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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 60f

 Paragraphes 60f

[3,60f] Τρίτον δὴ οὖν τὴν φύσιν θεατέον πῶς ἐπὶ (821) ταύτῃ τὸ παράδειγμα θετέον. Οὐ γάρ που πυρὸς μὲν καὶ ὕδατος, ὥς φησιν Πλάτων, καὶ κινήσεως εἶδος θησόμεθα, τῆς δὲ φύσεως, τούτων ἐστὶν αἰτία, τὴν νοερὰν αἰτίαν ἀφαιρήσομεν. Θεολόγοι δὲ καὶ πηγὴν αὐτῆς ἐν τῇ ζωογόνῳ θεῷ προϋπέστησαν· Νώτοις δ´ ἀμφὶ θεᾶς φύσις ἄπλετος ᾐώρηται. Κατὰ Πλάτωνα δὲ ἐν τῷ δημιουργικῷ νῷ τὸ εἶδος αὐτῆς ἐροῦμεν εἶναι τὸ παντὸς τοῦ φυσικοῦ ὀχήματος ὑποστατικὸν, καὶ Τίμαιός φησι τὸν δημιουργὸν ἐπιδεικνύναι ταῖς ψυχαῖς, τήν τε τοῦ παντὸς φύσιν αὐταῖς ἐκφαίνοντα καὶ τοὺς εἱμαρμένους λέγοντα νόμους· ἐκεῖ γὰρ μία φύσις καὶ περιοχὴ τῶν εἱμαρμένων πάντων νόμων καθ´ οὓς καὶ ἔταξε καὶ διεῖλε τὸ πᾶν· ὅλως γὰρ εἰ δημιουργός ἐστιν λέγων, εἰς ἑαυτὸν ἐπιστρέφει τὰς ψυχάς· εἰ τοῦτο, καὶ ἐν ἑαυτῷ δείκνυσι τὴν τοῦ παντὸς φύσιν καὶ τοὺς εἱμαρμένους νόμους ὑπάρχοντας· ἐκεῖ οὖν τὸ ἓν εἶδος. Παράγουσι δὲ καὶ αἱ χρώμεναι ψυχαὶ τὰς φύσεις τὰς ὑπ´ αὐτῶν ἐμπνεομένας· αὗται δὲ πάλιν αἱ ἀΐδιοι γεννῶσι τὰς μερικὰς καὶ ἐγχρονίους. Εἰ δὲ δὴ δεῖ τοὐμὸν εἰπεῖν, ἐν μὲν αὐτῷ τῷ δημιουργικῷ νῷ τὸ παράδειγμα τῶν φύσεων ἡνωμένων ἡγοῦμαι περιειληφέναι τὸν ἀριθμὸν αὐτῶν, ὅσαι τὸ ἀΐδιον ἔλαχον· ἐν δὲ τῷ τοῦ σώματος εἴδους μόνῳ γεννητικῷ θεῷ, ὅστις ποτὲ οὗτος ὕμνηται τοῖς θεολόγοις, καὶ διῃρημένας εἶναι τῶν ἀϊδίων φύσεων αἰτίας· παρὰ τούτου γὰρ καὶ ὑφίσταται προσεχῶς καὶ ἀναζωπυρεῖται πᾶσα φυσικὴ τάξις καὶ τῶν φύσεων ἀριθμός. [3,60f] Troisièmement, il faut examiner comment il faut poser un paradigme dans la nature ; car assurément, comme dit Platon, nous n'irons pas poser un paradigme du feu et de l'eau et du mouvement, et supprimer de la nature qui est la cause de ces faits, la cause intellectuelle. Les Théologiens en ont posé la Source dans la déesse Zoogone. « Sur le dos de la Déesse, plane, suspendue, l'infinie nature. » Pour nous, conformément à Platon, nous dirons que son espèce est dans la raison démiurgique, que c'est cette espèce qui hypostasie tout le véhicule physique, que c'est elle que, d'après Timée, le démiurge montre aux âmes, en leur révélant la nature du Tout, et en leur prononçant les lois, arrêts du destin. Car c'est là-haut qu'est la nature une et le système général qui embrasse les lois édictées par le destin, selon lesquelles il a ordonné et divisé le Tout ; car nécessairement, puisque c'est le démiurge qui parle, c'est vers lui-même qu'il fait retourner les âmes. S'il en est ainsi, c'est en lui-même qu'il montre la nature du Tout et les lois subsistantes fixées par le destin, car c'est là qu'est l'espèce une. Les âmes, obéissant à ces prescriptions, produisent les natures auxquelles elles donnent le souffle de vie: celles-ci à leur tour, qui sont éternelles, produisent les natures particulières et temporaires, et s'il faut dire mon sentiment personnel, j'estime que, dans la raison démiurgique même, le paradigme des natures unifiées embrasse le nombre de celles à qui le sort a destiné l'éternité, et que c'est dans le dieu générateur de l'espèce corporelle, seul, quel qu'il soit dans les expositions des théologiens, que sont les causes divisées des natures éternelles, car c'est de lui immédiatement que reçoivent l'hypostase et le feu de la vie, tout l'ordre physique et le nombre des natures.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010