, et qui se sont emparées de la puissance immense du feu. C'est cette source première et parfaite du Père, qui, au moment où le temps qui ne s'endort jamais, était dans la fleur de sa force, a fait jaillir ces Idées, les premières nées de Tout. » C'est en ces termes que les Dieux nous ont révélé où est l'hypostase des Idées, quel est le Dieu qui en enveloppe la source unique et comment de cette source procède la pluralité, et comment le monde a été construit selon ces Idées, et qu'elles sont les principes moteurs de tous les systèmes cosmiques et que toutes sont intellectuelles selon la substance, et qu'elles sont diverses, suivant leurs caractères particuliers.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010