HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 56g

 Paragraphes 56g

[3,56g] Ἔτι τοίνυν τὸ ἓν καὶ τὸ πλῆθος τί ἐστιν, εἴρηται μὲν καὶ πρότερον· λεγέσθω δὲ καὶ νῦν σαφέστερον ὅτι δύο τῶν ὄντων ἀρχαὶ καὶ κατὰ τὸν Πλάτωνα μετὰ τὸ ἕν εἰσι, τό τε πέρας καὶ τὸ ἄπειρον· καὶ πᾶς νοῦς ἐκ τούτων νοητός τε καὶ νοερὸς, καὶ ἀφομοιωτικὸς καὶ ἀπόλυτος καὶ ἐγκόσμιος, καθολικός τε καὶ μερικός. Ἐπεὶ γοῦν καὶ δημιουργικὸς νοῦς μικτός ἐστιν ἔχων ἐν ἑαυτῷ πέρας καὶ ἄπειρον, ταύτῃ ἂν λέγοιτο καὶ ἓν καὶ πλῆθος· τὸ γὰρ ἓν τὸ οὐσιῶδες πέρας ἐστὶ, τὸ δὲ πλῆθος τὸ οὐσιῶδες τὸ ἐν τούτῳ ἄπειρον, ἐπεὶ καὶ τῶν σωμάτων τὸ εἶδος {μεριστόν} ἐστι, καὶ τὸ ἓν τὸ οὐσιῶδες τὸ ἐν τούτοις πέρας, τὸ δὲ μεριστὸν τὸ ἄπειρον· ἓν οὖν καὶ πολλὰ, διότι καὶ αὐτὸς ἐκ πέρατός ἐστι καὶ ἀπείρου. Καὶ ὡς ἐκεῖνα, τὸ πέρας λέγω καὶ ἄπειρον, ἐν τοῖς νοητοῖς ἦν καὶ πρώτως· οὕτω τὸ ἓν καὶ πολλὰ ἐν τοῖς νοητοῖς καὶ νοεροῖς ἐν τῷ ἐκεῖ ἀριθμῷ πρώτως, ὡς δευτέρα διδάξει πάντως ἡμᾶς ὑπόθεσις· τὸ μὲν πέρας ὂν (807) καὶ ἀριθμοῦ, τὸ δὲ καὶ ἀριθμὸς τοῦ πέρατος καὶ τοῦ ἀπείρου, καὶ ἐν τῷ πλήθει ὁρώμενον καὶ ἐν τῷ συνεχεῖ, καὶ περιεκτικώτερον ὄντων τοῦ ἑνὸς καὶ τῶν πολλῶν· ταῦτα γὰρ ἐν ἀριθμῷ μόνον· ἐπεὶ οὖν οὐδέν ἐστιν ἄλλο ἀριθμὸς ἓν ὁμοῦ καὶ πολλὰ, τὰ πολλὰ δὲ ἄνευ τοῦ ἑνὸς ἄπειρον πλῆθος, καὶ τὸ ἓν ἄνευ τῶν πολλῶν ἀρχὴ ἀριθμοῦ, καὶ τὸ μὲν οὔπω ἀριθμὸς, τὸ δὲ οὐκέτι ἀριθμός. Ὡς δ´ οὖν ἐν τοῖς νοητοῖς πρῶτον πέρας ἐστὶ καὶ ἄπειρον, οὕτως ἐν τοῖς μετ´ ἐκεῖνα τοῖς ἅμα νοητοῖς καὶ νοεροῖς τὸ ἓν καὶ τὰ πολλὰ, οὕτως ἐν τοῖς τρίτοις τοῖς νοεροῖς τὸ ταὐτὸν καὶ τὸ ἕτερον· προηγεῖται γὰρ τούτων τὸ ἓν καὶ τὰ πολλὰ, διότι ταῦτα μὲν ἀπολύτως ἐστὶν ἐστιν, ἐκεῖνα δὲ πρός τι· τινὸς γὰρ τὸ ἕτερόν ἐστιν ἕτερον, καὶ τινὶ τὸ ταὐτὸν ταὐτὸν, ἓν δὲ ἕκαστον ἐφ´ ἑαυτοῦ καὶ πολλὰ καθόσον ἕκαστον ἠρίθμηται. Καὶ γὰρ πᾶν τὸ ἠριθμημένον καθ´ ἑαυτὸ τοιοῦτόν ἐστι, μᾶλλον δὲ τοσοῦτον, καὶ οὐ πρὸς ἄλλο τι λέγεται ἠριθμημένον τῶν ὄντων. Ἐπειδὴ τοίνυν καὶ ταῦτα διήρθρωται μετρίως, ἐπὶ τὰ ἑξῆς μεταβατέον τοῦ Πλάτωνος. [3,56g] Quoique nous ayons dit déjà plus haut ce que c'est que l'un et la pluralité, disons encore maintenant plus clairement qu'il y a après l'un, deux principes des êtres selon Platon, qui sont la limite et l'illimité. Toute raison, est formée de ces deux principes, la raison intelligible et l'intellectuelle, la raison assimilatrice, indépendante et l'encosmique, la raison universelle et la particulière. Puis donc que la raison démiurgique est un mélange, ayant en elle-même la limite et l'infini, on pourrait par suite l'appeler un et pluralité. Car l'un substantiel est limite , et la pluralité substantielle est l'infini en lui, et puis que l'espèce des corps est divisible, l'un substantiel est la limite qui est en eux, l'un divisible est l'infini : donc la raison est un et plusieurs, parce qu'elle est composée de la limite et de l'infini. Et de même que ceux ci, j'entends la limite et l'infini, sont dans les intelligibles et y sont primairement, de même l'un et les plusieurs dans les intelligibles et les intellectuels, sont dans le nombre qui est là, primairement, comme la deuxième hypothèse nous l'apprendra complètement. Celui-ci, l'un, est limite du nombre, et celui-là (les plusieurs) est le nombre de la limite et de l'infini, perçu dans la pluralité et dans le continu, et d'une extension plus grande que l'un et les plusieurs ; car ceux-ci sont dans le nombre seulement. Donc, puisque le nombre n'est rien autre chose que l'un qui est à la fois aussi plusieurs, et que les plusieurs sans l'un sont pluralité infinie, et que l'un sans les plusieurs est le principe du nombre, celui-ci n'est pas encore nombre, et celui-là n'est plus nombre. Donc, de même que dans les intelligibles il y a d'abord limite et infini, de même dans les espèces qui viennent après eux et qui sont à la fois intelligibles et intellectuelles, sont l'un et les plusieurs, de même dans les troisièmes ', qui sont les intellectuels, se trouvent le même et l'autre ; car antérieurs et supérieurs à ceux-ci sont l'un et les plusieurs, parce que ces derniers sont absolument (g-apolytohs) ce qu'ils sont, et ceux-là ne le sont que relativement. Car l'autre est l'autre de quelque chose, elle même est le même que quelque autre chose, tandis que chaque un ne dépend que de lui-même et les plusieurs ne sont comptés qu'en tant qu'ils sont chacun un. Tout ce qui est compté est par lui-même de telle qualité, g-toiouton, ou plutôt, de telle quantité, g-tosouton, et il n'est pas dénommé dans le langage par une relation à quelque autre être qui est compté. Puis donc que ce sujet a été analysé dans une mesure suffisante, nous allons passer à la suite de l'ouvrage de Platon :


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Dernière mise à jour : 15/04/2010