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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 60e

 Paragraphes 60e

[3,60e] Περὶ δὲ τῶν ἀλόγων ψυχῶν, ὅτι μὲν καὶ τούτων ἐστὶ παράδειγμα νοητὸν, δῆλον· εἰ γάρ εἰσιν ἐν ἄλλοις ἀθάνατοι, καὶ ἐν ταύταις τινές· καλῶ γὰρ ἀλόγους ἁπάσας τὰς δευτέρας ζωὰς καὶ μεριστὰς περὶ τοῖς σώμασι. Πόθεν τὸ ἀΐδιον αὐταῖς; ἀνάγκη περ ἀπό τινος ἀκινήτου καὶ νοερᾶς αἰτίας· πῶς δέ ἐστι, νυνὶ ῥητέον. Πάλιν δὴ καὶ τούτων μονάδα μίαν προτακτέον καὶ ἰδέαν (820) μίαν, εἴτε πηγαίαν φύσιν, εἴτε αἰσθητικὴν, εἴτε ὁπωσοῦν αὐτὴν ἐθέλοις καλεῖν· διὰ μὲν γὰρ τὴν γνωστικὴν ἰδιότητα φαίη τις ἂν ἀπὸ τῆς μιᾶς δημιουργικῆς αἰσθήσεως ὑφεστάναι τὰς ἀλόγους· διὰ δὲ τὴν ὄρεξιν, ἀπὸ τῆς φύσεως τῆς ἀκροτάτης καὶ πηγαίας προϋπαρχούσης τῶν πολλῶν φύσεων. Ἀπὸ δ´ οὖν τῶν αἰτιῶν τούτων πρόεισι τὸ ἐνταῦθα πλῆθος τῶν ἀϊδίων μὲν, ἀλόγων δὲ τῇ φύσει ψυχῶν, καὶ ἐν τοῖς ἀϊδίοις ὀχήμασιν οὐσῶν μεριστῶς κατά τινα ἀριθμὸν τὸν ἐν ἐκείνοις προϊδρυμένον καὶ τὸ μέτρον ἐκεῖνο τὸ εἰδητικόν· πᾶν γὰρ ἀΐδιον πλῆθος πεπέρασται, παντὸς δὲ πεπερασμένου πλήθους προϋπάρχει τὸ περατοῦν ταῦτα καὶ ἀριθμοῦν. Καὶ οὐ τοῦτο μόνον, ἀλλὰ καὶ ἀπὸ τῶν λογικῶν ψυχῶν προέρχονται, μᾶλλον δὲ ἀπὸ τῶν ἐν ἐκείναις παραδειγμάτων· διὰ γὰρ τοῦτο καὶ ἐνταῦθα ταῖς λογικαῖς συνήρτηνται, διότι καὶ ἐκεῖ τὸ ἓν αὐτῶν μέτρον ὁμοῦ τοῖς πολλοῖς εἴδεσιν ἐκείνων ἀπογεννᾷ τὸν τούτων ἀριθμόν. Ἀλλ´ αἱ μὲν θεῖαι ψυχαὶ καὶ ὅσαι καθαραὶ σώζουσι τὸν λόγον κἀνταῦθα καθαρόν· αἱ δὲ μερικαὶ χρῶνται καὶ ταῖς ἀλόγοις, συμπεπλεγμένην ἔχουσαι ζωὴν, οὗ μὲν κρατοῦντος τοῦ κρείττονος, οὗ δὲ πολλάκις δουλεύοντος. Ἐκ δὲ τῶν ἀϊδίων τούτων ἀλόγων ψυχῶν αἱ ἄλλαι τὴν γένεσιν ἔλαχον ὅσαι θνηταὶ, κατ´ εἶδος μὲν καὶ αὐταὶ σωζόμεναι διὰ τὸ παράδειγμα τὸ νοερὸν, τῷ καθ´ ἕκαστα δὲ ἀπολλύμεναι, διότι καὶ ἐκ τῶν νέων ὑπέστησαν θεῶν, τῶν πρὸ αὐτῶν ἀλόγων ἐξ ἐκείνων ἀπογεννωμένων τῶν ἄνω ψυχῶν, συμπεπλεγμένης αὐτῶν τῆς ποιήσεως πρὸς τὴν μονάδα πάσης αὐτῶν τῆς σειρᾶς. Ἔχουσι γοῦν τινα ἀναλογίαν αἵ τε φθειρόμεναι πρὸς τὰς ἐνταῦθα θείας αἰτίας ἀφ´ ὧν καὶ ὑφίστανται, καὶ αἱ ἀθάνατοι πρὸς τὰς ἐκεῖ τούτων εἰδητικὰς αἰτίας. [3,60e] Quant aux âmes privées de raison, il est évident que même de ces âmes, il y a un paradigme intelligible ; car s'il y en a dans d'autres genres, d'immortelles, il y en a aussi parmi celles ci : j'appelle privées de raison, g-alogoi, toutes les vies secondes et divisées dans les corps. D'où leur vient ce privilège d'éternité ? nécessairement de quelque cause immobile et intellectuelle : mais comment, c'est ce que maintenant il nous faut dire. Il faut encore ici poser d'abord une monade unique et une seule idée de ces âmes, que ce soit une nature source, ou douée de sensation, ou de quelque nom que vous vouliez la désigner. Car à cause de la propriété de la faculté de connaissance, on pourrait dire que les âmes privées de la raison tiennent leur hypostase de la sensation démiurgique seule ; et à cause de la faculté de désirer, la tiennent du degré le plus élevé de la nature, de la nature Source, qui préexiste à la pluralité des natures. Telles sont donc les causes d'où procède la pluralité des âmes qu'on voit en notre monde, éternelles sans doute, mais par essence privées de raison, qui sont divisément, dans leurs véhicules éternels selon un certain nombre fondé et préexistant en eux et selon cette mesure spécifique. Car toute pluralité éternelle est limitée ; à toute pluralité limitée préexiste en hyparxis ce qui la limite et lui donne le nombre. Et non seulement cela; mais elles procèdent des âmes pourvues de raison ou plutôt des paradigmes qui sont en elles. Car c'est par là qu'elles sont même ici-bas rattachées aux âmes rationnelles, je veux dire, parce que là-haut, la mesure une de ceux-ci (des paradigmes) en même temps que la pluralité des espèces de celles-là, en engendre aussi le nombre. Mais les âmes divines et toutes celles qui sont pures conservent même ici-bas leur raison pure ; les âmes particulières n'ont à leur usage que des âmes irrationnelles ; elles ont une vie complexe, où tantôt le meilleur domine, tantôt est asservi. De ces âmes éternelles irrationnelles, ont reçu leur origine toutes les autres qui sont mortelles, elles aussi conservées selon l'espèce par le paradigme intellectuel, mais périssables dans leur individualité, parce qu'elles doivent leur hypostase aux jeunes Dieux ; car les âmes irrationnelles antérieures à celles ci avaient été engendrées par les âmes d'en haut, et la création de ces âmes, toute complexe qu'elle soit, avait été faite sur l'analogie de la monade de toute leur série. Les âmes périssables ont ainsi une certaine analogie avec les âmes divines d'ici-bas, d'où elles ont tiré leur hypostase, et les urnes immortelles avec les causes spécifiques intelligibles des autres.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010